Plus d’info sur le Leica S2... et la suitejeudi 25 septembre 2008, par Laurent Katz
25/09/2008 - (Photokina) Une visite sur le stand Leica nous a permis de jeter un œil plus curieux sur le boîtier que développe Leica pour l’année prochaine.
Pour le S2, Leica a développé au départ des concepts et de la technologie, avec plus de trente ingénieurs travaillant sur le numérique. Pas sur les capteurs, mais sur les techniques comme l’autofocus, l’exposition ou le traitement du bruit. Cela signifie que le « et la suite » du titre est riche en promesses, à commencer par le R10. Si rien n’était montré sur le stand, une galerie d’exposition des productions, où trônait en maître le premier Leica, permettait de lire, sur la vitre derrière laquelle l’actuel reflex argentique R9 était présenté, la simple mention écrite de ce boîtier à venir. Le reflex n’est aujourd’hui qu’un prototype qui prend certes des photos, mais depuis peu de temps… Alors que l’aspect final offrira une surface en caoutchouc granuleux, le S2 de la Photokina avait la peau lisse comme celle d’un bébé qui vient de naître. Un nouveau-né qui utilise un capteur Kodak de pas moins de 37,5 millions de pixels – la concurrence avec le moyen format est réelle – sur une surface de 30 x 45 mm, avec des photosites de six micromètres. Pour l’instant, le S2 affiche une sensibilité de 1 600 Iso, mais les 3 200 Iso pourraient être proposés sur la version finale. Le capteur intègre un filtre infrarouge, qui n’est pas antistatique (il n’y a pas non plus de système de dépoussiérage sur le S2). Ce filtre étant directement posé sur l’imageur CCD, il n’induit pas de couche d’air supplémentaire, ce qui est optiquement préférable. Un processeur nommé Maestro est le chef d’orchestre qui pilote le boîtier et les traitements, capable d’assurer une cadence de 1,5 im/s. Ce qui est bien vu la définition du capteur. La couronne de vitesse montre que le 1/4000e est atteint. Au flash, l’obturateur plan assure une synchro au 1/125e, tandis que celui qui est placé dans l’optique permet de monter, pour l’instant, car rien n’est figé, au 1/500e. La connectique est copieuse, notamment avec une prise USB qui n’a rien à voir avec ce que l’on connaît, son principe reposant sur la connectique XLR employée en audio, qui solidarise par un loquet le câble de la prise qui le reçoit. La démonstration d’un S2 muni de son optique et restant suspendu par le câble USB est impressionnante. Outre l’USB, une prise HDMI, pour une sortie vidéo numérique Full HD est prévue, ainsi qu’un emplacement pour le Wi-Fi. En revanche, il n’y a rien pour y relier un module GPS propriétaire. Leica a prévu un double lecteur de cartes, l’un pour une CompactFlash, l’autre pour une SD. Plus la gestion intelligente de ces supports. Il sera permis de procéder à une double écriture, pour créer des duplicatas en temps réel des photos, ou alors de choisir une ou l’autre des cartes (quand le photographe travaille sur deux projets en même temps) ou d’indiquer au S2 de basculer sur la seconde carte quand la première est pleine. Des huit optiques en cours de développement - 24 mm, 35 mm, 70 mm (standard), 100 mm, 120 mm macro, 180 mm et 30 mm à bascule et décentrement – seules les 35 mm, 70 mm, 120 mm macro et 180 mm bénéficieront de la sortie initiale liée au boîtier. Sachant que le facteur multiplicatif de focale est de 0,8x (le capteur est plus grand qu’un imageur plein format 24 x 36), les couvertures sont les suivantes : 19,2 mm, 28 mm, 56 mm, 80 mm, 96 mm, 144 mm et 24 mm.
L’ergonomie du boîtier semble bien pensée, avec la molette de vitesse, une molette dorsale et trois touches de fonctions programmables (par exemple, l’une d’entre elles peut être affectée à la sensibilité). Le viseur est remarquable. Il faudrait comparer avec celui d’un reflex professionnel, mais l’image proposée semble encore plus large ! Question prix, rien n’est fixé même si l’on imagine difficilement un tel boîtier être situé sous les 10 000 € (sans doute plus). Tout dépendra de l’offre concurrentielle au lancement. Évidemment, si l’on ajoute quelques optiques (la baïonnette est nouvelle) et un ou deux flashs, l’addition risque vite de dépasser les 20 000 €. Se sera un appareil que seuls les studios de prise de vue, les agences de presse en vue, les photographes les plus en vue ou les mieux rémunérés pourront s’offrir. Mais patience, le R10, qui sera tout sauf économique, pourra en quelque sorte « démocratiser » le numérique à la nouvelle sauce Leica. Réagir à cet article6 Messages de forum |
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