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MBP Nikon

James Nachtwey

technique
20/11/2007 | Benjamin Favier

L’enfer, James Nachtwey connaît. Ancien membre de l’agence Magnum, il a couvert les conflits les plus meurtriers de la fin du XXe siècle. Rwanda, Bosnie, Kosovo, Irak, Palestine… Sans oublier des reportages sur la pauvreté aux quatre coins du monde.

Toujours rasé de près, les cheveux gris impeccablement rangés sur la droite de son crâne, le regard impénétrable, James Nachtwey paraît intouchable. Ses images sont brutes. Sans concession. Digne élève de Robert Capa, il est toujours au plus près de l’action. L’excellent documentaire que lui a consacré le réalisateur Christian Frei, War Photographer (2004, Éditions Montparnasse), permet de mieux cerner ce personnage énigmatique. James Nachtwey parle peu. Les mots sont soigneusement choisis. Ils sortent avec une lenteur et une clarté apaisante. Il se couche tôt. Ne boit pas. Se lève tôt. Une sagesse qui contraste avec la violence inouïe de ses clichés.

Pour son documentaire, Christian Frei a eu la géniale idée de placer une caméra sur le boîtier de Nachtwey. Une sorte de caméra embarquée. On prend alors conscience de la folie, de l’absurdité du métier de reporter de guerre. Comme lorsqu’il protège un homme sur le point de se faire découper par cent machettes en Indonésie. Où quand il n’hésite pas à photographier la détresse d’une mère bosniaque apprenant la mort de son fils. Mais James Nachtwey en est persuadé : « Utilisée à bon escient, la photographie peut devenir un remède très efficace contre la guerre. » Son site, Witness, rassemble ses images les plus célèbres. Les légendes sont concises. Sobres. À l’image de l’auteur.

Le site de James Nachtwey

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