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MBP Nikon

Le piqué (2ème partie)

Materiel
25/02/2008 | Jean-Marie Sépulchre

QUEL PIQUE EN A2 ?

On assiste de plus en plus à l’élargissement des formats d’impression, avec la démocratisation constante des imprimantes en format A2 (42 x 59,4 cm) et par la baisse des prix des tirages industriels. D’où une question grandissante : « ces appareils 12 millions de pixels et les optiques qui leur sont dédiées permettent-ils d’obtenir de beaux agrandissements dans ces formats ? ». Pour évaluer le piqué en A2, il ne suffit pas de faire des calculs proportionnels par rapport aux résultats obtenus en A3, car l’agrandissement numérique ne fonctionne pas comme l’agrandissement argentique : autrefois, plus grand était le tirage, plus gros était le grain qui constitue la particule élémentaire de l’image ; mais en numérique, agrandir le pixel revient à faire apparaître de petits carrés fort inesthétiques, d’où l’invention de l’interpolation qui ajoute des pixels pour agrandir l’image. Si des défauts existent (franges d’accentuation blanches, franges d’aberrations chromatiques colorées, zones de flous), ils seront nettement amplifiés, car l’interpolation va ajouter des pixels dupliquant le défaut dans les zones où ils se produisent. Pour noter une optique en A2, j’utilise donc l’interpolation bicubique (avec Photoshop Elements) à partir d’un Tiff développé par Nikon Capture NX. Le fichier est interpolé pour avoir la dimension exacte nécessaire à un tirage A2 en résolution 220 ppp, assez fine pour examiner les détails de la photo à environ 40 cm de l‘œil, ce qui est peut, car la diagonale du format, pour une observation naturelle est plus proche de 70 cm !

-16 mm

Attention, si on souhaite agrandir en A2 ses clichés pris à 16 mm, l’écart centre-bord peut augmenter par rapport au fichier d’origine, et on se positionnera de préférence à f/8 ou f/11 pour garder les meilleurs détails sur tout le champ. En reportage où la zone centrale importe plus, il n’y a pas d’obstacle à conserver la pleine ouverture !

- 24 mm

Petite perte de piqué à pleine ouverture sur les bords, la situation redevient excellente à f/5,6 et restera très bonne à f/16.

- 50 mm

Après agrandissement du fichier, le piqué reste de très bon niveau à 50 mm, dès lors que l’on ferme le diaphragme d’un cran, ceci est donc une belle performance.

- 85 mm

S’il reste très bon au centre, le piqué se dilue plus dans les angles du fait que l’interpolation agrandit aussi… les défauts. On évitera complètement f/16 si on vise les agrandissements géants, la diffraction fait des ravages. Mais f/8 sera un très bon choix pour le paysagiste ou le portraitiste.

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