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Quelques améliorations nécessaires

technique
31/05/2007 | Michel Lion

Qui génère le meilleur « rendu », Aperture ou Lightroom ?

Au risque de surprendre, j’irais jusqu’à dire que comparer le rendu par défaut de ces deux applications pour dire quel est le meilleur, ne me semble pas très intéressant ! Ne comptez donc pas sur moi pour me prononcer sur cette question, d’autant que l’exercice est délicat, tant il fait appel à des notions parfois subjectives. Nous ne partageons pas forcément les mêmes mots pour évaluer la qualité d’une image…
Certains photographes préfèrent Aperture pour son rendu plus vif et soit disant plus argentique. D’autres défendent le développement plus nuancé de Lightroom… Pour ma part je ne suis pas trop inquiet sur les capacités d’Adobe à proposer des réglages par défaut neutres et performants.

Je note qu’Aperture fut plus souvent critiqué (on se souvient des errements de la version 1.0) que Lightroom, qui rassure plus facilement (l’expérience acquise avec Adobe Camera Raw depuis des années me semble irremplaçable). Mais au final, tout cela n’a aucune espèce d’importance... Car ces deux logiciels sont justement là pour vous permettre de prendre le pouvoir et décider vous-mêmes du rendu que vous désirez pour vos images. Tous les outils sont à votre disposition pour cela. Pas la peine d’utiliser Lightroom ou Aperture, si c’est pour en rester aux réglages automatiques non ?

Dans ce cas, mieux vaudrait confier vos RAW, aux bons soins des logiciels fournis par les fabricants de vos appareils pour des conversions idéales. Ou même à iView Media Pro qui convertit parfaitement vos Raw : à la demande et dans le format de votre choix (Tiff, Jpeg, Psd...) en utilisant au choix le moteur d’Apple (celui d’Aperture donc) ou celui du fabricant de l’appareil photo (à régler dans les préférences après avoir installé les logiciels fournis avec l’appareil)...
Après tout, DPP et Capture NX sont les plus qualifiés pour cela… Ils savent même exploiter certains secrets des fichiers CR2 et NEF, qui resteront toujours inaccessibles tant à Lightroom qu’à Aperture.

L’accentuation et la gestion du bruit de Lightroom devront progresser !

Le seul véritable point faible de Lightroom est à mon sens, le manque d’une gestion plus avancée de l’accentuation et de la gestion du bruit… Mais c’est le lot de presque tous les convertisseurs Raw et Aperture n’est pas vraiment plus doué dans ces domaines : même s’il offre 2 ou 3 curseurs de plus, il se montre moins réactif, ce qui rend le travail sur l’accentuation peu efficace…

Les outils trop basiques de Lightroom, sont directement issus de ceux de Camera Raw et obligent souvent à passer par la case Photoshop... Pourtant, s’il est bien un éditeur expert de ces questions, c’est évidement Adobe (explorez donc les outils avancés de Photoshop pour vous en convaincre)… Alors ?
Les experts le savent bien : très peu d’utilisateurs ont le niveau suffisant pour prendre véritablement le contrôle de l’accentuation de leurs images en toute sécurité. La plupart d’entre eux abîment leurs images plus qu’autre chose, dès qu’ils utilisent l’accentuation et la correction du bruit (je suis passé par là il y a quelques années)…
Ceci expliquerait-il cela ? Adobe aurait-il choisit de brider son logiciel, en attendant de mettre au point des outils plus conviviaux et plus faciles ?
Rencontres après rencontres, stages après stages, je constate à quel point les photographes sont démunis en ce domaine et manquent d’expérience. Tout ça, faute d’imprimer leurs images régulièrement. Car il y a une différence entre observer des images à la taille écran et étudier des tirages à la taille finale prévue pour l’impression ! Il m’a fallu personnellement plusieurs années et des litres d’encre Epson, sans oublier l’étude de mes images publiées dans la presse, des catalogues et des livres pour finalement maîtriser cette question.
Généralement, les images publiées en offset semblent insuffisamment accentuées : la question est donc jusqu’où ne pas aller trop loin avec l’accentuation... Gérer l’accentuation avec Photoshop me prend donc beaucoup de temps…
Dans les cas difficiles, je l’applique par zones après avoir fait une sélection et je l’atténue ensuite par endroits grâce à l’outil Forme d’historique, qui est tout simplement magique... Les progrès arrivés depuis la CS2 (Accentuation optimisée, que j’utilise pour 70% des images) ont également changé et compliqué la donne (on a maintenant l’embarras du choix). À ce propos, je vous recommande une fois de plus la lecture de l’ouvrage de Bruce Fraser, « Netteté et accentuation avec Photoshop CS2 ».
Pour refermer cette parenthèse, je suppose donc qu’Adobe est encore occupée à peaufiner son outil d’accentuation et de débruitage des Raw (et cela ne doit pas être si simple). Je fais le pari qu’il arrivera comme une belle surprise dans une prochaine version de Lightroom…

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