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MBP Nikon

Introduction

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10/06/2007 | Jean-Marie Sépulchre

La sortie à la fin de l’été 2005 du Canon EOS 5D a fait l’effet d’une bombe, puisque le plein format 24 x 36 numérique était jusque-là réservé au boîtier professionnel haut de gamme, d’abord l’EOS1Ds de 11 millions de pixels, commercialisé à partir de la Photokina 2002 à environ 8 000 €, remplacé ensuite par l’EOS 1Ds Mark II, proposé à peu près au même tarif pour la Photokina 2004, mais avec un capteur de 16,7 millions de pixels.

Un an après, le modèle 5D était vendu 3.500 €, prix vite cassé par des promotions, et ce modèle de 12,8 millions de pixels a été rapidement disponible autour de 2 700 €, prix qui est resté assez stable au cours de l’année 2006 et au début de 2007.

L’EOS 5D est-il un petit boîtier pro, ou un amateur expert. Les forums Internet ont tendance à le classer amateur, car il est construit un peu comme un argentique EOS 33, mixte métal et polycarbonate, avec une coque magnésium. Cependant, Canon le place dans son catalogue professionnel, ceci a le mérite de la clarté. Disons donc que c’est un « pro léger », doté d’une cadence de tir de 3 im/s, proche de celle de son grand frère de 16,7 Mpxl (environ 4 im/s), avec une mémoire tampon de 17 Raw (11 Raw pour l’EOS 1Ds Mark II). Il ne pèse que 885 g, contre 1 500 g pour le « pro lourd » avec sa batterie. La visée est moins précise que sur l’EOS 1 (couverture de 96% contre 100%), mais très brillante et agréable. L’autofocus ne comporte plus 45 plages centrées, mais 9 plages plus larges, couplées à 6 points de contrôle supplémentaires, permettant une mise au point très rapide et, aux dires de beaucoup de pros pratiquant les deux modèles, plus précise en basse lumière que celle du gros boîtier.

Certains lui ont reproché de manquer d’un petit flash intégré, pour déboucher les ombres et gérer les fill-in, voire piloter à distance un plus gros flash, à l’instar du Nikon D200. Peut-être le flash incorporé fait-il trop amateur ? Ou sa présence aurait imposé un prisme plus important... argument spécieux quand on sait que l’EOS 33 argentique, de même taille, comporte un petit flash qui dépanne bien ! C’est sans doute un argument marketing qui l’a emporté (les pros Canon achètent des gros flashes), ou l’argument design (la coque arrondie en magnésium est plus belle sans flash) !

Le Canon EOS 5D a ses groupies fanatiques, qui prétendent qu’aucun autre appareil au monde ne sait faire d’images aussi belles et modelées, et ses détracteurs qui insistent sur le fait que sa construction est un peu légère (par exemple, la trappe de la carte Compact Flash). Il n’empêche que sur un boîtier reflex, l’importance de l’objectif est cruciale.

La capteur 24 x 36 présente de ce point de vue des avantages et des inconvénients. Sa grande vertu est de ne bousculer en rien les habitudes de cadrage, de réglage et de gestion de la profondeur de champ des photographes équipés de Canon argentiques, d’autant que la définition optique du capteur (122 photosites au millimètre, soit un pouvoir séparateur maximal de 61 paires de ligne) est équivalente à la définition d’un film diapo couleur en faible contraste de lumière. En pratique, on verra très vite que la performance réelle du numérique, en matière de piqué et de capture des détails, est supérieure à l’argentique 24 x 36, notamment parce que l’image est très propre. Cette supériorité ne peut s’exploiter qu’avec de très bons objectifs, car l’inclinaison des rayons lumineux fait que la netteté sur les bords et dans les angles va être plus critique. Consciente du problème, Canon a donc sorti en même temps que le 5D un zoom étudié pour le numérique.

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