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L’EOS 40D succède à l’EOS 30D

20/08/2007 | LAURENT KATZ

L’EOS 40D était attendu, mais on est surpris que son capteur soit seulement dans la catégorie 10 Mpxl, quand Sony va lancer un 12/13 Mpxl et que les compacts s’y mettent aussi. Il se place sous le 5D avec des caractéristiques dérivées.

L’EOS 40D avait fait l’objet de nombreuses rumeurs sur le Net. Pour une fois, il y avait du vrai, avec des photos représentant effectivement le vrai modèle. Nous y avions fait référence dans un précédent article. La grosse erreur, mais certains ont pris leurs rêve pour des réalités, a été la définition du capteur.

Canon a développé un nouveau imageur Cmos, avec 4 canaux de transfert et la faculté d’offrir la visée temps réel. Ce n’est donc pas celui de l’EOS 400D. Les performances reposent sur le processeur Digic III qui assure le traitement du bruit et la visée directe. Il offre un accès plus rapide à la carte mémoire, sans pour autant disposer du mode UDMA. La sensibilité est ajustable entre 100 et 1 600 Iso, avec une commande de réduction du bruit paramétrable, ainsi qu’un décalage de la dynamique pour augmenter les informations dans les hautes lumières. Le traitement est effectué sur 14 bits et l’on retrouve le format sRaw, pour des photos en définition réduite à un quart. La puissance du processeur permet une cadence 6,5 im/s, avec un mode moins rapide de 3 im./s.


Si le boîtier, extérieurement, rappelle celui de l’EOS 30D, il bénéficie d’une ergonomie revue, avec des touches sous le moniteur de 3 pouces/230 000 pixels, l’une d’entre elles donnant un accès direct aux styles d’images. Une touche de mise au point à l’arrière, une réaffectation des fonctions des boutons coiffant le LCD supérieur, lui-même plus grand, une griffe porte-flash retravaillée, notamment au niveau de la protection tous-temps… les modifications sont mineures, mais bien vues. L’afficheur est large, 3 pouces/230 000 pixels, avec une lecture incidente sur 140°. Il est hélas insuffisamment exploité en mode lecture, limité à des index de 9 vues au plus. On note aussi, sur le sélecteur de fonctions, l’accès direct à l’une des trois configurations utilisateur.


Le capteur dédié à l’autofocus a été revu, avec 9 collimateurs de type croisé pour le travail en basse lumière. Il faut signaler qu’en mode LiveView, l’autofocus ne travaille qu’en mise au point centrale et qu’il consomme moins de temps que sur les Olympus E-410 et E-510. Ces collimateurs sont sélectionnables individuellement et assurent le suivi d’un sujet mobile en mode AI-Servo.


Comme pour l’EOS 1D Mark III, la fiabilité a été soignée, mais dans le cadre d’un appareil plus expert que professionnel. L’obturateur est donné pour 100 000 déclenchements et le boitier est protégé tout temps. Le capteur bénéficie du même système de nettoyage que l’EOS 400D et, il est secondé par la méthode logicielle intégrée dans Digital Photo Porfessional 3.1 qui utilise une cartographie des particules parasites, pour traiter les photos par lot.


La visée n’offre qu’une couverture de 95 %, mais le grossissement est de 0,95x. Deux verres de visée EF complètent le modèle standard, l’un avec un quadrillage, l’autre plus fin pour la mise au point manuelle. La visée, on l’a dit, passe aussi par le LCD. Elle présente, à la demande, une grille de composition, un histogramme et peut refléter l’exposition et la balance des blancs.

Un nouveau transmetteur de fichier WT-E3, qui sert aussi de grip améliorant la tenue verticale est lancé, ainsi que la poignée d’alimentation BG-E2N, renforcée au niveau de l’étanchéité. Le Wi-Fi est très complet (mode ad hoc ou infrastructure, communication en FTP ou HTTP, mémorisation de 5 configurations créées sur l’ordinateur ou sur le boîtier via un assistant pas à pas, prise de vue déportée). Une connexion filaire est aussi prévue. Dernier point, l’impression PictBridge avec une imprimante Canon récente, permet de faire pivoter l’image sur +/-10° et de la recadrer, et permet de prévisualiser la photo après retouche et avant l’impression.



- Les principaux menus sont identifiés par des onglets colorés selon leur contenu : prise de vue, configuration, paramétrage, lecture.


- Le filtre passe-bas du capteur est encadré par des bandes de matériau piézo-électrique qui le font vibrer pour en décoller les poussières sèches.


- En visualisation, l’EOS 40D permet d’afficher les histogrammes de luminosité et RVB, ainsi que les données EXif de la photo.


- Le mode LiveView permet de voir l’histogramme en temps réel et d’évaluer la qualité de l’exposition.

L’EOS 40D sera vendu 1 349 € nu, et 1 749 € avec le 17-85 IS USM. Un autre kit, sans doute pour moins de 1 500 €, intégrera l’optique de base 18-55, en version stabilisée.

Les principales caractéristiques

- Capteur Canon Cmos 10,5 Mpxl, 10,1 Mpxl effectifs
- Coefficient multiplicateur de 1,6x
- Définitions : 3 888 x 2 592 (Jpeg et Raw), 2 816 x 1 880, 1 936 x 1 288 (Jpeg et sRaw)
- Cadence 6,5 im/s sur 75 vues Jpeg ou 17 Raw
- Processeur Digic III (traitement sur 14 bits)
- 100-1 600 Iso (extensions à 50 et 3 200 Iso)
- Extension de la dynamique dans les hautes lumières
- Mesure multizone (35) ou sélective ou ponctuelle
- Vitesses de 30 s à 1/8000e
- Synchro flash au 1/250ème avec Speedlite, au 1/125ème sinon
- Autofocus à 9 collimateurs de type croisé
- Visée à 95 %
- Écran LCD 3 pouces (230 000 pixels) avec visée directe
- Système EOS de nettoyage du capteur intégré
- Obturateur garanti pour 150 000 déclenchements
- Styles d’image
- Lecteur de Compact Flash
- Enregistrement sur disque dur via l’USB high-speed de la poignée Wi-Fi

Le site de Canon France

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