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Panasonic DMC-GX80 : retour aux racines

Materiel
05/04/2016 | Benjamin Favier

À l’image de ses concurrents, comme elle le fait déjà sur sa gamme Lumix G, Panasonic décline le concept GX dans une version allégée. Le GX80 reprend de nombreuses fonctions du GX8 et l’ergonomie du GX7.

Présentation

Longtemps, les adeptes de compacts à optiques interchangeables Panasonic ont envié aux modèles Olympus leur stabilisateur. Jusqu’à l’arrivée du GX7 au mois d’août 2013 : le premier hybride de la marque à intégrer un stabilisateur. Autre signe caractéristique, la possibilité d’orienter le viseur électronique à 90° vers le haut. Un atout reconduite sur le GX8, apparu l’été dernier. Ce modèle, plus ambitieux, adopte une construction robuste, une ergonomie plus étoffée et filme en 4K, tandis que la définition du capteur Live Mos passe à 20 Mpxl. Avec le GX80, Panasonic se place à mi-chemin entre les sphères amateur et expert, là où évoluent les Olympus E-M10 Mk II et Fujifilm X-T10, eux aussi dotés de viseurs et de fonctions évoluées, avec un niveau de fabrication inférieur aux modèles situés à l’échelon supérieur.

Petit frère

Le chiffre est trompeur. En réalité, le GX80 tient plus du GX7 que du GX8, en apparence : l’ergonomie s’avère très proche. Différence importante par rapport à ses deux aînés, le viseur EVF (LCD et non Oled par rapport au GX8) n’est pas orientable. Mais il intègre un flash, peu puissant (NG 4,2 pour 100 Iso), présent sur le GX7, mais disparu sur le GX8. Hélas, il ne pilote pas de flashs sans fil. Bonne surprise, la griffe porte-accessoire n’a pas été sacrifiée. L’écran LCD de 3 pouces et 1040 kpts est inclinable à la verticale, de la même manière que celui du GX7, quand celui du GX8 tourne dans toutes les directions. Comme sur tous les modèles Panasonic G, il est bien sûr tactile. Le positionnement des touches et molettes fait écho au GX7 : seul le GX8 a droit à une roue pour gérer la correction d’exposition. Il sera possible de paramétrer les molettes avant (située au niveau du déclencheur) et arrière en fonction du mode de prise de vue choisi. Au total, neuf touches peuvent être personnalisées sur le GX80 (dont une rangée accessible sur l’écran LCD), contre treize sur le GX8.

Retour aux 16 Mpxl

Nous pouvions nous attendre à retrouver le capteur de 20 Mpxl inauguré sur le GX8. Que nenni ! Le GX80 hérite du Live Mos de 16 Mpxl, largement éprouvé sur plusieurs générations de Lumix G, dont le GX7, avec une sensibilité maximale de 25 600 Iso. Ce n’est donc pas une mauvaise chose. Le plus important est que la stabilisation soit toujours de la partie : elle est active sur cinq axes. Surtout, la technologie Dual IS, implantée dans le GX8, conjugue l’efficacité de la stabilisation mécanique à celle du système OIS avec les optiques compatibles. Pour bien marquer la différence avec ce dernier, Panasonic a rogné certains points.

La résistance aux intempéries est absente, puisque l’appareil est dénué de joints d’étanchéité. L’obturateur mécanique plafonne à 1/4 000s sur le GX80 (contre 1/8 000s sur les GX7/8). Il a été revu par rapport aux deux précédents GX. Plus silencieux, il devrait également réduire les risques de vibration. Il monte au 1/16 000s en mode électronique. Le mode Rafale atteint 8 im/s avec l’obturateur mécanique et 10 im/s en mode électronique, comme sur le GX8, avec une mise au point figée sur la première photo. Le WiFi est bien là, mais incompatible avec la norme NFC. Au niveau des cartes mémoire, les SD UHS-II ne sont pas prises en charge.

Connectique incomplète

Sur le côté, les possesseurs du GX7 ne seront pas jaloux : pas de prise pour brancher un micro externe, ni de prise casque (il n’y en a pas non plus sur le GX8). Dommage, car le mode Vidéo est riche en options. Le GX80 filme en 4K UHD (3 840 x 2 160 pixels), à 24 ou 25 im/s, avec un débit de 100 Mbps. En 1080p, la cadence atteint 50 im/s. La captation du son passe uniquement par le micro stéréo intégré. Il sera possible d’ajuster la mise au point sur l’écran tactile et de solliciter le focus peaking le cas échéant. Parmi les autres fonctionnalités, notons la présence, désormais classique chez Panasonic, d’un intervallomètre, ainsi que d’un mode Panorama par balayage. Le GX80 bénéficie aussi de technologies récentes chères à la marque comme le Post Focus, pour ajuster la mise au point a posteriori par voie logicielle ou le mode 4K photo. Panasonic annonce une autonomie de 290 vues en utilisant l’écran LCD ou 270 en sollicitant l’EVF, ce qui s’avère plutôt moyen.

Le boîtier sortira mi-mai. Il sera proposé nu ou en différents kits :
- 699 € (nu)
- 799 € (avec 12-32 mm)
- 799 € (avec 14-42 mm)
- 999 € (avec 12-32 mm et 35-100 mm)
- 1 099 € (avec 14-140 mm)

- Le site de Panasonic

Premier avis

Panasonic emprunte la même voie que ses concurrents et propose un GX à deux chiffres plus grand public. Une réponse aux Olympus OM-D E-M10 Mk II et Fujifilm X-T10 positionnés sur le même segment. Tandis qu’à l’échelon supérieur, la lutte oppose les GX8, E-M1 et X-T1, pour ne nommer que ces marques. Pour concevoir le GX80, la firme d’Osaka n’a pas eu à déployer de gros efforts en matière de recherche et développement. Prenez un GX7 et un GX8, prenez l’ergonomie et le capteur du premier, le gros des technologies du second, et vous obtenez le petit nouveau. Un modèle séduisant, ne serait-ce qu’avec l’intégration du système de stabilisation Dual IS, très attractif en photo avec un téléobjectif, mais aussi en vidéo. Le fait de tourner en 4K le rend plus séduisant que ses concurrents, ou que le G7, dénué de stabilisateur… mais pourvu d’une prise micro.

Nous aurions aimé que Panasonic consente un effort dans ce domaine. Le schéma a au moins le mérite d’être clair : pour filmer dans des conditions optimales, c’est vers les GH qu’il faut se tourner, ou alors vers le GX8 (bien que dénué de prise casque et ne filmant qu’en UHD, quand le GH4 tourne aussi en DCI). Le fait que le GX80 hérite du capteur de 16 Mpxl plutôt que du dernier Live Mos de 20 Mpxl est loin d’être rédhibitoire. Idem pour ce qui est de l’impossibilité d’orienter le viseur EVF. Ce GX80 devrait constituer un bon rapport qualité/prix et s’adresse aux aficionados de design vintage, tandis que les G arborent un look plus moderne.

Fiche technique

  • Capteur : Live Mos 16 Mpxl, 13 x 17,3 mm
  • Monture : Micro 4/3
  • Protection : -
  • WiFi : Transfert de fichiers, contrôle à distance
  • GPS : -
  • Stabilisateur  : Mécanique sur cinq axes, compatible avec les stabilisations optiques Panasonic
  • Viseur électronique : LCD, 2 764 kpts, 0,7x (équiv. 24x36 mm)
  • Ecran : LCD 7,6 cm orientable et tactile, 1 040 kpts
  • Autofocus : Détection de contraste et DFD sur 49 zones, détection des visages, sélection tactile de la zone
  • Modes de mise au point : AF simple avec retouche du point, flexible, continu ; manuel
  • Exposition : Multizone, pondérée centrale, spot
  • Bracketing : 3, 5 ou 7 im sur +/- 3 IL
  • Balance des blancs : Préréglée (5), perso (4), température
  • Rafale : 10 im/s (obturateur électronique) ou 8 im/s (mécanique) en AF-S
  • Sensibilité : 100 à 25 600 Iso
  • Vitesse : 1/4 000s à 60s (1/16 000s en obturation électronique), pose B
  • Flash : TTL, NG 4,2 pour 100 Iso ; synchro X à 1/160s
  • Vidéo : 4K UHD 24 ou 25 im/s, Full HD 24 à 50 im/s
  • Interfaces : USB 2, HDMI, griffe flash
  • Carte mémoire : SD-SDXC (UHS-I)
  • Alimentation : Li-ion (7,2 V, 1 200 mAh), 290 photos (via le LCD) ; 270 (avec l’EVF)
  • Taille : 122 x 70,6 x 43,9 mm
  • Poids : 426 g (avec accu et SD)

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