©Wilfrid Hoffacker / Journal photographique
Ce livre est un symbole. Il raconte le crépuscule d’un vieux pêcheur confronté à des bredouilles successives. Son jeune matelot, contraint de l’abandonner à sa malchance, se prend d’affection pour le vieux pêcheur en lui proposant aide et soutien en dépit des sarcasmes populaires. Le parallèle avec la vie de l’écrivain Hemingway est aisé. Voilà 10 ans qu’il n’a rien écrit, et sa dernière nouvelle, Au-delà du fleuve et sous les arbres, lui attire les foudres de la critique qui voit en lui un écrivain déchu et dépassé. Piqué dans son orgueil, Hemingway couche d’un jet Le vieil homme et la mer, chose rarissime, et le propose à son éditeur Scribner à New-York comme le roman le plus abouti qu’il n’ai jamais écrit, seul capable d’éteindre le feu des critiques.
Comme le vieux pêcheur qui finira par regagner le respect avec la prise d’un marlin gigantesque, Hemingway récupérera ses lauriers avec cette histoire magnifique sur la dignité humaine. Le vieil homme et la mer étant acclamé à sa sortie et lui vaudra en 1960 la récompense suprême : le prix Nobel de littérature.
©Wilfrid Hoffacker / Journal photographique
Au cours de notre reportage, Wilfrid Hoffacker réussit cette image pleine de nuance et de poésie. Elle montre en premier plan un enfant compatissant au sort d’un pêcheur tirant ses filets en arrière-plan. L’ image fidèle d’un roman unique en son genre.