Les éditions Prestel publient un beau livre retraçant le parcours du grand photographe américain. À (re)découvrir.
« Ce dont je ne cesse de parler dégage une pureté, une rigueur, une immédiateté qui s’obtiennent par une absence de prétention à l’art, dans une conscience aigüe du monde. » Considéré comme un des pères de la photographie documentaire, Walker Evans avait le sens de la formule, lui qui voulait avant tout être écrivain. Il part à Paris en 1926, des rêves plein la tête, la capitale française étant à l’époque une terre promise pour les artistes. Il revient un an plus tard à New York et se consacre pleinement à la photographie. Il travaille pour la Farm Security Administration entre 1935 et 1938.
Témoin du drame social qui touche son pays, il donne un visage à la Grande dépression, en gardant une distance admirable. Entre 1945 et 1965, il photographie pour le magazine Fortune. Jusqu’à sa mort, en 1975, il expérimente divers outils, le Polaroid SX-70 ayant été son dernier boîtier. Ce superbe livre publié par les éditions Prestel retrace – en anglais – l’ensemble du parcours de l’un des plus grands photographes américains.
Walker Evans : Depth of field
Par Walker Evans
Éditions Prestel
400 pages, 25,5 x 27 cm
69 €