On en a tous rêvé. En annonçant aujourd’hui son D600, Nikon s’attache à démocratiser le plein format, proposant un reflex à « gros » capteur 24x36, petit et léger au prix d’un appareil expert. Moyennant quelques concessions sur la définition, c’est un parfait complément au D800, qui montre que la marque au logo jaune n’entend pas laisser Canon et Sony profiter seuls du juteux marché des passionnés à fort pouvoir d’achat.
Nikon n’aura donc pas attendu la Photokina, trop pressée de créer la surprise et de rassurer ceux qui jugeaient le D800 trop défini, trop lourd et trop cher. Car pour être en mesure de proposer un appareil de cette gamme à « seulement » 2000 €, c’est notamment sur le plan de la définition qu’a été appliquée la cure d’amaigrissement. En échange des 36,3 Mpxl du grand frère, c’est un capteur de 24,7 Mpxl qui équipe le D600. Une définition suffisante dans la majorité des cas, mais qui chute automatiquement à 10 Mpxl lorsqu’un objectif au format DX est associé à l’appareil. Et pour répondre à Sony qui a annoncé hier son A99, Nikon n’a pas manqué d’équiper le D600 d’un viseur optique lumineux dont le champ couvre 100 % de l’image photographiée en FX. La couverture diminue à 97% en mode DX.
Aux commandes, le processeur Expeed 3 assure le traitement des images sur 16 bits. Le D600 offre une plage de sensibilité de 100 à 6400 Iso, que l’on peut étendre de 50 à 25 600 Iso via les modes Lo-1 et Hi-2. La vocation plus grand public de l’appareil a également conduit Nikon à le munir de 19 modes Scène et d’un autofocus à détection des visages en mode Live View. Une fonction HDR sur 3 IL fait également son apparition, ainsi qu’un mode de traitement des Raw en interne et des effets de filtres.
Côté cadence, le D600 plafonne à 5,5 im/s en mode CH, plus que le D800, mais moins que les 7im/s du D300s et les 6im/s de l’A99 et du 5D Mark III. La mise au point par détection de phase est assurée par un capteur à 39 collimateurs, dont 9 en croix. On note que 7 de ces collimateurs sont fonctionnels à f/8. Quant à l’obturateur, il est garanti pour 150 000 déclenchements, contre 200 000 sur le D800. Le châssis est fait d’un alliage de magnésium, sur le dessus et à l’arrière. L’appareil profite également d’une protection renforcée contre l’humidité et les poussières.
Bien entendu, le D600 est muni d’une fonction d’enregistrement en vidéo. Full HD, elle peut atteindre 30 im/s, tandis que la HD pourra être effectuée en 60p, 50p, 30p ou 25p. La compression passe par la norme H.264/MPEG-4 et la durée d’enregistrement est limitée à 30 minutes. L’affichage est quant à lui assuré par un classique écran fixe de 3,2" et 921 kpts. L’appareil est muni d’un micro interne monophonique, complété par une prise micro pour un enregistrement sonore de meilleure qualité.
Côté stockage, le D600 compte deux logements au format SD, compatibles avec les normes SDXC et UHS-I et avec les cartes Eye-Fi. Il est également muni d’un flash intégré qui peut servir de flash maître dans un système multiflash. L’alimentation est assurée par l’accu Lithium Ion EN-EL15 qui équipe déjà le D7000, le D800 et le Nikon 1 V1. Notons également l’effort de compacité et de légèreté réalisé par la marque, car le D600 ne pèse que 760g nu. On pourra néanmoins lui adjoindre le grip MB-D14 pour plus de confort en prise de vue verticale. Un transmetteur sans-fil WU-1b sera également disponible en option.
L’appareil sera disponible à la vente dès la semaine prochaine. Son prix a été fixé à 2099 € boîtier nu et 2599 € avec le nouveau AF-S 24-85mm f3.5-4.5G VR.
le site de Nikon