Le photographe Marc Riboud est décédé le 30 août à 93 ans. Connu, entre autres pour ses photographies Le Peintre de la tour Eiffel, La jeune fille à la Fleur et ses séries capturées en Chine, au Japon et au Vietnam, le photographe fut aussi membre de l’agence Magnum au début des années 50.
Le décès de Marc Riboud vient d’être officialisé sur le site du photographe. L’ancien membre de l’Agence Magnum né en 1923 près de Lyon a réalisé de nombreux reportages à Paris, en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient.
C’est en 1937, à 14 ans, que Marc Riboud commence la photographie avec un Kodak Vest Pocket nous rappelle la biographie de son site officiel. Mais c’est en 1953 que l’ingénieur de formation obtient sa première publication avec Le peintre de la tour Eiffel, son célèbre cliché capturé avec un Leica et un 50 mm. Sur l’image, on aperçoit Zazou, un ouvrier en train de repeindre le monument en équilibre sur ses poutrelles. « J’avais le vertige et je fermais les yeux chaque fois qu’il se penchait pour tremper son pinceau … », racontait le photographe à propos des conditions de prise de vue. À Paris, ville dans laquelle il rencontre ses prescripteurs, Capa et Cartier-Bresson, le provincial photographiera aussi - sur le vif - Notre-Dame, les Halles ou encore des manifestations à Bastille.
L’Asie, l’Orient, l’Afrique… Dès les années 60, le photojournaliste couvre des évènements majeurs à travers le globe de l’indépendance aux conflits armés en Algérie et en Afrique subsaharienne (Ghana Nigéria, Guinée…), en passant par les prémices de la révolution culturelle en Chine ; les manifestations contre la guerre du Vietnam de Washington ; le Watergate ; le procès de Klaus Barbie ou plus récemment la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008.
Le lauréat du Prix Nadar 2012 laisse derrière lui de nombreux ouvrages dont Women of Japan, son premier livre regroupant des portraits de Japonaises publiés en 1959.
Jusqu’au 11 septembre, ses photographies sont visibles au festival Visa pour l’Image. « C’était un grand humaniste et un grand bonhomme, un très très grand monsieur (...) beaucoup de photographes se sont inspirés de lui sans jamais l’égaler », a d’ailleurs déclaré Jean-François Leroy à l’AFP, le directeur du festival de photojournalisme à propos de l’artiste. L’exposition regroupe des images capturées à Cuba en 1963.
Crédit image d’accueil : photo : Xiao Quan