Les dessous du 4/3samedi 8 décembre 2007, par Laurent Katz Le terme de 4/3 est issu de la vidéo analogique, quand les tubes cathodiques Vidicon assurant l’acquisition d’image étaient définis par leur diamètre extérieur. Comme les dimensions du capteur optimal établi par Takada étaient de 19,7 par 15,04 mm, pour une surface active de 17,8 x 13,4 mm, le diamètre du tube pouvant contenir un tel imageur est de 4/3 de pouce ! Voilà l’explication. Elle montre aussi que le ratio largeur/hauteur de 4/3 n’est pas obligatoire et que concevoir un capteur au format 3/2 reste possible, mais au détriment de la définition, à taille de photosites du capteur identique. La conception optique
La capteur du Système est bien plus grand que celui qui équipe les derniers « vrais bridges haut de gamme » comme l’était le E-20 (2/3 de pouces) et les compacts actuels en 10 ou 12 Mpxl (1,1/8e de pouce). S’il présente une diagonale utile de plus de 22 mm, cependant, sa surface est moindre que celles des capteurs APS-C concurrents et cela complique la tâche des ingénieurs pour obtenir des niveaux de bruit équivalents aux sensibilités élevées.
Pour faciliter la conception des optiques télécentriques, les spécifications du Système 4/3 imposent que le diamètre de la baïonnette des optiques soit deux fois plus large que celui du cercle image. Ce qui explique pourquoi certaines optiques ne sont finalement pas aussi petites que la taille du capteur, comparé au format APS-C, aurait pu le laisser penser. Tout cela conduit à un facteur multiplicatif d’angle de champ de 2x, un 300 mm se comportant comme un 600 mm en plein format. Et là on y gagne en encombrement, mais le photographe ne retrouvera pas la même profondeur de champ. Globalement, ce n’est ni un défaut ni un inconvénient, cela dépend du style de photos. Le système de dépoussiérage Le système antipoussière est placé entre l’obturateur à rideau et le capteur. L’antipoussière a été mis en place dès le premier modèle 4/3, avec le système SSWF (SuperSonic Wave Filter). Pourquoi un tel système est-il utile ? Parce qu’au fil des changements d’objectifs et de l’usure mécanique des pièces, des particules de toutes sortes peuvent se déposer sur le filtre passe-bas coiffant le capteur. Il s’agit de poussières, de grain de pollen, de pellicules… qui vont générer sur la photo des zones sombres, aux bords flous. Il ne faut pas oublier qu’un photosite, sur l’imageur CCD ou Cmos, occupe sur un reflex, approximativement entre 5 et 10 microns. Ces particules adhèrent en raison de forces électrostatiques (charges éclectiques) ou intermoléculaires (les mêmes qui font qu’une gouttelette colle à la paroi d’un verre). Le principe est simple et consiste à coiffer hermétiquement le capteur et son filtre passe-bas par une vitre optiquement neutre et à la faire vibrer, à la mise sous tension ou à la demande, 35 000 fois par seconde grâce à un actuateur piézoélectrique. Le déplacement est similaire à celui d’une peau de tambour et va éjecter les poussières, récoltées par une bande adhésive, changée à l’occasion d’une révision. L’expérience montre que le système Olympus est des plus efficaces. Des atouts supplémentaires
Réagir à cet article |
|