Jusqu’alors réservé à l’industrie, le format de carte mémoire Cfast évolue et s’ouvre aux appareils photos haut de gamme. Et Sandisk indique ne pas se lancer dans la conception de la carte XQD.
Faut-il un nouveau format de carte mémoire pour les pros ? L’industrie a mis la question sur le tapis et y répond avec deux propositions ! Nikon a sorti un D4 doté d’un lecteur de XQD, alimenté par des cartes faites par Sony quand Lexar et SansDisk (pourtant co-annonciatrice de cette nouvelle norme en novembre 2010) laissaient passer l’occasion. Un format qui, à peine né, passe en version 2 selon les spécifications publiées par la CompactFlash Association.
Sandisk, acteur historique qui fête son vingt-cinquième anniversaire, riche de trois mille neuf cents brevets, pionnière de la CF, co-inventrice de la SD, indique qu’elle n’en produira pas. Préférant se consacrer à la Cfast, carte d’une taille similaire à celle de la CF, mais légèrement moins épaisse : 42,8 x 36,4 x 3,6 mm. Et dotée d’une interface SATA-3, comme nos disques durs internes, qui n’implique plus d’avoir des connecteurs aussi fragiles que ceux des lecteurs ou des appareils photo.
Si la CF pouvait rouler jusqu’à 167 Mo/s au maximum (spécification CF 6), la Cfast 2 voit cette limite repoussée à 600 Mo/s. (A titre indicatif, la norme 2 de la XQD, sur interface PCR Express 3, pourra monter à 1 000 Mo/s.) De qui voir l’arrivée des applications photos et vidéos les plus exigeantes avec sérénité. Ainsi, filmer en 4 K (4 095 x 2 160 maxi) à 30 im/s, la prochaine génération commerciale de la haute définition, implique-t-elle des débits de 200-250 Ko/s. La Cfast va aussi offrir un mode veille, faiblement consommateur d’énergie. Canon, pour ses caméscopes pros, et PhaseOne pour ses dos numériques, ont annoncé que de futures générations l’utiliseraient.