Qu’à donc de particulier ce fameux imageur ? Vous saurez tout ici. Quant au bridge S100fs, dont il est le successeur, nous en avions parlé ici lors de sa sortie. Et ce fut aussi l’un des vainqueurs du comparatif publié dans le numéro 18 du Monde de la Photo.

Le capteur de 12 Mpxl du S200EXR apporte un réel bonus à cet appareil, en permettant des incursions plausibles vers les sensibilités élevées et la dynamique tonale étendue (pour éviter de brûler les hautes lumières). Fujifilm le fait travailler en modes HR (haute définition, en 12 Mpxl), DR (plage dynamique étendue jusqu’à 400 %), en modes SN (hautes sensibilités), ces deux derniers modes limitant les photos à 6 Mpxl. Un mode EXR se charge de choisir le bon programme-résultats et de sélectionner le mode de fonctionnement du capteur parmi HR, DR et SN.

Avec ce modèle, Fujifilm rompt aussi avec la xD, puisque seule la SD (ou la SDHC) est acceptée. Cependant, quelques aspects relèvent du conservatisme, voire du recul. Ainsi, le LCD n’est plus orientable et sa définition reste limitée à 230 Kpxl, quand les afficheurs de 460 kpxl sont d’actualité sur certains compacts Panasonic ou Ricoh. Mais il affiche un contraste bien plus élevé, précise Fujifilm, que celui employé jusqu’alors, pour de meilleures lisibilités tant en plein soleil que sous une incidence importante (160°). Le zoom, qui a toujours l’avantage d’une bague mécanique de variation de focale, débute à 31 mm, ce qui est décevant. Il faudra aussi voir si aux focales élevées, l’autofocus manifeste quelques progrès. En matière de vidéo il n’y a ni mode HD, ni sortie HDMI (qui permet aussi un affichage qualitatif des photos).

Fujifilm y a introduit les technologies Pro Focus and Pro Low Light. Avec le premier, il combine deux ou trois prises de vue successives pour fournir une image mettant en valeur le sujet principal sur un fond flou. Une tentative pour pallier la grande profondeur de champ des petits capteurs… qui trouvera sa limitation sur les sujets en mouvements. À juger cependant pour des portraits de personnes presque immobiles, pour vérifier comment l’appareil ajuste les pixels. La seconde technique fusionne quatre photos, elles aussi prises en séquence, pour améliorer le rapport signal/bruit en haute sensibilité, pour des photos à pleine définition en 12 Mpxl. À voir aussi ! Autre technologie : Super Intelligent Flash, qui module l’éclair pour éviter les sujets blanchis par un éclair trop important, qu’il faudra vérifier sur des portraits cadrés serrés et des macrophotographies.

On retrouve les modes de simulations de films argentiques, avec Velvia (Vivid), Provia (Standard), Astia (Doux), auxquels s’ajoutent le N&B et le sépia. D’ailleurs, même si le Raw est présent, la fonction bracketing permet d’obtenir des Jpeg différents sur les critères de la dynamique, du mode Film et de l’exposition, bien sûr. Le FinePix S200EXR enregistre le Raw et le Jpeg simultanément. Heureusement, car il faudra attendre novembre pour que le logiciel fourni sur le CD-Rom fasse l’objet d’une mise à jour et traite le Raw EXR propre à l’appareil qui, lui, sera disponible fin septembre, pour 499 €. Montrant ainsi l’ambition de Fujifilm à concurrencer les reflex d’entrée de gamme.

Principales caractéristiques

 Capteur : Super CCD EXR 1/1,6 pouce 12,7 Mpxl
 Format d’images : 4/3, 3/2 et 16/9
 Définition maxi : 4 000 x 3 000 pixels
 Vidéo maxi : 640 x 480 (30 im/s)
 Zoom : F2,8-5,3/31-436 mm (équiv. 24 x 36)
 Mode macro : 1 cm
 Mise au point : multizone, détection de visages
 Stabilisation : optique
 Viseur : 0,2 pouces/200 Kpxl
 Écran : LCD 2,7 pouces/230 Kpxl
 Modes d’exposition : PASM, modes Scènes, mode EXR
 Sensibilités : 100 – 3 200 Iso (6 400 en 6 Mpxl, 12 800 en 3 Mpxl)
 Vitesse : 30 s – 1/4 000 s
 Rafale : nc
 Stockage : mémoire interne (47 Mo), SD
 Sorties : hi-speed USB, A/V
 Alimentation : accu Li-Ion

Le site de Fujifilm France