DOSSIER SPÉCIAL : PHOTOGRAPHIER EN JPEG ?
[50 PAGES] Tout photographier en Jpeg ? Largement répandu dans nos appareils, ce format est pourtant négligé par la plupart des photographes accomplis. Or, il s’avère bien plus attrayant qu’on pourrait le penser…
PARTIE I : INTRODUCTION & CONSEILS GÉNÉRAUX
Universel par excellence ■ Anatomie du Jpeg ■ Tiff, PNG, Gif, PSD… Autres conteneurs ■ Actions, Cas à part ■ Format Raw : La voie royale ■ Dynamique & Jpeg : Gare aux extrêmes…■ Bruit & Jpeg : Le souci du détail ■ Prise de vue I : Les réglages de base ■ Prise de vue II : Effets immédiats ■ Raw et/ou Jpeg : 10 conseils pour bien choisir ■ Glossaire ■
Universel par excellence : S’il est un format d’image universel, c’est bien celui-là. Reconnu par les systèmes d’exploitation et les logiciels, le Jpeg s’impose tout naturellement pour le partage et la transmission de photos. Toutefois, il faut prendre un certain nombre de précautions pour en extraire la quintessence.
Anatomie du Jpeg : Dans les entrailles des pixels Compacter une image photoréaliste de sorte que le regard n’en croit pas ses yeux, telle est le but du Jpeg qui allie quatre méthodes de compression pour réduire plus ou moins drastiquement la taille résultante du fichier. Découvrez les arcanes des traitements effectués.
Tiff, PNG, Gif, PSD… Autres conteneurs Si le Raw et le Jpeg font la pluie et le beau temps à la prise de vue, il existe d’autres formats non moins intéressants pour enregistrer les images une fois ces dernières transférées sur le disque dur.
Actions, Cas à part : Un Jpeg se manipule-t-il comme tout autre format d’image au sein d’un logiciel ? Oui, si l’on considère la plupart des commandes d’amélioration. Mais le dialogue d’exportation d’un Jpeg présente quelques particularités qui méritent votre attention.
Format Raw : La voie royale Le Raw serait-il le format de prédilection des photographes exigeants ? Si affirmer cela revenait à mettre plus bas que terre les photographes professionnels exerçant en Jpeg, l’enregistrement au format brut est devenu incontournable au fil des années, tout comme la manipulation des logiciels sachant l’interpréter.
Dynamique & Jpeg : Gare aux extrêmes… En photographie, certains mythes ont la vie dure. Par exemple celui attribuant au format Raw une plage dynamique invariablement plus étendue. Qu’en est-il vraiment dans la réalité de la pratique ?
Format RAW : La voie royale Le Raw serait-il le format de prédilection des photographes exigeants ? Si affirmer cela revenait à mettre plus bas que terre les photographes professionnels exerçant en Jpeg, l’enregistrement au format brut est devenu incontournable au fil des années, tout comme la manipulation des logiciels sachant l’interpréter.
Bruit & Jpeg : Le souci du détail En Jpeg, la réduction du bruit revêt une grande importance puisqu’elle est irrévocablement appliquée par l’appareil. Mieux vaut donc connaître son mode opératoire pour ne pas supprimer des informations précieuses.
Prise de vue I : Les réglages de base Si le format de fichier Jpeg semble le plus simple à utiliser, certains réglages sont irréversibles et d’autres ne sont guère aisés à modifier en post-traitement.
Prise de vue II : Effets immédiats Il ne suffit pas d’avoir les bons réglages de base qui donnent toute sa qualité technique au fichier, il faut aussi ajuster certaines options qui permettront d’obtenir le style d’image souhaité. Le style standard de chaque appareil n’est pas exactement identique à celui d’une autre marque, et certains photographes préfèrent les images brillantes quand d’autres les aiment douces. En Jpeg, il est préférable de choisir ses préférences avant la prise de vue. Et les modes Scènes permettent aussi d’obtenir des effets tout de suite.
Raw et/ou Jpeg : 10 conseils pour bien choisir Fini le temps où le Jpeg n’était qu’un format d’enregistrement de seconde zone auquel il fallait recourir, faute de pouvoir travailler en Raw. Si les appareils actuels produisent des Jpeg d’excellente qualité, les deux formats conservent leur raison d’être. Il convient de choisir l’un ou l’autre, en fonction de vos contraintes, à la prise de vue et en post-traitement.
Glossaire Toutes les définitions et termes techniques à savoir pour comprendre le dossier.
PARTIE II : LE CAHIER RETOUCHE SPÉCIAL JPEG
10 tutoriaux essentiels et fondamentaux pour retoucher ses Jpeg.
Cas pratique #1 : Dynamiser un paysage avec Silver Efex Pro 2
En matière de logiciel spécialisé dans le noir et blanc, Silver Efex Pro 2 est sans doute le premier nom qui vient à l’esprit. L’interface limpide et bien présentée est calquée sur celle des autres plug-ins de la Nik Collection de Google. Les nombreux paramètres prédéfinis sont excellents en guise de point de départ, les outils extrêmement précis et très bien adaptés à la transformation monochrome. Il s’agit d’un des rares plug-ins à proposer des outils de corrections locales et ceux-ci sont en plus d’une simplicité et efficacité remarquable, grâce à l’architecture des U-Points. Cette dernière permet de sélectionner des zones d’image en fonction des caractéristiques (tonalité, couleur et texture) de la zone de référence sur laquelle vous posez un point de contrôle. Gardez à l’esprit que l’efficacité de Silver Efex Pro 2 repose sur les informations couleur sous-jacentes. Alors, nourrissez-le d’images en couleurs !
Cas pratique #2 : Convertir en noir et blanc avec Camera Raw
L’utilisation d’un logiciel de développement Raw permet de bénéficier d’un traitement non destructif : les paramètres de développement sont enregistrés sous forme de métadonnées et uniquement appliqués à une copie de l’original. Parmi ces logiciels, Camera Raw et Lightroom offrent les outils les plus complets pour la transformation noir et blanc. En fait, ceux-ci sont tellement nombreux qu’il est impossible d’en dresser ici un inventaire exhaustif. En ne comptant que les réglages à portée globale, l’onglet Mélange noir et blanc de Camera Raw et le panneau homologue de Lightroom proposent un astucieux outil de réglage ciblé qui permet de déterminer la luminosité de l’image monochrome pour chaque couleur de la photo d’origine. Ce même outil s’associe aussi à la commande Courbe des tonalités et il est possible d’utiliser les outils Pinceau de retouche, Filtre gradué et Filtre radial pour intervenir sur certaines zones d’une image. Enfin, les panneaux Virage partiel et Effets permettent de faire des virages et de recréer l’aspect d’une photo ancienne.
Cas pratique #3 : Créer un panorama avec Lightroom & Photoshop
Depuis plusieurs années, les versions professionnelles et grand public de Photoshop intègrent un module d’assemblage, Photomerge, dont les algorithmes de fusion ne cessent de se bonifier au fil des versions. Souvent, il réussit à assembler correctement une série d’images saisies à main levée, à condition d’utiliser un objectif à focale un peu plus longue qui ne souffre pas d’autant de distorsions optiques qu’un objectif grand-angle. Si vous travaillez en Jpeg, l’exposition des images (qui doit être identique) est critique, car il sera impossible de récupérer des détails dans les hautes lumières écrêtées. Évitez donc d’inclure le soleil et privilégiez des scènes peu contrastées : en photo de nuit, l’heure bleue s’avère parfaite, car elle permet d’équilibrer la luminosité des éclairages et celle du ciel.
Cas pratique #4 : Fusion HDR & tone mapping avec Photomatix Pro
Le procédé HDR associe la prise de vue au traitement logiciel pour contrôler très précisément les tonalités et les couleurs de l’image finale. Si certains appareils sont à même de gérer à la fois la prise de vue, la fusion et la redistribution des tonalités d’une série d’images bracketées, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Qui plus est, le procédé aboutit souvent à une unique image au format Jpeg. Mieux vaut donc le scinder en deux parties et confier la seconde partie, c’est-à-dire le traitement logiciel, à un programme spécialisé tel que Photomatix Pro pour gérer correctement l’assemblage d’images prises à main levée et la réduction de « fantômes ». À condition de multiplier les vues pour augmenter la plage dynamique et minimiser le bruit, il est tout à fait envisageable de travailler à partir de fichiers Jpeg, d’autant plus que la plupart des logiciels spécialisés n’incorporent que des moteurs de conversion plutôt sommaires.
Cas pratique #5 : Réduction du bruit avec Photoshop CC
Si les réglages par défaut pour la réduction du bruit de la plupart des appareils photo offrent une bonne maîtrise du bruit de chrominance de haute et basse fréquence, ils dégradent parfois fortement la netteté des petits détails. La meilleure stratégie consiste à désactiver la réduction du bruit de l’appareil et à effectuer cette correction plus tard. Cela vous permettra de conformer le rendu des images à leur utilisation finale, un léger bruit résiduel étant souvent moins gênant que la suppression des détails par un lissage outrancier. Il est assez simple de corriger le bruit dans Photoshop : il faut passer l’image en mode Lab, puis appliquer le filtre Flou gaussien aux couches « a » et/ou « b ». Le filtre Réduction du bruit offre davantage de contrôle sur le lissage et la conservation des détails. Il gère de manière très précise le bruit numérique des fichiers Jpeg et Tiff, codés en 8 ou 16 bits par couche.
Cas pratique #6 : Réduction locale avec Google/Nik Dfine 2
La définition des fichiers provenant d’appareils récents est si importante qu’une réduction du bruit un peu moins discriminante ne saurait guère impacter la restitution des détails une fois l’image imprimée ou affichée sur un site Web. Mais que dire des fichiers issus d’appareils un peu plus anciens, désavantagés d’une part par un niveau de bruit non négligeable et de l’autre par une définition plus modeste ? Si ces derniers bénéficient grandement des algorithmes de réduction du bruit les plus sophistiqués, ils peuvent également tirer parti d’un traitement sélectif qui lisse le bruit tout en préservant les détails. Proposé sous forme d’application indépendante ou de plug-in pour Aperture, Lightroom et Photoshop, Dfine 2 est un des logiciels les plus anciens de la Nik Collection. Mais cela ne l’empêche pas d’être très efficace en matière de traitement du bruit, notamment lorsqu’il s’agit de circonscrire l’effet à certaines parties de l’image.
Cas pratique #7 : D’aplomb et d’équerre avec DxO ViewPoint2
Il n’est pas toujours possible de se promener avec un trépied et un objectif à décentrement pour réaliser des photos géométriquement parfaites. Il arrive donc souvent que le plan du capteur et celui du sujet ne soient pas parallèles, provoquant des défauts de perspective plus ou moins prononcés. S’il est possible de corriger ces derniers a posteriori, la manipulation logicielle souffre de deux contraintes majeures : une obligation de recadrer l’image et donc de sacrifier une partie de sa surface et une perte de piqué dans les parties redressées qui est proportionnelle à l’ampleur des corrections. Un logiciel même très sophistiqué n’a donc pas vocation à se substituer à un objectif spécialisé, mais il rend néanmoins de fiers services, pour peu qu’il offre des outils puissants et faciles à utiliser. DxO ViewPoint2, disponible sous forme d’application indépendante ou de plug-in pour Aperture, Lightroom, Photoshop et Photoshop Elements, répond parfaitement à ces conditions.
Cas pratique #8 : Éliminer les défauts optiques avec DxO Optics Pro 9
Chaque objectif étant le fruit d’un certain nombre de compromis techniques et financiers, les défauts optiques ne sont pas prêts à disparaître. Bien au contraire, puisque la définition des capteurs numériques tend à les exacerber ou les faire apparaître alors qu’ils restaient invisibles à l’époque argentique ; de même, la pratique du pixel peeping, c’est-à-dire l’affichage des images à des rapports de grossissement déraisonnables, semble être devenue monnaie courante et révèle la moindre imperfection. Quoi qu’il en soit, la correction des défauts optiques contribue à augmenter la qualité des images, parfois de manière très importante, et il serait dommage de ne pas en profiter. Si la plupart des appareils proposent une correction partielle ou intégrale des aberrations optiques les plus répandues (distorsion, vignetage et aberration chromatique latérale), il est également possible de confier celle-ci à un logiciel. En matière de correction d’aberrations optiques, DxO Optics Pro est alors sans doute le premier nom qui vient à l’esprit.
Cas pratique #9 : Équilibrer les couleurs avec Canon DPP
Si vous travaillez dans des conditions de prise de vue contrôlées et/ou si vous possédez d’un gris de référence (charte de gris, mur de béton brut, etc.), le réglage de la balance des blancs est aussi facile que précis : réglez votre appareil en balance des blancs manuelle, prenez une photo de la référence neutre remplissant le cadre et activez ensuite cette nouvelle balance des blancs sur votre appareil. Il suffit alors de sélectionner le réglage « Tel quel » dans votre logiciel pour obtenir un résultat parfait. Face au réglage de la balance des blancs, le Raw et le Jpeg n’offrent pas la même souplesse. S’il est possible de modifier ce paramètre ad libitum lorsqu’il s’agit d’un fichier Raw, la balance des blancs d’un fichier Jpeg doit être établie dès la prise de vue. Certes, il est possible de tenter ultérieurement une retouche dans un logiciel de développement Raw ou un éditeur d’images, mais celle-ci se résume dans ce cas-là à une correction de la balance des couleurs, la balance des blancs ayant été irrévocablement entérinée par le processeur de l’appareil.
Cas pratique #10 : Affiner les couleurs avec Lightroom
Une fois rectifiée la balance des blancs et ajustées les tonalités de l’image, vous pouvez intervenir sur les couleurs. En plus des curseurs Saturation et Vibrance, Lightroom offre plusieurs commandes, reparties dans les panneaux Courbes des tonalités, TSL/Couleur/NB et Virage partiel, pour ne nommer que les outils ayant une portée globale. Alors que les curseurs Saturation et Vibrance modifient la saturation de l’ensemble ou seulement d’une partie des couleurs, ceux de la commande TSL offrent un contrôle encore plus précis sur les paramètres Teinte, Saturation et Luminosité. Notez que la commande TSL comporte plus de couleurs que ne semblent imposer les seules couleurs issues des synthèses additives et soustractives : les concepteurs du logiciel ont ajouté des couleurs présentes dans la nature, situées à mi-chemin entre deux couleurs primaires, et dont la correction s’avère parfois assez délicate. Chacun des trois onglets arbore ainsi huit curseurs, couvrant huit gammes de couleurs (RVB, CMJ, Oranges et Violets).
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Messages
1. Numéro 68, 4 septembre 2014, 20:34, par Michel Lion
Bonsoir
Le N°69 sortira en kiosque le 16 septembre prochain.
Pour votre information nous ne sortons pas de magazine au mois d’août, le numéro de juillet étant un numéro double.
Reste que votre enthousiasme et votre impatience fait énormément plaisir.
Merci