Photo : www.calendini.com

L’AF fait partie des points qui ont évolué depuis le D700. Ergonomiquement parlant, c’est désormais à l’avant du boîtier, via une commande située près de l’objectif, que se fait le choix du nombre de collimateurs et du mode "Continu" ou "Vue par vue". Le Système AF Multi-CAM3500FX, hérité du D4, offre le choix entre 9, 21 ou 51 points AF (15 capteurs en croix). Il est désormais possible de profiter de 11 points AF jusqu’à une ouverture de f/8 (le capteur en croix est alors uniquement central). Très utile lorsqu’on associe un doubleur de focale à une optique ouvrant à f4. Les adeptes des gros téléobjectifs apprécieront. La plage de détection de l’AF atteint désormais -2 IL , là ou le D700 était limité à -1 IL. Concrètement, cela se traduit par la possibilité de faire le point dans des ambiances plus sombres. Lors de la photo ci dessous par exemple, réalisée de nuit, en contre jour face à 2 spots puissants, la mise au point sur l’homme a été immédiate.

Photo : www.calendini.com

Concernant l’AF continu, je l’ai essayé sur des cyclo-pousses, des piétons (dans une foule en mouvements) avec 100% de réussite et sur des oiseaux en vol (avec de bons résultats également), mais sans trop insister toutefois, la cadence moteur à 4im/sec ne destinant pas le D800 à la pure photo d’action. Le déclenchement est quant à lui immédiat et la réussite d’un instantané dépend plus des réflexes du photographe que de la réactivité du déclencheur.

Photo : www.calendini.com

A noter que les objectifs autorisant la retouche manuelle du point complètent avantageusement les bonnes prédispositions de l’AF dans les rares circonstances où il peut se faire piéger. L’image ci dessous représente une situation typique au cours de laquelle l’AF peine à trouver sa cible au milieu des épis de blé en mouvement. La bague de mise au point permet alors de choisir manuellement la netteté sur le personnage.

Photo : www.calendini.com

Durant notre reportage, nous avons été confrontés à un décalage de mise au point, l’appareil faisant la netteté quelques millimètres devant l’endroit choisi. Un « front focus », qui fut confirmé par notre expert maison, JMS, lors de notre retour. D’après Nikon, contacté d’urgence dès le premier jour du reportage, il faut d’abord vérifier si le problème se pose avec tous les objectifs (dans ce cas le souci est lié au boîtier) ou si seulement une ou deux optiques sont concernées. Dans le menu du D800, il est théoriquement possible d’intervenir sur ces micro-réglages via les onglets « Par défaut » (pour corriger le boîtier) ou « Valeur enregistrée » (pour corriger l’optique). Sans mire ni trépied, nous n’avons pas pu résoudre ce décalage sur le terrain. Après avoir vérifié que la netteté était bonne à f/5,6, nous avons préféré abandonner ces réglages délicats, plus faciles à étalonner avec la précision requise dans le labo d’un SAV que dans une chambre d’hôtel. Renseignement pris, le problème s’est posé sur plusieurs boîtiers de préséries, ainsi que sur de rares exemplaires mis en circulations. Celui dont nous avions disposé lors de notre test labo (lire numéro 45) n’était pas affecté de la sorte. Rappelons cependant qu’il est toujours bon de procéder à des essais en magasin, lorsqu’on achète un tel matériel. A fortiori quand la définition est aussi élevée En cas de problème, un détour par le SAV de la marque résoudra l’affaire.

MDLP N°47, Juillet 2012  Retrouvez l’intégralité de notre test sur le Nikon D800 en Inde dans notre numéro quarante-sept du MondedelaPHOTO.com, actuellement en kiosque.  Lire le sommaire du N° 47 de MDLP