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Nikon D7000, une allure de pro

15/09/2010 | LAURENT KATZ

Les grandes manœuvres se poursuivent. Après l’EOS 60D de Canon, c’est au tour de Nikon de lancer son reflex APS-C expert, pas encore un D400, mais un prolongement du D90, qui continue sa belle carrière.

La génération 12 Mpxl a presque vécu. Vive celle des 16 Mpxl, avec pour premier représentant le D7000, inaugurant une nouvelle série de boîtiers. Comme l’a fait en son temps le D70, prolongé par les D80 et D90. Le capteur, toujours d’obédience Cmos, offre des photosites de 4,78 µm. C’est petit, mais Nikon, qui a poussé la sensibilité à 25 600 Iso indique que le réducteur de bruit, nommé poétiquement NCL-7, soigne encore mieux l’accentuation et la netteté. Viennent ensuite les Iso. Le D90 était plus que bon, avec des 1 600 Iso très fréquentables et une pointe vers les 6 400 Iso. Maintenant, il y a quatre millions de pixels de plus, ce qui rend impatient de mettre le D7000 à l’épreuve des photos en basses lumières quand la sensibilité maximale annoncée est de 25 600 Iso. Comme sur un plein format D700.

Full HD et AF complet

On se souvient que le D90 avait été en son temps le premier reflex à offrir la vidéo. En 720p et sans autofocus permanent. Une fonction accompagnée des lazzis de certains puristes attachés à leur certitude et leurs habitudes. Comme si le fait de pouvoir filmer avec un reflex tenait lieu d’obligation. Ce débat est désormais bien loin. Sur le D7000, la Full HD est au menu, avec l’autofocus permanent, selon différentes modalités, dont la reconnaissance de visages et le suivi de sujet. Avec une durée de filmage continu de 20 mn, contre 5 mn à l’origine. Suffisant dans la quasi-majorité des cas, sauf à vouloir filmer un ballet avec un seul reflex et donc un seul point de vue ! Le son reste monophonique d’origine, à moins de brancher un micro stéréophonique.

Traiter le 1080p/24 im/s est l’un des bénéfices du nouveau processeur Expeed 2, qui a gagné 50 % de puissance sur la première génération, confortablement calé dans un boîtier alliant magnésium et aluminium. Avec une certaine protection, bien que Nikon ne le présente pas comme étant tropicalisé. Le châssis abrite d’autres surprises. À commencer par un nouvel autofocus, le Multi-CAM 4800DX, dérivé de celui qui équipe le D700/D3s. Ici, il offre 39 collimateurs (dont 9 en croix dans sa partie centrale), ce qui est inédit dans cette catégorie d’appareils. Par exemple l’EOS 7D n’en comporte que 19. Avec une telle couverture, la photo sportive est en ligne de mire, assortie des rafales à 6 im/s. Un peu juste diront certains, mais quel progrès sur les 4,5 im/s du D90. L’obturateur, lui, accède au 1/8000e.


Nouvelles mesures

Autre changement, le capteur servant de base au système de reconnaissance de scène est tout nouveau. Participant à l’évaluation de la balance des blancs, de l’exposition et de la mise au point, il analyse maintenant 83 % de l’image contre 73 % auparavant. Et il travaille sur 2 016 photosites (420 sur le D90 et 1008 sur un D3s), ce qui va encore affiner la pertinence des automatismes.
Extérieurement, on reste dans la lignée des boîtiers Nikon experts. Le revêtement du grip est en vrai caoutchouc et non en plastique assorti de rugosités. La molette des cadences, du retardateur et du mode silencieux, héritage du D300, est placée à la base du sélecteur de fonctions et un déclencheur dédié vidéo est apparaît au dos.

Si l’écran est dans la norme du moment (3 pouces pour 920 kpts), il n’est pas orientable, et c’est bien dommage pour un appareil ayant des ambitions vidéos plus affirmées. On se console avec la visée, sur fond de pentaprisme, qui offre une couverture à 100 % et intègre un quadrillage optionnel. Et lorsque l’on ouvre la trappe pour carte mémoire (compatibles SDXC), on constate que, comme pour les reflex pros, il y a deux lecteurs, avec toutes les fonctions de gestion attendues (double sauvegarde, débordement, Jpeg sur l’une Raw sur l’autre, choix de la carte qui enregistre les vidéos… c’est parfait).

Avec une telle fiche technique, on se lèche les babines en pensant à ce que pourrait être le successeur du D300s qui devra se démarquer du D7000 en raison de la différence de prix. Car le nouveau venu n’est pas surcoté, vendu 1 149 € nu, et 1 349 € en kit avec le zoom 18-105 mm. Certes, le D300s est plus robuste, les cadences plus soutenues (8 im/s) et il dispose d’une prise 10 broches pour accessoires. Même si son remplaçant était vendu 50 % plus cher, sa fiche technique risquerait d’en faire saliver plus d’un.

Principales caractéristiques

- Capteur : Cmos 23,6 x 15,6 mm, 16,2 Mpxl, format 3/2
- Protection du boîtier : -
- Stabilisateur : -
- Anti-poussière : Oui
- LiveView : Oui
- Définition maximale : [3/2] 4 928 x 3 264 pixels
- Vidéo : 1080p (24 im/s, H,264)
- Sensibilités : Auto, 100-25 600 Iso
- Formats de fichiers : Jpeg, Raw, Raw + Jpeg, Mov
- Espace de couleurs : AdobeRGB, sRGB
- Monture : Nikkor AF
- Coefficient multiplicateur : 1,5x
- Mise au point auto. : Détection de phase TTL
- Zones de mise au point : 1, 11 ou 39 (détection auto ou manuelle)
- Illuminateur AF : oui
- Mise au point  : Automatique au déclenchement, ou continue, suivi dynamique, détection de visages en visée directe
- Mode d’exposition : PASM, modes Scènes (7)
- Mesure de l’exposition : TTL
- Plage d’exposition : nc
- Type de mesure : Matricielle 3D II (2 016 zones),pondérée centrale, moyenne, ponctuelle
- Histogramme :
- Compensation d’exposition : +/- 5 IL par 0,3 IL
- Bracketing d’exposition : 2 ou 3 vues (par 0,3, 0,7 ou 1 IL)
- Vitesse : 1/8 000 à 30 s
- Vitesse de synchro X : 1/250 s
- Rafales : 6 im/s (100 Jpeg)
- Retardateur :
- Balance des blancs : Auto, préréglée (6), mesurée (5), 
, 2 500 à 10 000° K
- Bracketing balance des blancs  : Oui
- Réglages divers : Mode Picture Control : 
, couleur, contraste, luminosité, 
, accentuation, teinte, D-Lighting, , , correction de la distorsion
- Prise flash : Griffe
- Contrôle du flash : TTL
- Flash intégré : NG 12 à 100 Iso
- Compensation d’exposition au flash : - 3 à + 1 IL par 1/ ou 1/2 IL
- Commentaires sonores : -
- Visée : Reflex optique (100 %), grossissement 
, 0,94x
- Moniteur : LCD TFT 3 pouces/921 kptsl
- Ecran LCD de contrôle : Oui
- Modes d’affichage : Index (4, 9 ou 72), calendrier
- Stockage : SD/SDHC/SDXC
- Interfaces : Hi-speed USB, AV, HDMI, Micro, , , , télécommande
- Configurations utilisateur : 4
- Touches personnalisables : nc
- Divers : Guide et aide en ligne, surimpression, filtres, correction de distorsion, perspective, yeux rouges, filtres et effets, recadrage, conversion en Raw, intervalomètre
- Télécommande : opt.
- Logiciels : Nikon ViewNX 2
- Accessoires fournis : Accus et chargeur, bandoulière, 1 câble USB, 1 câble audio/vidéo
- Alimentation : Un accu Li-Ion EN-EL15
- Dimensions/Poids  : 132 x 105 x 77 mm/780 g

- Le site de Nikon

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