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La photo rapprochée en macro… ou pas !

14/12/2009 | Benjamin Favier

14/12/2009- Cet ouvrage est une invitation à la pratique de la photographie rapprochée. La macro est donc au programme, mais pas uniquement.

Paradoxalement, les aficionados de la macrophotographie ne trouveront pas forcément leur bonheur dans ce livre. Comme l’exprime le titre - et surtout le sous-titre - Pratique de la photo rapprochée, avec ou sans objectif macro, le photographe Bryan Peterson souhaite aller au-delà de cette spécialité. L’auteur ne manque d’ailleurs pas de rappeler cette nuance (différence entre photographie rapprochée et macro) tout au long de l’ouvrage. Il s’évertue ainsi à démontrer qu’il faut adapter son équipement en fonction du sujet, en tenant compte du décor, de la composition et du message à faire passer. Dans certains cas, la possibilité de photographier avec un rapport de reproduction de 1:1 s’impose d’elle-même. Mais parfois, recourir à des optiques grand-angulaires ou fish-eyes, et photographier un sujet en se rapprochant de lui peut s’avérer plus judicieux.

Le livre, bien que constitué de cinq chapitres, offre une succession de doubles pages, que l’on peut apparenter à des fiches pratiques. Images à l’appui, Bryan Peterson soulève de multiples problématiques liées à la prise de vue rapprochée. On voit par exemple deux images d’une même scène, prises sous des angles différents. Des illustrations qui font mouche, surtout dans des lieux envahis de touristes, où il parfois difficile d’isoler un sujet. Dans ces conditions, la prise de vue rapprochée constitue une solution salvatrice. Et là, on se rend compte, en voyant la même scène prise avec une optique macro et un grand-angle, que le rendu diffère grandement. Les données Exif de chaque photo sont publiées. Appréciable.

Esprit ouvert

Le gros point fort de cette approche non exclusive (sous-entendu, à la macro), jaillit dans la variété des situations de prise de vue. D’autant que les textes ne sont pas avares de conseils. On apprend ainsi à photographier une pizza brûlante qui sortant du four, via une vue embarquée. L’auteur n’oublie pas de préciser que les résistances rouges ont été obtenues sous Photoshop. Car l’appareil était bien sûr éteint lors de la prise de vue ! La traduction (signée Bernard Jolivalt) est bien assurée. Le ton jovial de Peterson - nettement moins rentre-dedans que celui de Kelby - rend la lecture agréable. On n’est d’autant moins dépaysé que certaines photos ont été prises en France.
Petit bémol, une maquette un brin répétitive. On aurait aimé un peu plus d’audace en la matière, d’autant que les images sont superbes ; le blanc n’est pas toujours bien géré. Lors de la mention d’accessoires (bonnettes, réflecteurs ou tubes-allonges), l’apport de visuels aurait pu harmoniser et embellir la mise en page, tout en apportant une information supplémentaire sur les produits. Il y avait la place.
Cette remarque n’enlève toutefois rien à la qualité du contenu. En s’affranchissant des contraintes imposées par la pratique de la macro, Bryan Peterson traite un champ plus étendu et tient le lecteur en haleine grâce à un souci créatif permanent. Il nous invite à partager sa passion pour la photo rapprochée, l’esprit grand ouvert. On accepte volontiers.

- Pratique de la photographie rapprochée, avec ou sans objectif macro
- Éditions Pearson
- 160 pages
- 24 €

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