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Capture One Pro 20 : complément au test de MDLP 127

Materiel
09/06/2020 | LAURENT KATZ

Voici un complément qui détaille l’interface et ses modes de personnalisation qu’il n’a pas été possible d’aborder dans le magazine, plus quelques éléments fonctionnels annexes liés aux procédures de sortie des images traitées.

Le test du logiciel lancé en décembre 2020, mis à jour en mai, est paru dans le numéro 127. Sur quatre pages ce qui est la norme de ce type d’article dans le magazine, mais insuffisant. Loin de prétendre égaler le projet de guide que le Monde de la Photo lance en financement participatif sur le site Kiss Kiss Bank Bank (avec un projet jumeau concernant DxO PhotoLab, voici un modeste complément centré sur l’interface et l’ergonomie.

L’interface de C1P (Capture One Pro) est pour le moins touffue, mais ce dédale est logiquement organisé, de surcroît personnalisable. Au lancement, la version 20 a inauguré ce que maintenant proposent de nombreux logiciels : une fenêtre invitant à prendre connaissance des derniers rebondissements fonctionnels, des produits annexes en vente ou l’accès à des tutoriels. Tout cela en anglais, comme le mode d’emploi en ligne qui est aussi téléchargeable, bien que le logiciel soit francisé !

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Deux vues de l’écran d’accueil, l’une pour prendre connaissance des nouveautés, l’autre pour accéder au support en ligne, dont le mode d’emploi en anglais.

Cartographie de l’interface

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L’interface générale, l’onglet de catalogage étant choisi. Notez qu’un panneau a été déplacé dans la Visionneuse (cliquer pour agrandir).
(photo LK)

L’agencement de base montre à gauche, une barre d’Onglets d’outils, chacun identifié par un pictogramme et associé à des panneaux : éléments d’organisation et de filtrage, prise de vue connectée, réglages de tonalité, de couleurs, corrections optiques et interventions géométriques, commandes influant sur le bruit et la netteté, styles et préréglages, métadonnées, exportation (tous ne sont pas affichés par défaut). Sous la barre des menus, des outils sont répartis en plusieurs groupes, dont ceux relevant du masquage, de l’affichage ou des variantes (technique assurant la multiplication d’une image à laquelle des traitements différents sont apportés, dans un but comparatif ou simplement pour disposer de rendus différents).

L’affichage des photos s’articule autour de la Visionneuse, une zone, pouvant montrer plusieurs images, et d’une grille de vignettes, le Navigateur. Des raccourcis-clavier et des options gèrent tout cela, pour inhiber le Navigateur ou le ranger au bas ou à droite de la zone de visualisation principale, cette dernière bénéficiant, depuis la dernière mise à jour d’une option pour confronter les rendus avant et après. Soit en alternance, soit par le biais d’une frontière mobile séparant verticalement l’image en deux sections. Un mode qui fonctionne aussi en Visionneuse multivue. L’éditeur n’a pas poussé cet atout ergonomique dans ces derniers retranchements, par exemple pour afficher côte à côte, les images avant et après (sauf à dupliquer l’image d’origine dans une variante et employer l’affichage multivue), pour les confronter en permanence et dans leur intégralité. Enfin, rendre la séparation horizontale n’est pas encore dans les cordes de C1P. La marge de progression est importante.

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L’affichage Avant/Après reste actif en mode Multivue (cliquer pour agrandir).
(photo LK)

Personnalisation intense

Les raccourcis-clavier sont personnalisables et les panneaux mobiles. Soit dans leur abri naturel pour en modifier l’ordre, soit pour les changer de zone, par exemple si l’on veut qu’un panneau passe d’un Onglet d’outils vers un autre, voire le superposer à la Visionneuse. Il est aussi permis de dupliquer un panneau dans plusieurs onglets. L’ordre de ces Onglets est d’ailleurs modifiable et l’on peut en créer un ou plusieurs de toutes pièces pour y regrouper les outils de son choix. Voir remodeler complètement l’organisation Onglets/Panneaux.

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En prise de vue connectée, la fenêtre de la visée en temps réel affiche des aides à la mise au point. Sur le visage, un cadre mobile devient totalement orange quand la mise au point est faite, doublé par une jauge en bas à gauche, parmi les réglages (cliquer pour agrandir).
(photo LK)
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La Barre d’outils est paramétrable (cliquer pour agrandir).

Enfin, il existe des affichages secondaires, par exemple pour naviguer dans l’image en cas de zoom, afficher la visée temps réel en prise de vue connectée. Ajoutez à cela des options liées au masquage (affichage en rouge, blanc…) et des indicateurs de qualité : zones brulées ou bouchées ou encore indicateur de netteté évoquant le focus peaking, mais pas aussi pertinent qu’il le devrait, malgré un réglage de sensibilité.

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Un système évoquant le focus peaking, ajustable en sensibilité, couleur et transparence, met en évidence les zones les plus nettes. En théorie du moins (cliquer pour agrandir) !
(photo LK)
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Ici, les zones bouchées sont visualisées en rouge et les blancs écrêtés en bleu. Les seuils de détection sont paramétrables (cliquer pour agrandir).
(photo LK)

Par ici la sortie

La sortie des photos converties, retouchées ou remodelées en termes de rendu (N&B, style spécifique…) passe par l’exportation, la production d’une galerie Web et l’impression. L’exportation relève d’un dialogue qui laisse choisir le format et la destination de sortie, les métadonnées reconduites. Les options de renommage sont d’une grande richesse, incluant les métadonnées IPTC ou Exif, que complètent différentes options d’horodatage… sans oublier un réglage d’accentuation. La sortie d’une galerie Web n’éblouit pas par la richesse des options de mise en page ou d’esthétique. Ce qui reste dans la philosophie d’efficacité du logiciel : on ne perd pas son temps à tester des options… car il n’y en a pas ! En revanche, dans le dialogue d’impression, servant aux sorties pleine page, multiphotos ou sous forme de planches contacts, il n’aurait pas été inutile de prévoir l’ajout d’un cadre. Pas forcément des encadrements baroques, imitant la bordure d’une pellicule ou d’une plaque de verre abimée, mais juste une couleur pour remplir le blanc papier et même un filet noir pour agrémenter les marges blanches au besoin.

Pour terminer, je voudrais revenir sur l’un des points faibles de C1P, qui est l’absence de scripts. Sous Windows, c’est sans contestation possible. Sous macOS, le logiciel présente bien un menu Scripts. Contrairement à ce que propose Photoshop qui laisse définir des scripts d’automatisation en enregistrant les actions que l’utilisateur effectue comme s’il manipulait le logiciel, C1P s’appuie sur AppleScipt. Un langage de programmation livré par Apple avec macOS. Il demande des compétences particulières ou, a minima, une curiosité technique et un temps que le photographe professionnel n’a pas forcément. On est loin des scripts de Photoshop, moins riches en termes de possibilités, mais vraiment accessibles au plus grand nombre.

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Décliné en deux parties sur plus de 196 pages, ce guide explore dans un premier chapitre la philosophie du logiciel, tant pour l’organisation et le catalogage des photos, que pour la conversion des Raw, la retouche des images et leur diffusion, la gestion calibrée des couleurs. L’interface est analysée, la personnalisation étudiée et les stratégies de sauvegardes commentées, avec un distinguo entre versions Express et Pro. Tout cela dans l’optique d’un flux de travail efficace, alliant ergonomie et souplesse. Les interactions avec d’autres logiciels, les plug-ins par exemple, sont décrites.Dans le second chapitre, de nombreux tutoriels mettent en pratique, sur le principe des pas-à-pas, ce qui a été détaillé dans la première partie. Pour découvrir les fonctions « classiques » pour développer au mieux les Raw, corriger la tonalité, la couleur, la netteté et aussi supprimer les défauts, relevant de l’optique ou présents dans l’image. Cela en mettant en avant les spécificités du logiciel, par exemple la gestion des calques et des masques, les retouches colorimétriques d’une extrême finesse, l’examen des images sur une tablette avec Capture Pilot. Sans oublier les fonctions moins connues de la version PRO, par exemple pour annoter des photos, employer les profils d’optiques LCC ou encore photographier en mode connecté, l’appareil photo envoyant directement les images au logiciel.
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