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Nikon D4s : évolution discrète

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25/02/2014 | Franck Mée

On l’attendait avant les Jeux olympiques… et il y fut bien présent, mais dans le secret de quelques exemplaires encore pas tout à fait finalisés. Le D4s est officiellement présenté, avec une liste d’évolutions pour le moins restreinte.

Présentation

Les reflex professionnels évoluent avec la régularité des compétitions internationales, où les agences renouvellent massivement leurs parcs d’appareils. En prévision des années bissextiles, avec leurs Jeux olympiques d’été et leurs Euro de football, les grosses refontes — D2H, D3, D4. Les autres années paires, pour les Jeux olympiques d’hiver et les Coupes du monde, on fait plutôt évoluer une solution éprouvée — d’où les D2Hs et D3s.

Pour les olympiades de Sotchi, nous attendions donc un D4s, qui viendrait faire évoluer le D4 pour reprendre la main face à la version 2 du Canon EOS-1D X. C’est finalement avec un peu de retard sur nos prévisions que Nikon a présenté son nouveau modèle mais comme prévu, c’est un D4s, qui reste extrêmement proche du D4 (il en garde d’ailleurs le boîtier).

De l’extérieur, la principale retouche concerne le joystick de sélection du point, dont le revêtement de surface est désormais plus accrocheur et surtout très différent du plastique lisse de la touche AF : il est désormais impossible de confondre les deux commandes, même l’œil au viseur, ce qui ravira les photographes de sport. Le reste du boîtier demeure peu ou prou identique au modèle précédent et le passage du D4 au D4s ne devrait pas bouleverser la donne.

L’aventure intérieure

Les évolutions internes sont un peu plus marquées, malgré des spécifications très proches. Le D4s reçoit logiquement le nouveau processeur Expeed 4, déjà vu sur les D5300 et D3300, qui permet de filmer en Full HD à 60 images par seconde : gain de fluidité bien sûr, mais aussi possibilité de ralentis en post-production.

La gestion du son évolue également avec une liberté d’ajustement pendant l’enregistrement et des capacités de filtrage améliorées ; il est ainsi permis de faire ressortir certaines fréquences pour mieux entendre les voix, ce qui peut servir dans un contexte bruyant — interview sur un stade ou un circuit automobile par exemple. En revanche, le micro intégré reste monophonique : filmer au D4s, c’est obligatoirement investir dans un micro externe.

Pour quelques IL de plus

Côté photographique, la nouvelle électronique permet de gagner un peu en sensibilité, avec 25 600 Iso en plage normale et une sensibilité étendue jusqu’à 409 600 Iso. Avec quelques années de retard sur Canon, Nikon ajoute la possibilité d’enregistrer en Raw dans une définition réduite : 2 464 x 1 640 pxl, cela rappellera des souvenirs aux nostalgiques du D2H. Curieusement, alors que l’argument principal pour ces Raw basse définition est la diminution du poids des fichiers, ce choix est incompatible avec les options de compression proposées pour les Raw en 16 Mpxl.

Autre frustration : l’EOS-1D X atteignant les 12 im/s en rafale, nous attendions une performance au moins égale de la part de la marque jaune, mais malgré un nouveau mécanisme de miroir le D4s s’arrête au pied du mur, à 11 im/s ! Le système autofocus évolue en douceur avec de nouveaux réglages et un nouveau mode de « groupe » permettant de fusionner cinq collimateurs pour un meilleur suivi de sujet.

Connexion sans nouveauté

Enfin, côté connectivité, Nikon est très fier d’avoir intégré une prise Ethernet gigabit à son boîtier, permettant des transferts beaucoup plus rapides (environ 185 Mo/s, à comparer à environ 160 Mo/s sur l’EOS-1D X d’après Nikon). Nous noterons à l’inverse que la prise USB reste en version 2 et que la sortie HDMI ne propose pas de définition 4K, qui pourrait être utile pour visualiser des photos… Enfin, le WiFi n’est toujours pas intégré : pour piloter des boîtiers à distance, il faut passer par un transmetteur externe.

Notons tout de même que le D4s recevra une nouvelle batterie. Entièrement interchangeable avec celle du D4, la EN-EL18a ne se distingue en fait que par sa capacité augmentée qui devrait permettre de faire 3 000 photos par charge.

L’ensemble sera disponible dès le 6 mars pour un tarif estimé à 5 999 €.


- Le site de Nikon

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Premier avis

Sans surprise, le D4s demeure une étroite évolution du D4 : même définition, même cellule, même module autofocus… Le nouvel ensemble capteur-processeur offre une petite amélioration de la sensibilité et une vidéo plus fluide, le système autofocus gagne en fiabilité sur des sujets en mouvement et des options supplémentaires garnissent les menus, mais le fond reste le même.

En particulier, malgré une amélioration marginale, la rafale reste en retrait de ce que propose Canon, ce qui peut être dommage sur une catégorie d’appareils où cette donnée est essentielle. Quant à l’amélioration de la connectivité, elle porte sur la seule connexion Ethernet, à l’heure où un USB 3, un WiFi intégré ou encore un HDMI 4K auraient été appréciés. Nul doute que l’appareil sera convaincant, mais on ne peut pas dire que Nikon reprenne la main sur le segment.

Fiche technique

  • Capteur : Cmos 24 x 36 mm, 16 Mpxl
  • Protection du boîtier : Tropicalisation
  • Stabilisateur : -
  • Anti-poussière : Vibrations ultrasoniques
  • GPS : -
  • WiFi : -
  • Définition : [3/2] 4 928 x 3 280 pxl [3/2, Raw S] 2 464 x 1 640 pxl
  • Vidéo : HD 1080p à 24, 25, 30, 50 ou 60 im/s, H.264
  • Micro : Monophonique
  • Sensibilité : Auto, 100 - 25 600 Iso, extension à 409 600 Iso
  • Formats de fichiers : Jpeg, Raw (NEF), Mov
  • Espace de couleurs : sRGB, Adobe RGB
  • Monture : Nikon F, avec moteur et bague AI
  • Autofocus : Corrélation de phase sur 51 points (15 en croix), sélection individuelle, groupée ou automatique
  • Mise au point : Autofocus simple, continu, suivi de sujet, manuelle
  • Mode d’exposition : PASM
  • Mesure de l’exposition : TTL par cellule RVB 91 000 points
  • Type de mesure : Multizone 3D II, pondérée centrale sur 8, 12, 15 ou 20 mm, ponctuelle sur point AF sélectionné
  • Compensation d’exposition : +/-5 IL par 1/3 IL
  • Bracketing d’exposition : jusqu’à 9 im. +/- 4 IL
  • Vitesse : 1/8 000 s à 30 sec, pose B
  • Vitesse de synchro X : 1/250 s
  • Rafale : 11 im/s avec AF continu
  • Flash intégré : -
  • Modes flash : Forcé, interdit, anti-yeux rouges, synchro lente premier ou second rideau, synchro haute vitesse
  • Compensation d’exposition au flash : -3 à +1 IL par 0,3 ou 0,5 IL
  • Viseur : Reflex 100 %, 0,7x, dégagement : 18 mm
  • Moniteur : LCD 3,2", 921 kpts
  • Ecran LCD de contrôle : Oui
  • Modes d’affichage : Zoom, index (4, 9 ou 72 images)
  • Stockage : 1 XQD et 1 CompactFlash
  • Connectique : USB, mini HDMI, prise flash, télécommande / GPS, module WiFi, entrée micro stéréo, sortie casque, RJ45 (Ethernet gigabit)
  • Accessoires fournis : Accu et chargeur, bandoulière, câble USB
  • Alimentation : Accu Li-Ion 10,2 V, 2 500 mA/h, 3000 vues (normes CIPA)
  • Dimensions : 160 x 156,5 x 90,5 mm
  • Poids : 1350 g (avec batterie et carte)

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