TEST : Olympus SP-550 UZ 


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Le test

vendredi 27 juillet 2007, par Laurent Katz


Le test

Je ne sais si c’est toujours le signe avant-coureur d’une réactivité faiblarde, mais la lenteur de la mise en service du SP-550 UZ ne laisse rien présager de bon. Même si le zoom est d’une forte amplitude, les trois secondes nécessaires sont un peu longuettes.

La prise en mains initiale

La gamme 28-504 en équivalent 24 x 36 procure une couverture exceptionnelle.

Un coup d’œil immédiat dans le viseur et l’activation du zooming pour s’émerveiller de l’amplitude 18x du zoom sont déjà riches en observations. Le viseur n’est pas le plus mauvais qui soit, mais il lui manque encore la finesse, tant au niveau définition et contraste, d’une vraie visée reflex optique. La deuxième remarque est qu’une bague de variation de focales mécanique est évidement préférable et prouve, s’il fallait encore le dire, que modernisme n’est pas synonyme de progrès ! Quand on cherche à serrer un cadrage, la bascule électrique se montre plus hésitante.

Ensuite, on cherche désespérément un accès direct à la vitesse ou au diaphragme selon le mode de priorité choisi. Pour intervenir sur ce paramètre, il faut d’abord solliciter une touche, et recommencer dès que l’on fait un aller-retour vers le mode consultation pour contrôler une mise au point ou un cadrage. C’est lassant et surtout peu ergonomique. Voire étonnant face à certaines options dignes des reflex, comme une touche de fonction programmable et les quatre configurations mémorisables.

D’autres options sont contestables, comme l’activation systématique du LCD arrière quand on passe en mode visualisation. Imaginez que vous faites des photos pendant un concert où il est justement interdit de photographier : il vaudrait mieux que la lecture se passe dans le viseur électronique pour éviter d’attirer l’attention d’un vigile.

Bien sûr les hautes lumières sont cramées, mais il faut admettre que sans correction d’exposition manuelle, l’automatisme ne s’en est pas si mal tiré.

Une mise au point trop lente

Après la phase d’adaptation, vient le temps des déclenchements. L’amplitude du zoom surprend très favorablement et se révèle agréable. On se prend à penser qu’un pare-soleil n’aurait pas été du luxe et qu’un autofocus plus vitaminé n’aurait pas nui. Si aux focales standard il se montre correct, il devient apathique quand on emploie les focales élevées et met parfois plusieurs secondes avant d’accrocher le point de netteté. C’est dommage, car l’automatisme d’exposition, le système multizone iESP d’Olympus, fait réellement preuve de sa pertinence. Le stabilisateur aussi, qui agissant au niveau du capteur, ne stabilise pas la visée, mais se montre indispensable. On peut évaluer à 2 IL le gain qu’il apporte. Sachez toutefois qu’en mode vidéo, il n’est pas compatible avec l’enregistrement du son, sans doute parce qu’il en capterait les vibrations dues à son fonctionnement.

Si la balance des blancs auto, en extérieur, donne de bons résultats (notez la neutralité des gris), ce n’est pas le cas en intérieur avec des lumières fluorescentes ou incandescentes.

Un mode consultation réussi

Examiner les photos est un plaisir, car l’écran LCD est bien exploité, avec des planches-index de 4, 9, 16 ou 25 vues, un affichage calendaire. Finalement, on arrive assez vite à trouver une vue, même sur une xD de 1 Go. Ce choix de carte est dommage, car outre qu’il est totalement ignoré par d’autres équipements multimédias, il n’est pas un foudre de guerre en matière de rapidité. D’ailleurs photographier en Raw est assez pénible car l’écriture consomme 7-8 secondes. Le mode rafale n’est praticable qu’en passant en définition réduite de 3 Mpxl, sinon, il se traine à 1 im/s.

Un tel zoom implique de nombreux compromis. Les performances en matière de distorsion sont satisfaisantes pour la classe de matériel. Un peu élevée et en barillet à 28 mm, elle passe vite en coussinet, mais reste d’un niveau acceptable. En revanche, la gestion des aberrations et des franges colorées laisse vraiment à désirer, tout comme la netteté sur les bords. Si le miracle optique n’a pas eu lieu, il faut admettre que travailler en Raw (lentement !) et agir au niveau de la postproduction pour corriger les défauts optiques, donner plus de dynamique au rendu en jouant sur l’accentuation et la courbe tonale améliore bien les photos.

Quant au bruit, il est évident qu’il vaut mieux ne pas dépasser les 400 Iso, où il se montre déjà élevé. Les 3 200 et 5 000 annoncés, par combinaison des photosites du capteur, pour fournir une image en définition 3 Mpxl, manquent vraiment de détail. Pas gênant pour la photo tout-venant, histoire de ramener un souvenir plutôt que rien du tout et à imprimer en 10 x 15.

Extrait d’une photo prise à 50 Iso

Extrait d’une photo prise à 100 Iso

Extrait d’une photo prise à 200 Iso

Extrait d’une photo prise à 400 Iso

Extrait d’une photo prise à 800 Iso

Extrait d’une photo prise à 1600 Iso

Extrait d’une photo prise à 3200 Iso
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Déclencheur est le lien entre la passion pour la photo de Benoît Marchal et son enthousiasme pour le Web 2.0. MDLP*(Monde De La Photo) est heureux d’accueillir Benoît, l’auteur de ce podcast très réussi et plein de bon sens.
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