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15/05/2008 | Jean-Marie Sépulchre

15/05/2008 - Jean Marie SEPULCHRE nous propose un test du Carl Zeiss Vario - Sonnar T 24-70 mm f/2,8 ZA SSM monté sur le Sony Alpha 350. Est-il le compagnon idéal des reflex Sony Alpha ?. Voici son verdict.

Le zoom 24-70 à ouverture constante est une optique impressionnante d’un volume et d’un poids imposants

Quand Sony nous a proposé d’essayer le nouveau zoom Carl Zeiss 24-70 mm f/2.8, nous avons eu un moment d’hésitation, car cette optique est visiblement le zoom « de base » en usage professionnel du futur « flag ship » format 24 × 36 et…24 Mpix…de la marque. Or, essayer cette optique sans son boîtier, est-ce bien raisonnable ?

Mais à la réflexion, ce zoom à motorisation ultrasonique représente aussi le nec plus ultra de la marque pour les reflex à capteurs APS-C, qui ne bénéficient d’aucun zoom « pro » de la marque à ouverture f/2.8 constant. Avec le couple de zooms 24-70 et 70-200 f/2.8, tous deux à motorisation ultra sonique, Sony dispose d’optiques de haut de gamme correspondant aux ranges 36-105 mm et 105-300 mm en 24 × 36, seul un très grand angle f/2.8 fera défaut. On peut compléter avec le 20 mm f/2.8, mais le choix est quand même plus limité que dans les marques concurrentes qui proposent des zooms f/8 dont le range est plus adapté au petit capteur, car offrant des focales minimales de 16 ou 17 mm…

Pour essayer l’objectif qui pourra avoir un usage expert ou pro sur l’actuel haut de gamme, l’Alpha 700, j’ai pourtant préféré un test avec le boîtier offrant actuellement la plus haute résolution dans la marque, le nouvel Alpha 350 qui accueille un nouveau capteur CCD de 14 millions de pixels, donc celui qui va solliciter le plus le nouvel objectif. Evoquons un instant le fait que le pouvoir séparateur nécessaire pour ce capteur équivaudrait à 33 Mpix sur un format 24 × 36 !

L’Alpha 350 offre par ailleurs de nouvelles possibilités de cadrage grâce à son écran arrière inclinable offrant une vue instantanée…qui n’est pas le « live view » par le capteur d’image de ses concurrents, mais une idée déjà exploitée par l’Olympus E330 qui consiste à placer dans le viseur un second capteur qui récupère l’image renvoyée par le miroir de visée.

Live view ou view live ?



Ci-dessus : Système de visée des Alpha 300 et 350, avec un miroir secondaire dans le pentamiroir pour renvoyer l’image sur un petit capteur de visée qui permet d’afficher la visée sur l’écran arrière

Les reflex “live view” disponibles actuellement dans les autres marques (Canon, Nikon, Olympus, Panasonic, Pentax) utilisent tous le capteur principal de l’appareil pour montrer l’image telle qu’elle est reçue miroir levé. L’inconvénient est que quand le miroir est levé l’autofocus (toujours assuré par un module secondaire situé sous le miroir principal et éclairé par un miroir secondaire) est occulté et que la mise au point automatique devient impossible en continu. L’avantage est que l’on voit le cadrage exact et que l’on peut, avec une fonction loupe, faire sur pied la mise au point manuelle précise qui n’est pas toujours aisée avec le viseur optique.

Le système Sony implanté sur les Alpha 300 (10 Mpix) et 350 (14 Mpix) assure la visée par le pentamiroir qui dispose d’un oculaire optique classique et d’un capteur secondaire de compact, qui renvoie l’image sur l’écran arrière, articulé pour permettre les cadrages acrobatiques…L’avantage est que l’on conserve la mise au point autofocus continue puisque le miroir principal éclaire toujours le module autofocus, l’inconvénient est que l’on ne peut vérifier le cadrage exact (la couverture du live view n’est que de 90% de l’image cadrée) ni faire une mise au point manuelle très précise…on verra ci-dessous que le 24-70 Zeiss en a un peu souffert au cours du test !

Ci-dessus : L’écran articulé permet de viser en plongée et contre plongée, mais n’est pas mobile latéralement

Ci-dessus : Le commutateur de visée est mécanique, et le viseur optique devient noir par basculement du viseur secondaire quand on choisit l’option Live view

J’ai essayé le boîtier en mode live-view, et le poids très important du gros zoom Zeiss ne favorise pas beaucoup le prise de vue bras tendus, ce qui va accroître le risque de flou de bougé de façon importante malgré l’efficacité de la réduction des vibrations par le capteur mobile. Le système reflex suit bien le sujet en permanence, mais après déclenchement on note un « trou noir » avant que la visée ne revienne. Paradoxalement, l’appareil est plus agréable en live-view avec son zoom de kit tout plastique et tout léger 18-70 mm f/3.5-5.6…mais la qualité de ce petit objectif n’est pas à la hauteur du zoom pro et on le réservera plutôt aux photos de famille.

La prise en main traditionnelle est beaucoup plus aisée et sécurisante, d’autant qu’il faut bien tenir le zoom au fût très large pour faire des cadrages précis. On regrettera quand même que le viseur optique, contrasté et lumineux, soit si petit…la faute principalement à la place prise par le système de double visée au dessus de l’oculaire principal.

Les bagues de l’optique sont assez douces bien que l’on ressente le poids important du groupe avant en cours de zooming, et la construction très sérieuse. Un commutateur permet de débrayer l’autofocus et d’activer une mise au point manuelle précise, bien que la bague soit un peu étroite compte tenu du volume de l’optique.

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