En plus d’être un brillant écrivain, Émile Zola s’est essayé à la photographie. La Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) lance une campagne pour restaurer les plaques photographiques réalisées par l’auteur de J’accuse...! entre 1894 et 1902.
Émile Zola est indissociable de J’accuse...!, article qu’il publia dans L’Aurore en 1898 au cours de l’affaire Dreyfus. L’écrivain fut aussi à ses heures perdues photographe. À l’occasion de l’Exposition Universelle, notamment, événement durant lequel il photographia différents Pavillons. Parmi ses sujets de prédilection, il eut aussi les animaux ou encore La tour Eiffel, depuis laquelle il immortalisa les paysages urbains. Afin de conserver et restaurer cette œuvre, La Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) (qui acquit en 2017 un ensemble de plaques réalisées par Zola entre 1894 et 1902), réalise une campagne de financement participatif. En tout 500, plaques devraient être restaurées.
« Plus de 500 plaques photographiques présentent des altérations mécaniques (décollement de la couche-image, fêlures, cassures, lacunes), voire chimiques (affaiblissement de l’image, jaunissement). Il s’agira notamment de renforcer les plaques fêlées, cassées ou présentant un décollement d’émulsion avec des verres de doublage, après dépoussiérage et consolidation. Ce type d’opération minutieuse doit être réalisée par des restaurateurs spécialisés dans la photographie ancienne », a notamment indiqué l’organisme à propos de l’état du matériel et du coût de la restauration (estimée à 10 000 euros). L’intervention devrait – entre autres – permettre de numériser les plaques et de les reconditionner.
Il ne reste qu’une dizaine de jours avant la fin de la campagne. Le montant des dons est libre. En contrepartie, les contributeurs recevront (en fonction du montant de leurs dons) des tirages modernes, des cartes postales, une visite du fort de Saint-Cyr au cours de laquelle il sera possible de découvrir le fonds Zola ou encore des invitations au prochain Pèlerinage littéraire de Medan en 2020. À ce jour, un peu plus de 4 000 euros ont été récoltés.
