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Nikon

Qualités optiques (Le piqué)

Materiel
30/12/2008 | Jean-Marie Sépulchre

Le piqué :



Comme le Sony A900 récemment testé dans nos colonnes, le 5D Mark II fournit en mode standard des JPG assez doux qui le défavorisent un peu dans les mesures normalisées de piqué. Mais le développement des RAW avec l’excellent logiciel Digital Photo Professional version 3.5.1 fourni donne des résultats de très haut niveau par défaut. Ce sont les JPG issus d’un traitement automatique par DPP qui ont été mesurés.

- 24 mm :



Seuls les angles restent un peu en deçà de l’excellence à pleine ouverture, en fermant d’un cran à f/5,6 tout le champ de l’image est au meilleur niveau. Entre f/8 et f/11 on conservera la même qualité, attention à f/16 où la diffraction fait descendre le piqué des angles seulement au niveau bon ! Fermer beaucoup le diaphragme n’est pas toujours une solution avec un capteur de haute résolution.

- 35 mm :



Certes le centre est un peu plus piqué que tous les autres zones de l’image à 35 mm, mais l’ensemble se situe proche de l’excellence à f/4 , et dans cette zone entre f/5,6 et f/11. Une dégradation se produit toujours à f/16, du fait de la diffraction.

- 50 mm :



A 50 mm la légère tendance observée à 35 mm se confirme, les angles de l’image et dans une moindre mesure les bords sont un peu en retrait du centre et de la zone des tiers. Certes, on reste quand même toujours au moins au niveau très bon, et les fichiers très fins ne craignent pas un petit peu d’accentuation. Paradoxalement, l’ouverture de f/16 reste bien plus bonne qu’aux focales les plus courtes.

- 70 mm :



A 70 mm le problème des bords et angles devient plus sérieux, le rendement baisse sérieusement et pourtant ce ne peut pas être un problème d’autofocus : la mise au point a été faite au centre, et par deux fois (en autofocus et en live view manuel) et la zone centrale est excellente dès la pleine ouverture et jusqu’à la plus petite. C’est à f/8 et surtout à f/11 que l’on obtiendra le meilleur niveau pour un paysage très détaillé sur l’ensemble de l’image, et l’ouverture de f/16 reste parfaitement utilisable pour la profondeur de champ maximale.

- 105 mm :



A 105 mm, si les angles restent toujours en retrait, les bords et les zones de tiers sont heureusement déjà très bons à f/4 et excellents à f/5,6. Par contre on enregistre plus de perte de piqué en fermant à f/11, et f/16 devient une valeur déconseillé, le piqué ne s’étageant que de moyen à bon.
J’ai eu la curiosité de regarder quel était le profil de cet objectif avec l’ancien EOS 5D…le même décalage de piqué entre le centre et les bords et angles existent bien, mais dans de moindres proportions avec un capteur plus tolérant en matière de résolution et pour un format de tirage A3 donc deux fois plus petit. A f/16 par exemple la diffraction est beaucoup moins gênante.



Synthèse du piqué



La carte de piqué souligne que c’est surtout à partir de 70 mm qu’il convient d’être vigilant et de bien choisir son diaphragme, car le rendement est en retrait dans les angles de l’image et même sur les bords à certaines ouvertures. A 105 mm seul le centre de l’image est dans le niveau d’excellence et un peu d’accentuation supplémentaire ne fera sans doute pas de mal quand on cherche des images très « croustillantes ». En fait le rendement de l’optique diminue plus qu’avec le capteur de 13 Mpix de l’EOS 5D quand on monte en focale…alors qu’en grand angle c’est toujours excellent. Peut être que couplage entre ce 24-105 f/4 et le 70-200 f/4 également stabilisé serait le compromis idéal pour ne pas trop « tirer sur le range ».

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