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Piqué sur le Leica M9

Materiel
17/06/2010 |

Le test sur mire a été très délicat, car le système de mesure DxO est impitoyable pour tout décalage de mise au point et le système télémétrique du Leica M9 est vraiment à ses limites sur mire plane car un écart de quelques millimètres peut faire varier la note de piqué à grande ouverture. Dès F2 la profondeur de champ est suffisante mais on a la certitude avec de tels objectifs que si le télémètre est bien calé, sur un sujet en 3D, le résultat sera toujours meilleur que celui mesuré !
Par contre il faut signaler que le logiciel Photoshop Ligthroom fourni avec l’appareil n’est pas, en réglage par défaut, un foudre de guerre avec les DNG du M9 : le piqué mesuré est presque toujours inférieur à celui des Jpeg, il en est de même pour la version Beta 3 du même logiciel. Les mesures et les essais de terrains ont donc été faits à partir de dématriçage par l’excellent Capture One qui était le produit qui accompagnait le M8, en version 5 qui comporte un profil générique Leica M9 : le dématriçage (réglage par défaut sans accentuation de sortie) par Capture One procure une très grande finesse de grain numérique et un micro-contraste excellent.
À pleine ouverture le résultat mesuré est moyen au centre et le reste de l’image présente une sorte de voile lumineux que nous nommons « nimbé » (voir l’encadré) qui ne plaît pas du tout au logiciel de mesure, qui établit une note synthétique entre finesse (nous verrons sur des tests de briques qu’elle est exceptionnelle) et micro-contraste...très dégradé donc à pleine ouverture. A F1,4 le piqué est très bon en zone centrale, puis excellent à F2,8, et à F4 cette brillance disparaît et on atteint l’excellence mesurée sur tout le champ.

- Carte de piqué : les cases bleues indiquent les très bons et excellents résultats.

- Piqué détaillé.

Le nimbé, qu’est ce que c’est ?

Vous avez lu une remarque sur le piqué à grande ouverture du Noctilux, tant dans le texte que dans la légende du tableau…cet objectif « nimbe » les détails à pleine ouverture, et encore cet effet subsiste-t-il encore un peu dans les angles jusqu’à F2. Je me suis servi de ce terme dans plusieurs ouvrages de tests pour définir l’impression que donnent certaines optiques à grande ouverture, alors même que les mesures sur mire sont mauvaises : en fait, chaque petit détail est bien là (alors qu’une mauvaise formule optique les réduit en bouillie ou pâté de pixels !) mais chaque détail est comme auréolé d’un fin liseré de lumière, ce qui donne d’ailleurs à l’image un aspect assez « éclatant », il ne s’agit pas d’une brume qui masque ces détails ou d’un voile qui casse le contraste général…mais dès que l’on ferme le diaphragme ont s’aperçoit (par exemple à F2,8 pour une optique nimbée à F1,4) que les détails sont fermement dessinés, mais que l’image perd un peu de…poésie, redevenant plus naturelle.
J’ai choisi ce terme de nimbé parce qu’il ne s’agit pas de flou « enveloppé » qui épaissit les détails, mais d’un effet optique qui les rend plus éthérés. Un ingénieur vous parlerait de flou de coma ou d’aberration de sphéricité, moi j’ai choisi cette expression dont l’origine remonte au halo de lumière que les peintres du Moyen-âge ou de la Renaissance faisaient figurer autour des visages des personnages sacrés dans leur composition. Mais un objectif qui nimbe conviendra plus au portrait ou au paysage romantique qu’à la reproduction de documents, cela va sans dire !

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