Je prends toujours un ordinateur portable en reportage. Ce n’est pas très pratique à transporter mais pour contrôler les résultats d’exposition ou de bruit en haute sensibilité, vider des cartes, trier des images, les sauvegarder sur disque externe voire tenter une petite retouche rapide en écoutant de la musique, il est irremplaçable. Pour ce voyage en revanche, je n’ai avec moi qu’une clé USB Sandisk de 32 Go, sur laquelle j’ai prévu de sauvegarder le meilleur de ma production.

Photo : www.calendini.com

Je suis au milieu de mon séjour, j’ai des cartes à décharger et j’ai peut-être trop attendu pour trouver un cybercafé car après avoir traversé plusieurs grandes villes, j’ai échoué sur une plage, ambiance très, très cool. Je pousse la porte d’une officine vide où 3 ordinateurs attendent le client. Des écrans d’un autre age dominent des tours cabossées, alignées en plein soleil, les pieds dans le sable. Ça s’annonce bien ! Après quelques hésitations, je choisis « la moins pire ». Je lance un démarrage interminable qui me permet d’apprécier le décor (un calendrier moisi et une affiche délavée sur des murs défraîchis). Le bureau Windows est apparu mais le PC refuse maintenant de lire mes SD dans son lecteur intégré. Me félicitant d’avoir anticipé le problème, je branche mon lecteur de carte. Mais il ne détecte pas non plus le périphérique. Réveillé par mes grognements d’impatience, le responsable quitte à contre cœur sa paillasse, aménagée à même le sol, entre deux bureaux en formica et un ventilateur. Échevelé et l’œil hagard, il tente de me venir en aide mais ne fait malheureusement pas mieux. Je renouvelle l’expérience un peu plus loin, sans succès. Je décide de jeter l’éponge jusqu’à ma prochaine étape où j’espère accéder à des ordinateurs dignes de ce nom. Quelques jours plus tard, je trouve, et c’est le bonheur.

Photo : www.calendini.com

Ici c’est beau, c’est propre, les bécanes moulinent, et on surfe en se faisant grignoter les orteils par des petits poissons. Le pied !

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Seulement, je crois que c’est dans cette ambiance de rêve que j’ai attrapé l’insidieux virus que j’ai ramené chez moi. Pour faire court, j’ai failli perdre toutes mes images et j’ai été sauvé in extremis par un informaticien génial et un logiciel aussi austère qu’efficace. Bien plus en tous cas que Sandisk Rescue Pro qui n’arrivait pas à récupérer toutes mes données. Alors la clé USB : pratique, léger, et tout ça… mais très risqué quand même.

MDLP N°46, Juin 2012  Retrouvez l’intégralité de notre reportage test en Thaïlande sur le Fujifilm FinePix X10 dans notre numéro quarante-et-six du MondedelaPHOTO.com, actuellement en kiosque.  Lire le sommaire du N° 46 de MDLP