Photosynth de Microsoft enfin définitif

Photosynth, contrairement à ce que son nom laisse penser, n’est pas de l’image de synthèse comme vous pouvez l’admirer dans les productions animées de Pixar ou de DreamWorks. Cette technique, plus proche d’un QuickTime VR d’Apple, elle offre plus de souplesse, car l’assemblage des photos aboutit à une sorte de panorama déstructuré dans lequel vous vous déplacez avec la souris ou des commandes de l’interface de navigation. Un mode lecture enchaîne automatiquement les photos, avec des transitions.

Le plus simple est d’aller sur le site dédié, de charger la visionneuse compatible avec les navigateurs Internet Explorer 6 ou 7, FireFox 2 et 3… et qui installe aussi le logiciel de création, sous Windows XP/Vista. Pour faire fonctionner ce dernier sous MacOS, il faut passer par l’outil d’émulation Windows, BootCamp, Parallel Desktop n’étant pas compatible indique Microsoft. Par ailleurs, une carte graphique plutôt musclée, employée avec l’accélération matérielle réglée au maximum, est fortement recommandée. Il y a aussi une contrainte avec cette première mouture, les fichiers résultants sont mis en ligne et doivent par conséquent être composés d’images libres de droits.

Cela fait, vous pourrez d’abord consulter les productions de National Geographic ou de simples amateurs qui se sont essayés au procédé. Avec plus ou moins de succès, il faut l’avouer quand le nombre de clichés est réduit. Microsoft conseille de photographier en mode panoramique avec un recouvrement de 50 % d’une image à l’autre, puis de déclencher à tout va dans le paysage, sur des détails et avec des orientations différentes. Plus il y en a, plus Photosynth pourra réaliser un assemblage de qualité et offrir un résultat réussi. Le système permet à la fois de se promener dans un paysage, de balayer sur 360° les murs d’une pièce ou de tourner autour d’un objet.

Naviguer sur le Grand Canal de Venise en vaporetto (assemblage de 243 photos prises par un photographe de National Geographic), montre une bonne exploitation de Photosynth. Il n’y manque que les accords d’une mandoline, le cri des mouettes et le clapotis des vagues !

Plus modeste, Climbing Aegialis, fusion de 50 images, affiche toutes les étapes de l’escalade d’une paroi rocheuse par un alpiniste. Cet exemple est intéressant, car il dévoile un usage original de l’exploitation de Photosynth, qui fait entrer le ludique dans le diaporama, surtout quand les vues s’enchaînent automatiquement.

Le site de Photosynth