Ce ne serait pas dénigrer les qualités ergonomiques, fonctionnelles et qualitatives du couple de logiciels que de s’interroger sur l’absence de nouveautés liées aux usages émergents que sont la 4K et la vidéo sur 360 °. Rendez-vous dans un an ?
On le dit tous les ans, mais Camera Raw, qui intègre les appareils récents, ne change pas d’un iota, fonctionnellement s’entend. C’est une version édulcorée qui retient le dématriçage, mais omet de nombreux réglages. Un autre domaine où l’immobilisme est de mise est l’absence d’exploitation de la vidéo 4K pour en extraire des images et les fusionner pour obtenir certains effets ou travailler des vidéos sur 360° comme le fait la récente suite de logiciels de Cyberlink, Director Suite 5. Dommage pour le public féru des dernières caméras d’action qui est oublié.
Les deux logiciels poursuivent leur petit bonhomme de chemin, oubliant de proposer à ceux qui vivent photos et vidéos de manière plus agités aux cours d’activités de plein air.
Cette édition 2016, faisant naturellement suite à l’édition 2015, rend tactiles l’organisateur et la retouche rapide (sous Windows). Elle ne manque cependant pas d’intérêt. Elle s’attache à faciliter les traitements et offrir encore plus d’activités guidées à ceux qui ne sauraient combiner des fonctions par eux-mêmes : 45 en photos et 16 en vidéo. Et surtout, elle inaugure une fonction d’affectation automatique de mots-clés selon le contenu de l’image, ce qui réduit une tâche fastidieuse que l’on remet souvent à plus tard... c’est-à-dire jamais. Mais ces balises généralistes devront être affinées par des noms de lieux, de plantes, d’animaux ou de personnes qui n’ont pas fait l’objet de la fonction de reconnaissance. La recherche est améliorée, offrant une combinaison de critères portant sur les lieux, les mots-clés, les événements, les personnes…
S’il n’y a pas plus de filtres (près d’une centaine), leur interface héritée de Photoshop, a été revue et les réglages sont à portée de souris. Parmi les activités guidées, l’emporte-pièce sur le texte apparaît, avec des réglages personnalisés, un générateur de bordure est mis à disposition et le flou de mouvement est ajouté. Enfin, des commandes pour modifier le visage vont faire hurler les puristes, proposant de faire sourire les visages tristes, de transformer la structure de la face, de « botoxer » virtuellement les lèvres et d’agrandir les yeux. Entre autres torsions de la réalité.
Premiere Elements hérite du filtre anti voile atmosphérique apparu dans Photoshop Elements 14 et d’une fonction de travelling et de déplacement dans les séquences comportant des visages. Le logiciel les détecte et crée un super effet Ken Burns sur ces derniers, qu’il est possible d’ajuster manuellement.
Pour l’audio, une commande de remixage adapte la longueur d’une piste sonore trop longue, à celle d’une vidéo, sans en dénaturer l’esprit revendique Adobe. Parmi les activités guidées, la création d’un calque d’ajustement sert à reporter des corrections sur l’ensemble ou partie des clips d’une vidéo, et un effet de collage juxtapose des vidéos ou des photos selon différents canevas.
Chaque logiciel vaut 99,6 €, l’achat groupé étant facturé 150 € (respectivement 81,6 € et 123,6 € pour la mise à jour, y compris depuis la version 1).
