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FX ou DX ?

26/11/2010 | Michel Lion

La gamme des reflex numérique Nikon ne regroupe pas moins de douze boîtiers, si l’on intègre ceux en fin de vie. Elle s’adresse à tous les publics : du simple amateur (D3100) au professionnel (D3x) proposant au passage deux formats de capteurs appelés FX (24 x 36) et DX (APS-C). Vincent nous donne son sentiment en tant qu’utilisateur de référence. Un avis qu’il faut toujours envisager dans le contexte de sa spécialité : la photographie de nature.

Vincent Munier : « J’utilise les deux. Avec une préférence pour le format FX, que je choisis le plus souvent. Je possède un Nikon D3s et un Nikon D300. En tant que photographe naturaliste j’affectionne tout particulièrement les ambiances crépusculaires. Je suis très attaché à restituer le milieu dans lequel évoluent les espèces animales. C’est une composante importante dans mon travail.

« Dans mon dernier livre, Songes, j’ai réalisé beaucoup d’images entre 12800 et 100 000 Iso »

Pour être au diapason de cette recherche, le format FX est celui que je préfère. Surtout parce que la possibilité de monter dans les très hautes sensibilités est un atout et un parti-pris « artistique » qui me correspond. Dans mon dernier livre, Songes, j’ai réalisé beaucoup d’images entre 12 800 et 100 000 Iso. N’étant pas un adepte des images trop lisses, j’aime le rendu particulier à ces valeurs qui me replonge dans des sensations que j’avais à l’époque de l’argentique quand j’utilisais des films comme le Kodachrome 200. Je retrouve le grain d’antan, cette imperfection qui fait parfois le charme d’une photographie et que les premiers reflex numériques avaient tendance à gommer par des traitements trop linéaires. Les images étaient sans relief, plutôt plates. Bien entendu, cela dépend également de la finalité de mon travail. Si je dois concevoir une exposition, je veille à préserver une certaine cohérence afin d’éviter des rendus trop disparates ou trop personnels ; à l’inverse, quand je réalise un livre, je me sens plus libre dans l’expression et je n’hésite pas à profiter des possibilités que m’offrent ces nouveaux équipements dans la gestion des très hautes sensibilités.

« Le format DX, grâce au cœfficient multiplicateur (1,5x) est précieux »

Toutefois le bruit sec du déclenchement d’un boîtier comme le D3 (enfin atténué aujourd’hui grâce à la fonction Quiet proposée sur le D3s) pertube certaines espèces sensibles. Lors d’un reportage en Arctique canadien, alors que je photographiais des bœufs musqués (je n’étais pas encore équipé du D3s), j’ai préféré utiliser mon D300, plus silencieux. En effet, dans ces territoires, les animaux, avec leur fourrure sombre, se détachent parfaitement dans ce désert blanc, mais sont difficiles à approcher. Ils guettent leurs prédateurs et le moindre bruit suspect peut compromettre chaque prise de vue. Dans ce cas de figure le format DX, grâce au cœfficient multiplicateur (x 1,5) est précieux. Il m’arrive même de monter un multiplicateur de focale comme les téléconvertisseurs TC-14E ou TC-17E, qui offrent respectivement un rapport 1,4x ou 1,7x sur mon D300, lui-même équipé de mon 600 mm F4. Dans cette configuration, j’obtiens une focale qui dépasse les 1 600 mm. C’est assez impressionnant en terme de possibilités photographiques, à condition que la lumière soit suffisante. »

VOIR LE WEBDOCU
"NORDIC VARIATIONS, Dans les pas les pas de Vincent Munier"

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