Premier reflex grand public chez Panasonic

Le format 4/3 continue sur sa lancée avec ce Lumix DMC-L10 que Panasonic a conçu en pensant à la manière dont le grand public se sert d’un compact. En cadrant sur l’écran LCD et en bénéficiant d’atout comme la détection de visage et de l’autofocus… mais pas encore de la vidéo ! Le nouveau capteur LiveMos de 11,8 Mpxl n’en délivre que 10,1 pour la photo finale, avec un traitement pris en charge par le Venus Engine III. Le DMC-L10 est d’abord un reflex, avec une visée optique à 95% de taux de couverture, et une ergonomie qui, lorsque j’ai manipulé un appareil de présérie, paraît de bon aloi. Un pavé et des touches donnent directement accès aux réglages essentiels que sont la sensibilité, la balance des blancs, les modes de mise au point, le choix du collimateur de l’autofocus ou encore le mode rafale.

Les modes priorité sont là, complétés pour les débutants par des programmes-résultats. Certains sont originaux, car s’ils assurent un réglage automatique de l‘exposition, Panasonic les a dotés d’une extension créative qui permet, par exemple, de décaler le couple vitesse/ouverture. Sont concernés les modes Paysage, Portrait, Sport, Portrait de nuit et Macro. Mise au point et balance des blancs manuelles, choix de la zone de mise au point... les fonctions expertes sont d’actualité.

Le capteur n’est pas stabilisé, Panasonic préférant inclure l’unité de stabilisation dans le zoom, une technique qu’elle maîtrise parfaitement. En revanche, le système antipoussière, efficace, est bien là, comme l’enregistrement en Raw selon un format propriétaire, Panasonic restant attentiste concernant le format universel DNG que promeut Adobe.

L’amateur de compact qui passerait au DMC-L10 restera en pays de connaissance, puisqu’il pourra viser au travers du LCD, en bénéficiant de la grille de composition, de la mise au point automatique et du contrôle visuel de l’exposition et de la balance des blancs. En outre, cet écran de 2,5 pouces/207 000 pixels est multidirectionnel, ce qui distingue vraiment le reflex Panasonic de ses concurrents. Pour la mise au point, Panasonic a complété l’autofocus à détection de phase, lié à la visée reflex au travers d’un capteur AF spécifique à 3 collimateurs, par un autofocus à détection de contraste, sur le capteur de prise de vue lui-même. De la même manière, l’exposition passe par un capteur dédié (49 zones) en visée reflex à une mesure 256 zones sur le LiveMos. Ainsi, le photographe peut viser, cadrer et déclencher au travers du LCD, et bénéficier d’une visée à 100 % de couverture. On retrouve, toujours en LiveView, la faculté d’enregistrer des images aux formats 4/3, mais aussi 3/2 et 16/9. Panasonic a introduit les modes Films, accessibles par une touche dédiée, comme Standard, Dynamique, Nature, Doux, Nostalgique, Vibrant, N&B standard, N&B dynamique et N&B doux. Une manière de retrouver le rendu des pellicules argentiques, que l’utilisateur plus expert pourra finement paramétrer.

L’intendance repose sur une carte SD, un accu Li-Ion et une sortie USB high-speed. Curieusement, Panasonic n’a pas pensé à y placer une sortie HDMI pour un affichage sur un téléviseur haute-définition.

Le DMC-L10 est livré en kit seulement, avec un zoom stabilisé, le Leica D Vario-Elmar F3,8-5,6/14-50 mm MEGA OIS, avec une distance minimale de mise au point de 29 cm. Un zoom transstandard est également lancé, le Leica D Vario-Elmar F3,5-5,6/14-150 mm ASPH/MEGA OIS. C’est le premier à bénéficier d’une motorisation ultrasonique de la mise au point, avec la technologie XS (eXtra Silent), pour une distance minimale de 50 cm. Tenue compte du facteur multiplicatif, les focales équivalentes sont respectivement 28-100 mm et 28-300 mm.

Le DMC-L10 est annoncé au prix public conseillé de 1 300 €, avec le zoom 14-50 mm, un tarif qui ne le met pas forcément dans la zone grand public, surtout quand un Olympus E-510 vaut moins de 1 000 € en kit. Il faudra voir comment la distribution va moduler ce tarif et surtout si les photographes plus experts, prêts à dépenser plus, seront attirés par le LiveView qui induit une manière de tenir un reflex pas forcément recherchée.

Principales caractéristiques

 LiveMOS 17,3 x 13 mm, 11,8 Mpxl
 format d’image 4/3, 3/2 et 16/9
 10,1 Mpxl
 Coefficient multiplicateur 2x
 [4:3] 3 648 x 2 736, 2 816 x 2 112, 2 048 x 1 536 pixels - [3:2] 3 648 x 2 432, 2 816 x 1 880, 2 048 x 1 360 pixels - [3:2] 3 648 x 2 056, 2 816 x 1 584, 1 920 x 1 080 pixels
 Système antipoussière
 100, 200, 400, 800 et 1 600 Iso
 Mise au point auto TTL à détection de phase (visée optique) et TTL détection de contraste (mode LiveView)
 Zones de mise au point : 9, 3, 1 ou détection de visage (LiveView), 3 ou 1 (visée optique), avec choix auto ou manuel.
 Exposition programmée avec décalage, priorités vitesse et diaphragme, programmes-résultats (9), manuelle
 Mesure évaluative multizone (49 en visée optique, 256 en visée Live View) pondérée centrale, ponctuelle
 Compensation d’exposition (+/-2 IL par 0,3 IL)
 Bracketing d’exposition (3 im à +/-2 IL, par 0,3 IL)
 1/4 000 à 60 s
 Synchro X au 1/160 s
 Rafale à3 im/s (3 Raw, illimité en Jpeg)
 Balance des blancs auto, préréglée (5), manuelle (2), correction bleu/ambre ou vert/magenta, 2 500 - 10 000 °K
 Modes films (contraste, saturation, accentuation, bruit), N&B
 Flash intégré NG 11 (100 Iso)
 Visée reflex optique (95 %, agrandissement 0,94x, dégagement 14 mm) avec loupe 1,2x
 Visée temps réel LCD (100 %)
 LCD TFT 2,5 pouces orientable, 207 000 pixels
 Stockage SD/SDHC
 Interfaces High-speed USB, vidéo (PAL/NTSC)
 Logiciels Lumix Simple Viewer, PhotoFun Studio, SilkPix Developer Studio
 Accus Li-Ion (7,2 V, 1 320 mAh)
 134,5 x 95,5 x 77,5 mm
 480 g (nu)

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