Plus discret que le trio Olympus, Panasonic et Sony, Samsung n’en produit pas moins une gamme d’hybrides, en phase de renouvellement avec un NX200, doté d’un capteur Cmos de 21 Mpxl et associé à un parc optique très prometteur. Un premier échantillon de présérie est parvenu à la rédaction.
Le géant coréen est capable de produire tous les composants d’un appareil photo, de l’afficheur Oled jusqu’au capteur Cmos. Son nouvel imageur APS-C de 21,6 Mpxl, pour 20,3 Mpxl effectifs se place juste derrière le dernier Cmos Exmor de Sony en termes de définition. Poussé jusqu’à 12 800 Iso. Pas mal ! Ce n’est pas que vingt millions de pixels soient une absolue nécessité, mais cela offre une marge de recadrage intéressante à celui qui utilise par exemple les pancakes de 16 mm (24 mm, éq. 24 x 36), 20 mm (30 mm, éq.24 x 36) ou 30 mm (45 mm, éq. 24 x 36) signés Samsung. On note ainsi avec satisfaction qu’il y a déjà trois optiques « plates » sur les huit de la gamme. Du côté de la vidéo, c’est la Full HD progressive (1080p) qui est de mise, avec son stéréo.
Le NX200, disponible en septembre, n’a pas encore de tarif officiel. Il n’est pas présenté comme un modèle expert, mais plutôt comme un hybride pour un usage amateur ou familial. Il ne faut donc pas s’étonner d’y trouver, en marge des modes Priorité, une multitude de modes Scènes, de rendus équivalents aux styles d’image, d’effets spéciaux (Filtres intelligents) et d’encadrements (Cadres magiques). Plus la photo 3D et le panorama. Le tout mis en scène dans une interface graphiquement travaillée, avec des pictogrammes bien dessinés, affichée sur un écran Amoled de 614 kpts qui, grâce à une technique spécifique, restitue 640 x 480 pixels. On y observe une dérive colorimétrique dès que l’œil s’écarte de l’axe, comme sur les précédents APN Samsung ou sur les appareils Olympus qui utilisent ce type d’afficheur.
L’appareil photographie en Raw, offre des rafales à 7 im/s (11 Jpeg ou 8 Raw) et propose des ajustements pointus de la balance des blancs, avec réglage en Kelvin, bracketing et affinement ambre/bleu et vert/rouge. Il serait quasiment expert, si Samsung avait encore plus introduit des fonctions de personnalisation des commandes et le pilotage sans fil des flashs distants. On remarquera que, comme pour les NEX actuels de Sony, le flash n’est pas intégré, une petite unité se montant sur la griffe étant néanmoins fournie en standard. On remarque que le connecteur, présent sur le NX100 pour y fixer un viseur électronique a disparu. Sur le stand Samsung à l’IFA, il m’a été dit qu’aucun viseur n’était prévu sur ce modèle, alors qu’à la présentation initiale de l’appareil, il a été sous-entendu que cet accessoire allait arriver, sans autres précisions techniques et calendaires.
Trois optiques complètent la gamme actuelle. Un pancake 16 mm f/2,4 pour commencer, avec la couverture d’un 24 mm en équivalent 24 x 36. Puis, un 85 mm f/1,4 et un 60 mm f/2,8 Macro OIS, toutes deux munies de la touche iFn et de la bague associée. Seul le 60 mm est stabilisé, mais les deux objectifs bénéficient de la motorisation SSA (Super Sonic Actuator) de la mise au point. Les tarifs ne sont pas encore gravés dans le marbre, juste approximatifs. Il faudra payer au maximum 1 000 € pour le 85 mm, et sans doute 600 € ou moins pour l’optique macro. Pour mémoire, le pancake de 16 mm, lui, naviguera autour des 400 €, sans OIS ni SSA (il est peu discret pour un usage vidéo quand l’AF est actif). Et l’on attend toujours le Movie Home 16-80 mm f/3,5-4,5 OIS qui était prévu pour cette année, transstandard silencieux, pour filmer sans bruits parasites.
Samsung nous a prêté un modèle de présérie, histoire de se faire une première idée. Si le look du NX100 a été contesté, je dois admettre l’avoir trouvé plutôt attirant et avoir aussi regretté qu’un grip plus affirmé ne vienne remplacer le simple renflement tout lisse. Le NX200 corrige cela et apporte une plus grande compacité et un accu de moindre capacité, sans doute compensé par une électronique moins gourmande. Micros, mini haut-parleur et molette sont placés sur le dessus… ce qui est moyennement judicieux pour celui qui photographie par temps pluvieux. Même si ce n’est pas conseillé, l’appareil n’étant pas conçu pour affronter les éléments, l’expérience montre que quelques gouttes de pluie mettent rarement en péril les APN.
Une roue codeuse dorsale, servant aussi de pad, vient suppléer la molette supérieure. L’appareil se montre plaisant à manipuler, d’autant que la couronne iFn de l’optique offre un moyen d’ajustement supplémentaire. Par exemple, en exposition programmée, une brève pression sur la touche iFn de l’objectif transforme la molette en correcteur d’exposition, tandis que la roue codeuse assure le décalage vitesse/ouverture à IL constant. La double facette, sérieuse pour les réglages photos, ludiques pour les effets de tous poils bien mis en scène, est plaisante. L’autofocus paraît rapide, mais le pancake fourni (16 mm) favorise plus sa réactivité qu’une focale plus longue. Le NX100 avait laissé des souvenirs mitigés, peinant avec le transstandard de base sur des sujets en mouvements rapides.
En matière de rendu, difficile de se faire une idée avec un firmware numéroté 0.85. En l’état et sans logiciel de conversion du Raw, le traitement interne des images brutes aboutit à un modelé du Jpeg portant la signature d’un traitement numérique, mais rendant les images à 1 600 et 3 200 Iso prometteuses. J’adhère assez peu, pour ce type d’appareil ambitieux, à l’absence de modulation du réducteur de bruit sur plusieurs niveaux, afin que chacun puisse moduler, selon sa préférence, le ratio réduction de bruit/niveau des détails. En fait, Samsung n’a pas trop tenu compte des remarques faites sur son compact haut de gamme, l’EX1, pas plus que le NX100. Mais rien n’est perdu, car on ne doute pas qu’à force de recevoir des suggestions de la presse et des photographes, la marque finisse par y prêter plus attention. La lignée NX, soutenue par une belle gamme d’optique, le mérite.
La visée Les options d’affichage sont très complètes, mais heureusement, on peut dégager l’image de toute indication technique, la grille de composition étant conservée. |
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- L’interface très graphique Samsung, inspirée par l’interface des téléphones portables, a dessiné des menus et des écrans introductifs des plus attractifs. |
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Les menus Sobre, la navigation dans les menus est efficace. On passe facilement d’un onglet à l’autre, sans balayage inutile. |
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Le rendu personnalisé Si la traduction sur le NX200 de présérie est encore maladroite, « Assistant photo » désigne le style d’image agissant sur la couleur, la saturation, la luminosité et le contraste. |
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Le zoom numérique Accessible par la touche iFn de l’optique, il agrandit l’image à la prise de vue avec des amplitudes 1,2x, 1,4x, 1,7x et 2x. |
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Les filtres et les cadres Ce court menu renvoie vers les neuf filtres et effets, ou vers les treize modes d’encadrement. |
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Les filtres intelligents On retrouve là à la fois des rendus très typés et des effets marqués, comme Fish-eye ou Miniature. |
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La touche iFn Cette touche, située sur l’optique, active un fonctionnement spécial de la bague de mise au point pour gérer, par pressions successives, des réglages de prise de vue qui dépendent du contexte : mode Priorité modes Scènes… Ici, en Priorité Ouverture, iFn sert à contrôler le diaphragme, la sensibilité et le correcteur d’exposition. |
- La consultation La navigation dans la carte mémoire se fait par type (photo ou vidéo), par date, par semaine ou par position (coordonnées GPS si l’accessoire est installé). |
Capteur : Cmos 23,5 x 15,7 mm, 21,6 Mpxl format 3/2
Pixels utilisés : 20,3 Mpxl
Définitions : [3:2] 5 472 x 3 648 [16:9] 5 472 x 3 080 [1:1] 3 648 x 3 648
Vidéo : 1080p (30 im/s, H.264)
Stabilisateur : -
Antipoussière : Oui
Protection du boîtier : -
Sensibilité : 100 - 12 800 Iso
Bracketing sensibilité : -
Formats de fichiers : Jpeg, Raw (SRW), MP4
Espace de couleurs : sRGB, Adobe RGB
Monture : Samsung NX
Coefficient multiplicateur : 1,5x
Mise au point auto. : Détection de contraste
Zones de mise au point : 1, 15, 35 (macro), détection de visages (10)
Illuminateur AF : Oui
Mise au point : Automatique, automatique continu, manuelle
Mode d’exposition : PASM, scènes (16), scène Auto
Mesure de l’exposition : TTL
Plage d’exposition : IL 0-18
Type de mesure : évaluative multizone (221), pondérée, centrale, ponctuelle
Histogramme : Prise de vue (LIveView), consultation
Compensation d’exposition : +/-3 IL par 0,3 IL
Bracketing d’exposition : +/-3 IL par 0,3 IL ou 0,5 IL
Vitesse : 1/4 000 à 30 s
Vitesse de synchro X : 1/180 s
Rafale : 7 im/s (8 Raw, 11 Jpeg), 30 im/s (VGA)
Retardateur : 2 à 30 s
Balance des blancs : Auto, préréglée (8), manuelle, décalage vert/magenta et bleu/ambre, K
Bracketing balance : Oui (3 niveaux)
Réglages divers : Netteté, contraste, saturation, mode Beauté, effets photo, encadrement
Prise flash : Griffe
Contrôle du flash :
Flash intégré : Externe NG 8, couverture 28 mm
Compensation d’exposition au flash :
Commentaires sonores : Oui
Visée : Électronique (optionnelle)
Moniteur : Amoled 3 pouces/614 kpts, 100 %
Écran LCD de contrôle : -
Visée LCD temps réel : Oui
Affichage : Zoom, index (3, 15 et 40 vues)
Stockage : SD, SDHC, SDXC
Interfaces : Hi-speed USB, vidéo (PAL/NTSC), HDMI 1.3, entrée stéréo
Configurations utilisateurs : -
Touches de fonction : 1
Divers : Effets numériques en Lecture, anti-yeux rouges, amélioration des contrejours
Télécommande : NC
Logiciels : Intelli-Studio 2, Raw Converter 4
Accessoires fournis : Accu et chargeur, bandoulière, câbles USB
Alimentation : Accu Li-Ion 7,4 V, 1 030 mAh
Dimensions : 116,5 × 62,5 × 36,6 mm
Poids : 268 g (avec accu et SD)