TEST : Fujifilm FinePix S5 Pro 


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Le boîtier

lundi 14 mai 2007, par Laurent Katz


Un capteur exclusif : le Super CCD
Pour le S3Pro, Nikon avait fourni un boîtier argentique un peu dépassé. Avec ce modèle, c’est l’excellent D200 qui sert de base. Excellent, car c’est un boîtier en alliage de magnésium, protégé aux points stratégiques que sont les trappes d’accès et les commandes par des joints d’étanchéité. En son cœur, battent le processeur Real Photo et un Super CCD II Pro SR de seulement six millions de pixels. Pour être exact, chaque photosite, correspondant à un point de l’image, comporte deux photodiodes. L’une agit comme pour n’importe quel capteur, à ceci près que sa forme est octogonale, l’autre est bien plus petite et peu sensible à la lumière. Quand la première est éblouie par un reflet, l’autre engrange quand même quelques informations. La dynamique du capteur s’en trouve renforcée et les hautes lumières brûlées fortement réduites. Pour cela, il faut mettre en œuvre la fonction d’extension de dynamique, à la prise de vue ou lors du développement Raw par le logiciel HyperSnap Utility, fourni avec l’appareil.

Une visée claire et large

Comme il s’agit à la base d’un boîtier Nikon, le S5Pro accepte toutes les optiques de la marque, la taille du capteur, au format APS-C, induisant un facteur multiplicatif d’angle de champ d’une valeur de 1,5x. En clair, un classique 50 mm se comporte ici comme un 75 mm. La visée est claire et large (taux d’agrandissement de 0,94), mais laisse un petit goût amer pour un appareil à vocation professionnelle, elle ne présente que 95 % de ce qui sera effectivement enregistré. Le quadrillage, facultatif, est le bienvenu quand il s’agit d’aligner l’horizon, et la bardée de collimateurs montre que l’autofocus est plutôt sophistiqué. On y reviendra plus loin. Au-dessous, une zone d’informations présente, outre la vitesse et le diaphragme, la sensibilité, le compteur de vues et le correcteur d’exposition. Plus des rappels sur le mode d’exposition choisi et la zone d’influence de la cellule.Le S5Pro offre aussi une visée temps réel, sur l’écran LCD arrière (2,5 pouces et 230 000 pixels), avec une limitation de trente secondes, pour éviter toute surchauffe du capteur qui se traduirait par une augmentation du bruit dans la photo. Cette visée « live » s’effectue en couleur ou en noir & blanc, et implique que le S5Pro soit réglé en mise à jour manuelle. Une fonction Loupe est d’ailleurs disponible pour parfaire la mise au point.

Le dessus de l’appareil montre à gauche un sélecteur muni de touches pour ajuster la qualité d’image, la balance des blancs et la sensibilité. Il suffit d’appuyer sur l’un des boutons, et de faire tourner la molette principale, à l’arrière, pour faire varier le paramètre choisi, affiché sur le LCD supérieur. Simple et efficace. À la base de ce sélecteur, une molette crantée assure la commutation entre le mode vue par vue, les modes rafales, le retardateur et le relevage du miroir. La cadence de prise de vue n’atteint pas les 5 m/s du Nikon D200, restant plafonnée à 3 im/s dans le meilleur des cas, c’est-à-dire quand la commande d’extension de dynamique du capteur n’est pas activée.

Un flash intégré est présent, fonctionnant en mode i-TTL, une efficace technique de mesure de l’exposition au flash signée Nikon. Il pilote aussi sans fil deux groupes de flashes externes.

Le petit LCD, rétroéclairable si nécessaire, reprend les paramètres du viseur, montre le mode de balance des blancs actif et présente les collimateurs gérés pour la mise au point.
Enfin, jouxtant le déclencheur, la touche mode permet de basculer entre priorité vitesse/ouverture, exposition manuelle ou programmée avec décalage.

L’arrière est au moins aussi riche que le dessus en matière de réglages. Le pavé directionnel participe à la navigation dans les menus et les photos en mode visualisation. Au-dessus, outre les touches de mémorisation de l’exposition et de la mise au point, un commutateur laisse choisir entre mesures multizone, ponctuelle et pondérée centrale. La cellule relève de la version II de la mesure matricielle 3D, chère à Nikon, qui emploie un capteur dédié de 1 005 photosites. Sous le pavé directionnel, un commutateur crucial pilote les modes de mise au point automatique. Une première position permet de choisir le collimateur employé parmi les onze disponibles. La deuxième position privilégie une zone, mais le S5 Pro peut, si le sujet s’en éloigne, tenir compte des collimateurs avoisinants. La troisième position en est une variante, où c’est un groupe de trois ou quatre collimateurs qui est privilégié, tandis que la dernière active une sélection globale, l’appareil mettant au point sur le sujet le plus proche.À gauche du LCD, une batterie de touches active les menus de réglage, le mode Lecture, les différents modes d’affichage, le menu de configuration et la détection de visage. On note que deux d’entre elles, servant aussi à valider ou invalider une option choisie dans un menu, ont une position contestable. La touche OK serait plus à sa place au centre du pavé directionnel.

La détection de visage ne fonctionne pas à la prise de vue, comme sur certains compacts ou bridges, mais uniquement à la consultation. Elle assure alors un parcours visuel de chaque tête, permettant de vérifier si une personne a les yeux fermés ou une expression peu naturelle. Reste que les contraintes sont grandes sur la taille de la tête par rapport à la photo, son orientation, le port de lunettes, l’occultation d’un œil ou de la bouche. Le technique, émergente, n’est pas encore bien fiable.

Sous le boîtier, un volet dévoile l’accu Li-Ion, le même que celui du D200, mais incompatible pour de ridicules raisons de protectionnisme commercial. Cet accu peut être contrôlé, en raison d’un micro-processeur interne, pour connaitre très précisément sa capacité résiduelle et aussi son état. En effet, une batterie Li-Ion se détériore au fil des ans.

À l’avant, outre le bouton de verrouillage de l’objectif, se trouvent une touche de fonction paramétrable et le contrôleur de profondeur de champ. Un commutateur bascule entre mises au point manuelle, au déclenchement et continue.

En matière de connectique, le boîtier offre une prise USB, une prise de synchronisation flash, une prise pour télécommande à 10 broches, une prise d’alimentation et une sortie vidéo.

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Déclencheur est le lien entre la passion pour la photo de Benoît Marchal et son enthousiasme pour le Web 2.0. MDLP*(Monde De La Photo) est heureux d’accueillir Benoît, l’auteur de ce podcast très réussi et plein de bon sens.
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