Le Prix Carmignac Gestion du Photojournalisme a pour ambition de financer un projet de reportage à hauteur de 50 000 €, avec une exposition et une monographie à la clé. Carmignac Gestion précise que le thème du reportage est défini par les photojournalistes eux-mêmes, autour de thèmes social, politique ou économique. Un jury se charge de faire une première sélection, en tenant compte de l’engagement des participants, de l’originalité du traitement et de la cohérence de l’ensemble.

Bande de Gaza

Pour cette première édition, le sujet était la « Bande de Gaza ». On peut voir ici les travaux des quatorze dossiers retenus. C’est le photographe allemand Kai Wiedenhöfer qui fut désigné lauréat du Prix Carmignac.

Jeu avec un pistolet en plastique. Enfants dans un camp de réfugiés reproduisent le
monde des adultes. Photo : Kai Wiedenhöfer

Dans le cadre de cette récompense, il s’apprête à effectuer trois séries, à nouveau dans la Bande de Gaza, sur les thèmes suivants : Les décombres, le siège et les colonies israéliennes abandonnées. Cet habitué du Proche-Orient ambitionne de réaliser ces reportages avec une approche différente de ce qu’il a fait jusque-là : il délaisse le noir et blanc au profit de la cadrages panoramiques en couleurs. Un livre et une exposition verront le jour courant 2010.
Un Prix Spécial du Jury a été attribué à Eman Mohammed, jeune photographe de 22 ans, pour son travail sur la condition des femmes palestiniennes.
Il faut souligner la remarquable composition du jury pour cette première édition : Sous la houlette du président William Klein, officiaient Christian Caujolle (fondateur de l’agence VU’), Jean-Luc Marty (rédacteur en chef de Géo), Alain Mingam (photojournaliste) ou encore Vivienne Walt (correspondant du Time Magazine). Une belle preuve, en tout cas, que le photojournalisme, bien que menacé, suscite toujours de l’admiration… et continue de générer des projets ambitieux. À suivre…

 Le site du Prix Carmignac (pas encore mis à jour par rapport à l’annonce du lauréat)