Avec son capteur 24 × 36 de 24,5 millions de pixels, le Sony Alpha 900 offre de nouveaux horizons à la photo de très haute définition, qui était encore il y a peu l’apanage d’un boitier professionnel concurrent vendu trois fois plus cher, ou des moyens format (Hasselblad, Mamiya…) dont les prix atteignent des niveaux qui les interdisent à la plupart des amateurs experts, tout en étant moins maniables en usage courant.
Mais une telle définition exige des optiques de très haut niveau, et surtout souligne tous les défauts qui passeraient inaperçus avec un capteur moins performant, et qui seront estompés de toute façon sur un tirage de plus faible dimension.
Pour atteindre l’excellence (qui est proche !) le couple Alpha 900 – Vario Sonnar 24-70 mm a en réalité besoin d’un logiciel de traitement des RAW qui intègre des corrections que les produits de la concurrence ont déjà intégrés, notamment en ce qui concerne la correction des aberrations chromatiques, qui est le seul vrai point faible de l’optique et qui dégradent le rendu des détails dans les angles notamment aux deux focales extrêmes, 24 et 70 mm. Le péché est véniel car des produits indépendants corrigent très bien ce type de défaut, mais ils ne sont pas encore disponibles compte tenu du fait que le boîtier testé n’est pas encore en vente au moment de cet essai !
Piqué excellent en zone « reportage » à toutes les focales et dès la pleine ouverture
Piqué excellent en paysage entre 24 et 60 mm
Distorsion peu marquée à toutes les focales
Excellent rendu des couleurs saturées et des contrastes et micro contrastes
Autofocus précis et rapide
Construction de haut niveau, maniement précis
Baisse de piqué dans les angles à 70 mm en usage paysage, post traitement nécessaire pour de grands tirages à cette focale
Vignetage visible à 24 mm jusqu’aux ouvertures moyennes, et à pleine ouverture entre 28 et 70 mm
Aberrations chromatiques trop importantes dans les angles notamment à 24 et 70 mm et absence de logiciel de correction