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DxO PhotoLab 3 : retour aux sources

Materiel
23/10/2019 | LAURENT KATZ

Pour cette édition trois, DxO a mis l’accent sur des évolutions à venir de la photothèque, avec aujourd’hui la saisie de mots-clés, et surtout un recadrage sur le traitement de l’image, qui est son cœur de métier en raison de la connaissance acquise des boîtiers et des optiques.

On ne présente plus la compagnie DxO, ni DxO PhotoLab dont la version 3 vient d’éclore. Avec ses laboratoires européens qui profilent les boîtiers et les optiques, sans oublier les téléphones, son objectif est de magnifier la qualité des photos. Si la section de catalogage manque encore d’ambition, faute d’outils de visionnage pour confronter les photos en vue de leur sélection et d’outils à l’image de ce qu’offrent Lightroom ou Capture One Pro, elle évolue en douceur. Réservée quelque temps à la version macOS, mais arrivant bientôt sous Windows, la prise en compte des mots-clés est à l’ordre du jour. En mode mineur, puisque leur récupération se fait dès lors qu’ils existent déjà dans les fichiers, ou par saisie directe, et que la fonction Recherche en tient compte. Fait encore défaut la mise en place d’une bibliothèque de mots-clés hiérarchiques qui mijote chez l’éditeur, lequel n’indique pas de date de fin de cuisson. Aujourd’hui, rien que l’emplacement de la saisie, affiché dans le panneau des Métadonnées de section Personnaliser dévolue au développement et à la retouche et non dans la partie Photothèque, montre que ce ne sont là que les prémices d’une fonction indispensable à tout catalogueur digne de ce nom.

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Les mots-clés sont attribués dans la section Personnaliser, dans l’environnement de retouche et d’amélioration (cliquer pour agrandir).
(photo LK)
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Les réglages TSL.

C’est en matière de retouche que les évolutions sont les plus substantielles. Le réglage des couleurs en mode TSL (Teinte – Saturation – Luminosité) curieusement absent jusqu’à présent sous une forme conviviale via une ou plusieurs roues chromatiques, comme le proposent depuis longtemps certains logiciels à l’image de CaptureOne Pro. Ici, une roue définit la plage de couleurs source, l’autre précise les couleurs finales.

Le réglage Uniformité, qui s’ajoute à Saturation et Luminance, intrigue : il vise à homogénéiser la plage cible dans l’image. Cependant, comme le montre l’exemple ci-dessous, ce réglage TSL, comme bien d’autres d’ailleurs, étant global et non local, il ne propose pas de changement de teinte plus sélectif. Mais cette restriction est en accord avec la philosophie du logiciel, qui ne cherche pas à investiguer les effets spéciaux ou créatifs, juste à améliorer les photos. Recolorer un bus londonien, la couleur des yeux ou d’un vêtement sans toucher aux couleurs similaires d’autres zones de l’image n’est pas dans l’esprit fonctionnel de PhotoLab 3.

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(cliquer pour agrandir).
(photo LK)

L’outil de correction de défaut Réparer avait comme lacune l’absence d’un tampon de duplication qui est introduit dans cette version 3. Le correcteur lui-même est amélioré, car il est proposé de modifier la zone source employée pour la correction automatique, et l’opacité de la correction est ajustable.

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L’image de départ.
(photo LK)
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L’image après une première correction : on voit que la zone source déterminée par le logiciel ne convient pas.
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La zone source a été déplacée.
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Toutes les zones cibles (et source), après sélection de la punaise correspondante, restent modifiables.
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L’image finale, après application de réparations et de duplications.

À chaque test ou examen de Lightroom, j’ai toujours regretté que les corrections locales ne soient pas regroupées dans une palette. Que DxO introduit dans PhotoLab 3. S’il manque encore la faculté de renommer chaque correction pour une meilleure identification dans la palette, il est permis de l’inhiber, d’ajuster sa transparence, de la supprimer. Tout cela ressemble à une gestion de calques d’ajustement, aujourd’hui absente du logiciel ; cette palette en assure une fondation fonctionnelle sur laquelle DxO ne dit mot aujourd’hui, mais elle pourrait s’y appuyer pour mener à bien un développement d’ampleur si les demandes des usagers devenaient insistantes.

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La nouvelle palette des réglages locaux.

Les éditions Essential et Elite, sous macOS et Windows, sont téléchargeables ici ou vendues en boutique, à des prix promotionnels de respectivement 99,99 € et 149,99 €, jusqu’au 24 novembre inclus, avant de repasser au tarif normal de 129 € et 199 €.

- Le site de DxO

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