Du renouveau sur le segment reflex expert chez Ricoh ? Au niveau du nom, déjà, le KP inaugure une nouvelle lignée. Il se démarque aussi avec une poignée pour le moins originale. Et rappelle un certain Asahi Pentax AP, sorti en 1957…
Faut-il voir le KP comme le successeur du K-3 II, comme nous le présente Ricoh Imaging ? Avec son look qui rappelle l’Asahi Pentax AP, premier reflex à pentaprisme ayant rencontré un succès commercial il y a soixante ans et son système de poignée interchangeable, le KP se positionne comme un boîtier à part dans la gamme K. S’il va dans un premier temps cohabiter avec le K-3 II, son positionnement tarifaire (1 299 € nu, soit 300 € de plus que le K-3 II à sa sortie) voudrait qu’à terme, il prenne le relais au sommet des reflex APS-C de la marque. Mais avec un design vintage, principalement vu sur des hybrides comme les Olympus OM-D ou les Fujifilm X-Pro, mais aussi sur le reflex Nikon Df et une fiche technique rassemblant des données majoritairement offertes sur les précédents boîtiers.
Au niveau des caractéristiques, le KP emprunte un peu au K-3 II, mais aussi aux K-70 et au 645Z, puisque l’écran LCD, orientable sur un axe vertical, est inspiré de celui du moyen-format. Celui du KP est tout de même moins grand et moins défini que ce dernier, avec 3 pouces et 921 kpts. Toujours pas de fonction tactile. Le flash avait disparu sur le K-3 II ? Il apparaît de nouveau sur le KP, avec la possibilité, outre le fait de déboucher un sujet, de piloter des flashs distants sans fil, fonction non autorisée par l’appendice du K-70.
Si la définition du capteur est identique à celle des K-70 et K-3 II – soit 24 Mpxl, sans filtre passe-bas – la sensibilité augmente de façon spectaculaire. Sans rivaliser avec le Nikon D500, autre reflex APS-C dont le capteur de 20 Mpxl est exploité jusqu’à la folle valeur de 1 640 000 Iso, le KP atteint une sensibilité de 819 200 Iso, contre respectivement 51 200 et 102 400 Iso sur les K-3 II et K-70. Cela s’explique par l’arrivée d’un nouveau processeur. Par contre, statu quo en vidéo, avec une cadence maximale de 25 im/s en 1080p. Ce qui confirme que le tournage n’est pas le point fort des boîtiers Pentax, même si la présence du focus peaking, précieux en mise au point manuelle, est assez rare sur un reflex pour être signalée. Le micro intégré est de type stéréo, mais il sera possible de connecter un micro externe, via la prise dédiée. Pas de prise casque en revanche, pourtant présente sur le K-3 II.
Trait commun aux reflex Pentax, le KP repose sur une construction robuste, le châssis étant protégé par de nombreux joints d’étanchéité. Mais il est plus léger, pesant « seulement » 703 g (avec SD et accu). Autre point fort des reflex K, la présence de la stabilisation sur cinq axes, dont bénéficient toutes les optiques. Et, sur les modèles les plus ambitieux, un beau viseur à pentaprisme couvrant 100 % du champ, avec un grossissement 0,95x. Probablement le même que celui à l’œuvre dans les K-70 et K-3 II. Le système autofocus Safox 11 à vingt-sept collimateurs (dont vingt-cinq croisés) est hérité des K-3/K-3 II. En rafale, le KP s’intercale entre le K-70 et le K-3 II, avec une cadence de 7 im/s, mais une mémoire tampon a priori limitée, puisque Ricoh indique la possibilité d’engranger quelque huit fichiers Raw (DNG et Pef proposés) ou environ vingt-huit Jpeg. L’enregistrement passe par une seule carte, au format SD (compatible UHS-I). L’obturateur culmine à 1/6 000s (comme le K-70, le K-3 II atteint 1/8 000s), voire 1/24 000s en mode électronique.
Parmi les nombreuses caractéristiques accessibles dans les menus, citons un intervallomètre, un mode HDR, la fonction de décalage de pixels (Pixel Shift Résolution) ; en outre, les corrections de diffraction, vignetage, aberrations chromatiques et distorsion sont disponibles, et ce même en développant les fichiers bruts dans le boîtier.
Le KP sera proposé au prix de 1299 € nu, tarif qui inclut les trois poignées interchangeables de tailles différentes. La commercialisation est annoncée pour fin février.
Annoncé comme le successeur du K-3 II, le temps que celui-ci finisse tranquillement son règne, le KP tranche avec les reflex APS-C experts auxquels Pentax nous avait habitués. Au niveau du design en tout cas, qui fait écho à celui de l’Asahi Pentax AP, sorti il y a soixante ans. En outre, Ricoh Imaging innove en fournissant trois poignées interchangeables. Au niveau des caractéristiques, il hérite de fonctions éprouvées sur différents modèles, du K-70 au 645Z et s’annonce très polyvalent, même s’il est moins véloce que le K-3 II. Et toujours aussi orienté photo, alors que les hybrides misent de plus en plus sur la vidéo, les modèles Fujifilm compris, depuis la sortie du X-T2.
Il sera donc instructif de comparer le KP aux Fujifilm X-T2 et Sony A6500, mais aussi au Canon EOS 7D Mark II, qui malgré le poids des ans, reste compétitif, sans oublier, bien sûr, le Nikon D500, maître incontesté à l’heure actuelle sur le segment APS-C. Mais, en attendant, on peut dire qu’il y aurait de la place pour un autre modèle, encore plus ambitieux, au format APS-C, dans la gamme K.
Capteur : Cmos 15,6 x 23,5 mm, 24 Mpxl, sans filtre passe-bas
Protection du boîtier : Oui
Stabilisateur : Mécanique, avec fonctions anti-aliasing, ajustement de composition, suivi astronomique, haute résolution
Anti-poussière : Oui
LiveView : Oui
Wi-Fi : Oui
Géolocalisation : NC
Définition maximale : [3/2] 6 016 x 4 000 pixels
Vidéo : 1080p (24 à 30 im/s, H.264)
Prise de son : Mono intégrée, prise micro stéréo
Sensibilités : Auto, 100-819 200 Iso
Formats de fichiers : Jpeg, Raw (Pef ou DNG), Mov
Espace de couleurs : AdobeRGB, sRGB
Monture : Pentax KAF2
Coefficient multiplicateur : 1,5x
Autofocus reflex : Corrélation de phase sur 27 points dont 25 croisés
Autofocus Live View : Détection de contraste
Illuminateur AF : Oui
Mise au point : Autofocus simple, continu (avec suivi dynamique du sujet), automatique ; manuelle (avec peaking en LiveView)
Mode d’exposition : Auto, P, Sv, Av, Tv, TAv, M, B, X, personnalisé (3)
Mesure de l’exposition : TTL sur 86 000 zones RGB, pondérée centrale, spot
Plage d’exposition : -3 à 20 IL
Compensation d’exposition : +/- 5 IL par 1/3 ou 1/2 IL
Bracketing d’exposition : 2 à 5 vues
Vitesse : 1/6 000s à 30s, pose B ; obturateur électronique : 1/24 000s à 30s
Vitesse de synchro X : 1/180s
Rafales : 7 im/s sur 28 Jpeg ; sur 8 Raw ; sur 7 Raw+
Balance des blancs : Auto, auto multizone, préréglée (10), mesurée (3), kelvin (3)
Prise flash : Griffe (TTL Pentax), prise synchro-X
Flash intégré : NG 6 pour 100 Iso
Mode flash : auto, interdit, forcé, réduction des yeux rouges, synchro lente premier ou seconde rideau
Compensation d’exposition au flash : -2 à +1 IL
Visée : Reflex pentaprisme (100 %) ; grossissement : 0,95x ; dégagement oculaire : 20,5 mm
Moniteur : LCD 3", 921 kpts, orientable
Écran LCD de contrôle : Oui
Modes d’affichage : Index (6 à 80 vues)
Stockage : 1 SDXC (UHS-I)
Interfaces : USB 2, alimentation, HDMI, télécommande, micro
Accessoires fournis : Accu et chargeur, bandoulière, câble USB, CD-Rom, cache de viseur
Alimentation : Accu Li-Ion D-LI109 (7,2 V, 1 860 mAh), 420 vues (sans usage du flash
Dimensions/Poids : 131,5 x 101 x 76 mm / 703 g (avec accu et carte mémoire)