Pour cette nouvelle mouture, pas d’évolutions majeures des plug-ins existants, mais une amélioration ergonomique pour un usage depuis Photoshop, la mise en place d’un flux non destructif pour Lightroom Classic et surtout, l’apparition d’une nouvelle extension, qui est un quasi-copier-coller fonctionnel de l’existant DxO ViewPoint pour traiter la géométrie de l’image.
On vous a narré l’historique récent il y a un an, à l’occasion de la sortie de la version 2 de cette suite de plug-ins, capable de travailler sans Photoshop ou d’un autre logiciel d’accueil, grâce à la fourniture d’une version réduite de DxO PhotoLab baptisée Essential. Une mouture qui ignore les technologies les plus en pointes de l’éditeur, comme la réduction du bruit Prime ou le traitement Smart Lighting. Mais, la conversion Raw y est assortie des corrections optiques et du débruitage standard, qui est déjà performant. Désormais, il n’est plus fourni.
La version 3 va en satisfaire certains, en irriter d’autres pour une raison simple : DxO fait face à des publics différents. D’un côté les utilisateurs « historiques », certains qui ont fait confiance à Nik Software et d’autres qui se sont procuré gratuitement la suite de plug-ins sous l’ère Google. DxO indique que beaucoup ignorent DxO et ses logiciels, et que ce qui les intéresse n’est pas une mise en conformité avec PhotoLab et les outils DxO. Inversement, une autre catégorie d’utilisateurs voudrait y voir un mode de fonctionnement des U Points à l’image des réglages locaux de PhotoLab ou l’inclusion des simulations de films de DxO FilmPack. Ils s’interrogent sur l’utilité de Viveza ou du réducteur de bruit Dfine qui font double emploi avec des fonctions de PhotoLab. DxO y va donc sur la pointe des pieds pour faire évoluer la suite. Le choix est donc cornélien pour concilier les habitudes des anciens de la suite et les désirs d’évolution des habitués des productions DxO.
Sous Photoshop CC, la palette, Nik Selective Tool, servant à activer chaque plug-in sans passer par le menu Filtre>Nik Collection, se modernise, avec des pictogrammes et un mode qui la réduit à une simple barre d’outils. Elle devient compatible avec une configuration à double écran et le bouton Édition précédente sert à rappeler en un clic le dernier préréglage. Avec
Édition Rapide, vous modifiez la photo sans activer l’interface du plug-in, pour effectuer la dernière intervention. Enfin, comme Color Efex Pro, Silver Efex Pro et HDR Efex Pro disposent de boutons pour les préréglages favoris. Avec Lightroom Classic CC, il est fait appel, si souhaité, à un mode non destructif passant par l’usage d’un Tiff multipage qui cumule image d’origine, paramètres d’intervention de la Nik Collection 3 et image résultante.
Il n’y a pas d’évolution fonctionnelle dans les plug-ins existants (des simulations de films sont quand même introduites, dix en N&B, cinq en couleurs) et la gestion des U Points ne varie pas pour ressembler à celle qu’offre PhotoLab.
En revanche, le logiciel DxO ViewPoint est introduit sous l’appellation très restrictive de Perpsective Efex. En effet, outre le travail sur la perspective (automatique ou manuel en traçant des lignes devant être redressées), il corrige les distorsions, notamment la déformation de volume qui affecte les objets et personnes en bordure d’image ce qui est unique dans l’univers des logiciels. Mais il gère aussi le redressement de l’horizon et le recadrage. Enfin, bien que cela ne concerne pas la géométrie, l’effet miniature est introduit, avec la faculté d’incliner indépendamment les deux zones de flou, pour créer des effets inhabituels avec ce type d’outil.
Un tarif promotionnel de lancement est instauré jusqu’au 30 juin inclus : 99,99 € ou 59,99 € en mise à jour. Des prix qui monteront ensuite à respectivement 149 € et 79 € quand juillet sera entamé. Pour mémoire, PhotoLab 3 Essential et Elite valent 129 € et 199 €. Une version d’essai est téléchargeable ici.