Les éditions Phaidon publient pour la première fois cet ouvrage en français. Stephen Shore, alors à l’aube de sa carrière, nous plonge au cœur de la Factory, le fameux atelier new-yorkais d’Andy Warhol, dans les années 60.
1965, Manhattan. Stephen Shore n’a que 17 ans. Il contacte Andy Warhol pour venir prendre des photos à la Factory, atelier de l’artiste et théâtre bouillonnant de la scène culturelle underground new-yorkaise. Un mois plus tard, il reçoit un appel de Warhol : « Nous sommes en train de filmer dans un restaurant appelé L’Avventura ; tu veux venir prendre des photos ? » À cette époque, l’homme à la mèche blonde et aux lunettes noires a délaissé la peinture pour le cinéma, tournant presque un film par semaine. Shore infiltre la bande à Warhol et fréquente la Factory pendant deux ans, en même temps qu’il quitte le lycée petit à petit.
C’est dans ce vaste atelier, au contact de Warhol, qui travaille sans relâche, toujours entouré, que Shore apprend le plus. « À la fin de ma période Factory, j’ai compris qu’observer et côtoyer Andy m’avait conduit à voir différemment ma place en tant qu’artiste. Je suis devenu plus conscient de ce que je faisais. » Il fréquente Lou Reed, se lie d’amitié avec la chanteuse Nico et organise des fêtes chez lui, avec la joyeuse bande, aujourd’hui largement disparue. Il s’agit de la première édition française de l’ouvrage The Velvet Years : Warhol’s Factory 1965-67, parue chez Phaidon en 1995.
À lire, notre sélection des livres de l’année, au sommaire de notre numéro 92, actuellement en kiosque.
Factory : Andy Warhol
Par Stephen Shore
Éditions Phaidon
192 pages, 35,4 x 26 cm, 49,95 €