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MBP Nikon

Eos 50D + Canon EF-S 17-85mm f/4-5.6 IS USM

technique
21/07/2009 | Jean-Marie Sépulchre

Le 17-85 mm IS USM est le premier transstandard stabilisé proposé sur la marché en 2004, à l’occasion de la présentation de l’EOS 20D de 8 millions de pixels, et il offrait une vraie novation pour l’époque. Est-il toujours à l’aise avec la définition presque doublée d’un EOS 50 D ?

Le Canon 17-85 mm offre un cadrage proche de 27 – 135 mm sur un capteur EFS et est présenté de façon flatteuse, avec une belle finition (polycarbonate et métal), une large bague de zooming et une couronne de mise au point manuelle dotée d’une échelle de distance. Les commandes sont douces et de bonne préhension, même si la bague de distance semble un peu étroite. Il n’est pas livré avec un parasoleil, ce qui est mesquin dans cette gamme de produit.

Caractéristiques


- Formule optique : 17 lentilles en 12 groupes

- Distance minimale de mise au point : 35 cm

- Filtre : 67 mm

- Motorisation : oui

- Stabilisateur : oui

- Dimensions : 78,5 × 92 mm

- Poids : 475 g

- Accessoires : bouchons

- Origine : Japon

1.Le piqué



Plusieurs essais nous ont montré que l’excellent capteur de 15 Mpix de l’EOS 50D (dont une variante est maintenant diffusée aussi en gamme amateur) est très exigeant sur le pouvoir séparateur des optiques. Le 17-85 mm a eu du mal à surmonter l’épreuve.

- 17 mm :



A 17 mm seule la zone centrale est très bonne, les bords et surtout les angles sont moyens voire faibles. Plusieurs essais ont confirmé ces mauvais résultats.

- 24 mm :



Si la plus grande partie du champ est plus exploitable à 24 mm, les angles restent toujours en très net retrait et ce n’est qu’à f/8 que les bords atteignent le niveau très bon.

- 35 mm :



Les résultats à 35 mm sont un peu plus réguliers, les angles accrochent le niveau « bon » à f/8 et f/11, mais on est loin de l’optimum espéré.

- 50 mm :



A 50 mm le niveau est similaire à celui constaté à 35, c’est à dire bon dans l’ensemble mais jamais du meilleur niveau. Les deux ouvertures conseillées sont f/8 et f/11.

- 85 mm :



Alors que la plupart des zooms fléchissent à leur plus longue focale, on constate à 85 mm un léger regain de forme à pleine ouverture, où le centre atteint le niveau excellent. Mais le reste du champ ne reste que bon à très bon, sauf à f/16 où la diffraction devient maintenant notable.
Ce type de résultats conduit toujours le testeur à se demander s’il existe une explication (autofocus, par exemple) mais les appareils modernes à mise au point live view (la mise au point directe sur le capteur évite tout biais de front ou back focus) permettent toujours d’être certains des mesures : force est de constater, d’une part, que les JPG procurés par défaut (réglage standard) par l’EOS 50 D sont assez doux, d’autre part que l’optique semble dépassée par la finesse des capteurs 15 Mpix de la dernière génération Canon, qui demandent un pouvoir séparateur énorme de plus de 100 paires de lignes au millimètre. Plusieurs mesures successives ont abouti au même résultat, le piqué est décevant par rapport aux autres kits tests pour ce numéro, même si un peu d’accentuation supplémentaire pourrait faire illusion.



2. Les défauts optiques





Le vignetage est trop élevé à 17 mm (1,1 IL) mais reste plus raisonnable ensuite (autour de 0,5 IL) il disparaît autour de f/8 sauf à la focale la plus courte qui pourra nécessiter une correction. La distorsion est un trop forte à 17 mm (1,35 %) mais régulière en barillet, elle s’inverse ensuite en coussinet mais reste toujours assez modérée (- 0,41 % à 24 mm et -0,40 % à 85 mm) donc la déformation sera peu visible à l’œil.
En JPG l’aberration chromatique est très excessive en courte focale (3,4 pixel à 17 mm et 2,1 pixel à 24 mm) ce qui explique les mauvais résultats dans les angles en matière de netteté, de telles franges se verront à tout coup sur des sujets contrastés (par exemple immeubles, détails architecturaux) placés dans les coins de l’image. Il est donc vivement conseillé pour de tels sujets de passer en RAW et d’utiliser le logiciel maison DPP qui combat efficacement ce défaut.

3. Notre verdict



Le 17-85 mm Canon est une déception quand on l’utilise sur le meilleur boîtier petit capteur de la marque, le piqué n’est plus à la hauteur du superbe capteur et l’absence de correction interne des JPG laisse beaucoup trop d’aberrations chromatiques.

On aime :
- qualité de construction
- stabilisateur et autofocus confortables

On aime moins :
- piqué insuffisant sur un capteur 15 Mpix
- manque d’homogénéité du fait d’aberrations chromatiques envahissantes

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