Panasonic et Leica ont profité de la Photokina pour renouveler leur partenariat. Nous continuerons donc à voir des échanges de logos et de bases techniques entre les deux marques au moins jusqu’en 2019.
Comment s’assurer une image lorsqu’on est un électronicien asiatique et que l’on souhaite développer son activité dans l’imagerie numérique ? La solution est simple : passer un accord avec un opticien allemand. Par exemple, Sony utilise depuis 1996 la griffe de Carl Zeiss sur ses objectifs ; Samsung a pour sa part un accord avec Schneider-Kreuznach. C’est dans cet esprit que, en 2001, Matsushita (nom à l’époque de la maison-mère de Panasonic) s’était liée à Leica.
Cet accord dépassait un peu le simple échange de marques : des transferts technologiques ont également eu lieu. Si les optiques d’appareils compacts sont bien construites par Panasonic, la marque se plaît à rappeler que le contrôle qualité est inspiré de Leica ; et la gamme de compacts vendus à Wetzlar est bel et bien construite à Ōsaka – les récents Leica D-Lux et V-Lux emploient ainsi la base technique des Panasonic LX100 et FZ1000.
D’autres échanges ont sans doute eu lieu : ainsi, nous avons constaté en testant le Leica T (cf. MDLP n°68) qu’il appliquait aux Jpeg une correction de la distorsion et des aberrations chromatiques, technologie dont Panasonic a été l’un des pionniers sur ses compacts à gros zoom comme le TZ7.
C’est cet accord qui a été renouvelé pour cinq ans. Les appareils Panasonic continueront donc au moins jusqu’en 2019 à arborer la prestigieuse griffe germanique, et une partie de la gamme Leica sortira directement des usines japonaises. Quant à connaître, au-delà de cet échange purement commercial, les éventuels transferts de technologie impliqués, cela reste bien évidemment un secret industriel…
