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L’EOS 1D Mark IV de Canon navigue à 102 400 Iso

20/10/2009 | LAURENT KATZ

20/10/2009 - La réponse de Canon ne s’est pas fait attendre. A peine le Salon de la Photo clos, la marque annonce son nouveau reflex principalement destiné aux pros du reportage, de la mode et de la photo d’action. Avec 16 millions de pixels à la clé et toujours le format APS-H.

Le Salon de la photo clôt ses portes et Canon annonce un nouveau reflex. Le lecteur curieux pourra légitimement s’en étonner, comme nous d’ailleurs. Canon France n’est en rien responsable de cela, la date du lancement mondial étant décidée au siège japonais. D’un strict point de vue marketing, ce fut une belle erreur, toute la presse française et européenne ayant fait ses unes sur le D3s, alors qu’une stratégie plus futée aurait amené l’EOS 1D Mark IV à partager la couverture des magazines… et la vedette du salon français qui s’est avéré un énorme succès public.

Et le nouveau bébé de Canon est bien parti pour taper dans l’œil des pros, ou des amateurs très fortunés, car l’appareil pointe aux alentours des 5 300 €, avec une disponibilité annoncée en décembre. Il faut dire qu’il s’agit d’un modèle professionnel, totalement tropicalisé, et bâti pour durer et affronter les pires conditions et les usages intensifs avec des rafales à 10 images par seconde, pour 28 Raw d’affilée ou encore 121 Jpeg, l’autofocus étant actif. Le secret repose sur un processeur dédié à l’AF.

Pour base l’EOS 1D Mark III, ce qui signifie que les commandes n’ont pas changé de place pour que les pros retrouvent leurs marques, le nouveau reflex se veut plus rapide, plus immédiatement qualitatif au niveau du Jpeg et prêt à affronter les conditions extrêmes. Pour commencer, la définition fait un bon spectaculaire, passant de 10 à 16 millions de pixels. Offrant ainsi une marge de recadrage plus importante. Et comme l’imageur est du type APS-H, il multiplie par 1,3x la focale apparente, ce qui permet d’obtenir une couverture plus étroite qu’avec un plein format, ce qui est appréciable pour le photographe animalier par exemple. On reproche souvent aux Jpeg Canon, d’être un peu mous, en termes d’accentuation et de contraste. Les Styles d’image ont donc été optimisés en ce sens. Reste que ce que l’on retiendra est la montée de la gamme des sensibilités, qui en natif va de 100 à 12 800 Iso, mais qui, une fois débridées dans un menu, descend à 50 Iso et monte à 102 400 Iso. Au cours d’une brève présentation, Canon montre des photos à 12 800 Iso d’une qualité étonnante. Et pourtant, les photosites sont passés de 7,1 sur le 1D Mark III à 5,7 µ. Seulement, la surface de la photodiode (la partie du photosite qui capte la lumière) n’a pas diminué dans les mêmes proportions et sa surface a été rapprochée des microlentilles, elles-mêmes désormais jointives. Ajoutez à cela un traitement du bruit plus élaboré, bénéficiant de la puissance de traitement d’une paire de processeurs Digic IV, et vous comprendrez pourquoi les résultats sont exceptionnels. Reste à voir la réalité quand les sensibilités de 25 600 à 102 400 Iso sont employées. Et ce n’est pas sur le site ou Canon a mis des images que l’on peut le vérifier, les photos n’excédant pas 3 200 Iso.


L’autre apport est celui de la vidéo Full HD (1 920 x 1 080 pixels), à 24 ou 25 im/s. Son activation n’implique pas l’activation préalable de la visée sur LCD. Il suffit de programmer latouche FEL jouxtant le déclencheur pour qu’aussitôt, le miroir se relève et que le LCD de 3 pouces/920 kpxl montre l’image. Pour le son, s’il existe bien une prise micro complétant le micro monophonique intégré, c’est toujours le minimum qui est assuré. Pas d’enregistrement continu du son quand la vidéo est interrompue, pas de gestion du niveau sonore, pas de barographe pour évaluer le niveau sonore (le PowerShot G10 en dispose !). Un bon point cependant : la capacité de choisir la sensibilité, mais dans ses valeurs supérieures, quand le D3s navigue entre 6 400 et 102 400 Iso en mode haute sensibilité.


Si le capteur d’exposition n’hérite pas de la technologie iFCL de l’EOS 7D, celui dédié à l’autofocus évolue avec 39 collimateurs croisés sur les 45, et un AF spot qui use de la partie centrale de chaque zone de mise au point. Plus une gestion de l’AF modulée par l’orientation de l’appareil. Par ailleurs, la sensibilité au sujet sortant temporairement du cadre a été diminuée, afin que l’AF le raccroche plus vite quand il revient dans le cadre.

L’EOS 1D Mark IV apparaît donc comme une redoutable machine à photographier, remettant Canon en position de force face au D3s, même s’il ne s’agit pas d’un plein format. Ce qui est le plus prometteur est de voir comment les deux marques vont décliner ces technologies sur des modèles plus abordables : un 5D Mark III ou un D400 par exemple, des modèles qui pourraient être la vedette de la Photokina 2010. Sans parler de Sony qui, produisant un plein format à 2 000 € (A850) et venant de mettre au point un réducteur de bruit efficace (A550), est fin prête pour sortir des modèles attractifs au rapport qualité/prix qui ne le seront pas moins.

MENUS ET AFFICHAGES



- Les menus

On retrouve l’organisation en onglets thématiques et colorés reposant sur un principe ergonomique éprouvé : l’affichage total de l’onglet dans un écran unique, avec une navigation assistée par la molette dorsale et le mini joystick.



- Les affichages en prise de vue

Outre les menus, différentes touches donnent accès aux réglages essentiels et amènent des tableaux de bord, venant présenter les réglages en cours plus confortablement que leur transcription sur les deux minis LCD de contrôle.



- La visée sur LCD et la vidéo

Sont successivement présentés les différents modes d’affichage du LiveView (écran nu ou montrant les réglages et la grille), l’écran vidéo, puis les réglages associés à ces modes.



- Les fonctions de personnalisation

Voici quelques commandes fines, parmi les 62 disponibles, représentant quelques 177 réglages !

Le calibrage de l’exposition.

Le couplage de l’orientation de l’appareil et des collimateurs actifs.

L’optimiseur de luminosité.

Le déclenchement de la vidéo par la touche FEL.

La saisie des données IPTC de copyright.

L’affichage des données IPTC de copyright.

Le calibrage de l’exposition au flash.

Le pilotage d’un flash Speedlite.

La priorité des hautes lumières.

Gestion du mini joystick.

Réduction de bruit aux Iso élevés.

Correction du vignetage.

SOUS LE CAPOT



- La technique de l’EOS 1D Mark IV



- La configuration des collimateurs AF

FICHE TECHNIQUE

- Capteur : Cmos 29,7 x 18,6 mm, 17 Mpxl
- Format : 3/2
- Pixels utilisés : 16 Mpxl
- Définition : 4 896 x 3 264, 4 320 x 2 880, 3 552 x 2 368, 2 448 x 1 632
- Vidéo : 1 920 x 1 080 (24, 25 ou 30 im/s), H.264, 720p (50 ou 60 im/s)
- Protection du boîter : Tropicalisation
- Stabilisateur : Sur certaines optiques
- LiveView : Oui
- Nettoyage du capteur : Oui
- Sensibilité : 50 - 102 400 Iso
- Formats de fichiers : Jpeg, Raw, mRAw, sRaw, Raw + Jpeg
- Espace de couleurs : AdobeRGB, sRVB
- Monture : Canon EF (sauf optique EF-S)
- Coefficient multiplicateur : 1,3x
- Mise au point auto. : TTL-AREA-SIR par capteur Cmos
- Zones de mise au point : 45 (dont 39 croisés), 19, 11, 9 (auto ou manuel) ; 2 ou 1 (manuel avec ou sans expansion)
- Illuminateur AF : Oui (par flash Speedlite)
- Mise au point  : Automatique au déclenchement, continu avec suivi AI-Servo, manuelle
- Mode d’exposition : Auto, priorité vitesse, priorité diaphragme, programmée avec décalage, manuel
- Mesure de l’exposition : TTL
- Plage d’exposition : 0-20 IL
- Type de mesure : Evaluative multizone (63), pondérée centrale, sélective (13,5 %), ponctuelle (3,8 %), multiponctuelle (8 points), couplée à l’AF
- Histogramme : Consultation (luminosité ou RVB)
- Compensation d’exposition : +/-3 IL par 0,3 IL ou 0,5 IL
- Bracketing d’exposition : 2, 3, 5 ou 7 vues, +/-3 IL par incréments d’1/3 ou d’1/2 IL
- Vitesse : 1/8 000 à 30 s
- Vitesse de synchro X : 1/300 s
- Rafale : 10 im/s (28 Raw, 121 Jpeg avec CF UDMA)
- Retardateur : 2 s ou 10 s
- Balance des blancs : Auto, préréglée (6), manuelle (2 500 - 10 000 °K), mesurée (5), +/-9 sur bleu/ambre ou magenta/vert
- Bracketing balance des blancs  : oui (3 images sur bleu/ambre ou magenta/vert)
- Réglages divers : Styles d’images prédéfinis (6) et utilisateur (3) sur saturation, netteté, contraste et teinte, 62 fonctions personnalisées
- Prise flash : Griffe, prise synchro
- Contrôle du flash : E-TTL II
- Flash intégré : -
- Compensation d’exposition au flash : +/-3 IL par 0,3 ou 0,5 IL
- Commentaires sonores : 30 s
- Visée : Reflex optique (100 %), grossissement 0,76x, dégagement 20 mm
- Moniteur : LCD TFT 3 pouces/920 kpxl
- Ecran LCD de contrôle : 2 (rétro-éclairé)
- Visée LCD temps réel : Oui
- Modes d’affichage en lecture : Zoom 1,5x à 10x, planche de 4 ou 9 vignettes, accès par dossier, indicateur de surexposition
- Stockage : CompactFlash I/II, SD Card
- Interfaces : Hi-speed USB, vidéo, HDMI, télécommande IR, accessoire, Wi-Fi,
- Configurations utilisateur : 3 jeux de fonctions personnalisées
- Mémoire à l’allumage : -
- Touches personnalisables : 1
- Divers : Mode silencieux, ratio hauteur/largeur, correction vignetage
- Télécommande : opt.
- Logiciels : Digital Photo Professional, EOS Utility, ZoomBrowser EX (Win), ImageBrowser (Mac OS), Photo Stitch, Picture Style Editor
- Accessoires fournis : Accus et chargeur/adaptateur secteur, bandoulière, câble USB, câble vidéo
- Alimentation : Un accu Li-Ion, 1 CR2025
- Dimensions : 156 x 156,6 x 79,9 mm
- Poids : 1 180 g (nu)

Le site de Canon

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