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Les 4 saisons du photographe 

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  • ...voilà c’est fini !

    1er juillet 2008, par Bruno Calendini


    Après cette année passée en compagnie du Fuji Finepix S5 Pro et les 24 messages postés sur ce blog, voici encore d’autres sources d’informations pour tout savoir sur ce boîtier :

    Fuji S5 Pro + 12-24mm f/4 Nikkor - 1/460s – f/5.6


    - Déjà auteur de « TOUT PHOTOGRAPHIER EN NUMÉRIQUE » et « DXO POUR LES PHOTOGRAPHES », Jean Marie Sepulchre à récemment publié un nouveau livre dédié aux 2 derniers reflex Fuji : « FUJI S5 et S3 PRO ». Cet utilisateur chevronné, collaborateur de MDLP, donne dans son ouvrage beaucoup d’informations sur les spécificités de ces 2 appareils et sur leur utilisation, jusqu’au post- traitement des fichiers JPG et RAW. Un bouquin illustré complet et intéressant, indispensable aux amoureux des reflex de la gamme Fuji.Editions bichromia - Prix public conseillé : 21 €

    Beaucoup d’infos complémentaires sur le site de Fujifilm France.

    Fuji S5 Pro + 17-55mm f/2.8 Nikkor - 1/180s – f/8

    Mode d’emploi en version PDF

    Fuji S5 Pro + 17-55mm f/2.8 Nikkor - 1/70s – f/4.5

    Dernières mises à jour du boîtier :

    Fuji S5 Pro + 18-55mm f/3.5 – 5.6 Nikkor - 1/125s – f/5.6


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  • Quadrillage et composition

    10 juin 2008


    Voici le quadrillage du Fuji S5 Pro tel qu’il est placé dans le viseur. A noter que dans la réalité, les lignes sont noires au lieu d’être blanches et que les collimateurs AF sont indiqués. L’ensemble reste très clair et parfaitement lisible. Il fut un temps pas si lointain où pour avoir des repères dans le viseur, il fallait acheter un verre quadrillé et le monter à la place du verre d’origine. Puis sont apparus les menus comportant l’option « Affichage quadrillage » qui permet de faire apparaître et disparaître ces lignes à volonté. Le Fuji S5 Pro offre cette option.

    Les lignes verticales et horizontales sont des repères précieux en photographie d’architecture.

    A noter que lorsque la lumière est basse, le quadrillage apparaît surligné en rouge pour être plus visible (cette fonction à activer dans le menu est couplée avec l’éclairage des collimateurs AF) Il est courant d’entendre que le verre quadrillé est un atout majeur en architecture et pour composer des images graphiques en général. C’est évidemment le cas mais pas seulement. Personnellement, je le laisse actif en permanence.

    Il arrive parfois de photographier dans des positions plus ou moins scabreuses. Il est alors plus compliqué de composer dans le viseur et de garder un horizon droit, tout en plaçant idéalement le sujet dans l’image. Dans ce cas, le quadrillage est un élément de confort. De façon plus marginale, le quadrillage permet aussi de délimiter des zones déjà exposées lors de prises de vues à expositions multiples (surimpressions).


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  • Modes « Simulation Film » et tons chair

    3 juin 2008, par Bruno Calendini


    En argentique, on fait le choix de telle ou telle pellicule suivant le résultat que l’on désire obtenir. On optera plutôt pour un film doux type Reala pour réaliser des portraits et pour un film type Velvia lorsqu’on désire saturer un paysage tropical. Partant de ce constat, Fuji a intégré un mode « Simulation film » au S5 pro, censé faciliter la vie de ceux qui désirent obtenir directement des fichiers jpg adaptés à leurs désirs, sans passer par la case retouche. Les écarts de rendus entre ces réglages sont assez subtils. Avec ces modes, Fuji s’adresse en particulier aux photographes de portrait, de nu, de mode et de mariage, avec les options F1, F1a, F1b et F1c, qui permettent de peaufiner les tons chair.

    Mode F1 : Ce mode est le plus doux des 4. Il est préconisé pour les lumières dures et pour éviter les reflets de la peau. Son rendu se rapproche du film Fuji Reala, avec peu de contraste, peu de saturation et une accentuation plutôt douce.

    Mode F1a : Avec ce réglage, on monte d’un cran en saturation par rapport au mode F1.

    Mode F1b : Préconisé par Fuji pour des conditions « lumière du jour »

    Mode F1c : La netteté est accentuée par rapport au mode F1

    A noter :


    - Il existe également un réglage F2, optimisant la saturation et le contraste, conseillé pour les photos de paysages et de nature (équivalent film Fuji Velvia)
    - Lorsque vous utilisez ces modes films, même en jpg, la rafale disponible chute à 7 images maxi à raison de 1,7 image/seconde et le boîtier met plus de 30 secondes à traiter les données et à rendre la main. Si vous devez faire beaucoup de clichés sur un sujet en mouvement, ce problème est vraiment pénalisant.
    - Lors de ce test, le modèle portait uniquement un fond de teint très léger sur le visage, aucun maquillage sur le corps ni de collant sur les jambes. Toutes les photos ont été réalisées au flash de studio, sauf la troisième image car Fuji préconise le mode F1b pour les prises de vues en lumière du jour.


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  • Multi-flashes sans cordon

    19 mai 2008, par Bruno Calendini


    Le Fuji S5 pro est capable de piloter à distance un ou plusieurs flashes esclaves, via son petit flash intégré transformé en flash maître. Grâce à la i-TTL sans cordon, l’exposition est automatique.

    Les applications offertes par cette fonction sont intéressantes. De la macro (notamment avec le système de flash modulaires Nikon SB-R200), à l’architecture, en passant par le portrait, la mode, le reportage, … c’est un outil qui une fois apprivoisé, offre de vraies opportunités créatives.

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  • Jonquilles et vaches sur l’ Aubrac

    13 mai 2008, par Bruno Calendini


    Chaque année, quand le printemps pointe son nez et que la nature s’éveille, j’en profite pour produire de nouvelles images. Elles rejoindront le stock de l’Agence photographique BIOS qui distribue mes photographies.

    Petit cueilleur de jonquille- Fuji S5Pro + obj. 17-55mm f/2.8 Nikkor + flash intégré – 1/230s – f/9

    Cette semaine, j’ai promené mon Fuji S5 Pro dans une région où je travaille souvent et que j’affectionne particulièrement : L’Aubrac. Ce magnifique plateau abrite 2000 espèces de fleurs différentes et s’étend sur 3 départements, la Lozère, l’Aveyron et le Cantal. Ces immenses étendues rappellent parfois la Mongolie. Certains hébergeurs ne s’y sont pas trompés et ils ont monté des yourtes pour accueillir les voyageurs de passage.

    Fuji S5 Pro + 12-24mm f/4 Nikkor - 1/90s – f/11 – La rivière Bès abrite la truite fario dans ses courants et la loutre dans les méandres plus calmes.

    Le mois d’avril voit apparaître les premières jonquilles qui poussent timidement. En mai, elles forment des tapis jaunes qui s’étendent à perte de vue le long d’interminables murets de granit délimitant les pâturages.

    Star du plateau, la vache Aubrac arbore de magnifiques cornes et de grands yeux cerclés de noir entourés de longs cils - Fuji S5Pro + obj. 17-55mm f/2.8 Nikkor + flash intégré - 1/400s – f/5,6

    Des rivières couleur thé se jettent dans des lacs où se reflètent le bleu du ciel et les nuages en perpétuel mouvement. La lumière elle aussi, change à chaque heure qui passe. L’hiver, la rudesse du climat et la neige transforment encore ces paysages bucoliques en d’immenses étendues blanches et sauvages.

    Fuji S5 Pro + 12-24mm f/4 Nikkor - 1/320s – f/10– Des ambiances photogéniques qui se prêtent aussi bien à la couleur …

    … qu’au noir et blanc - Fuji S5 Pro + 12-24mm f/4 Nikkor - 1/250s – f/10

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  • Prise de vue à la télécommande

    28 avril 2008, par Bruno Calendini

    Le Fuji S5 pro dispose d’une prise à 10 broches sur laquelle on peut brancher une télécommande radio.

    Cet accessoire permet d’installer son boîtier près d’un endroit stratégique et de déclencher à distance. Cela peut être par exemple devant le refuge d’un animal, sur un pare choc de voiture ou au bout d’une aile d’avion. J’ai eu plusieurs fois l’opportunité d’utiliser une télécommande avec des boîtiers Nikon et j’en ai fait fabriquer une par Jama Electronique (www.jama.fr).

    C’est un appareil léger, qui déclenche jusqu’à 150 mètres avec un temps de réponse de 0,2 secondes. Le câble Nikon reliant le dispositif au boîtier étant compatible avec la prise type D200 du S5 Pro, j’en ai profité pour faire quelques petits tests.

    Fuji S5Pro + obj. 10,5mm f/2.8 Nikkor + flash intégré – 1/160s – f/10 – Quelques miettes disposées devant l’appareil et ces oiseaux déjà peu farouches sont venus picorer mon fish-eye.

    Fuji S5Pro + obj. 17-55mm f/2.8 Nikkor – 1/40s – f/8. Ce gros babouin mâle semblait se plaire en bord de la falaise mais gardait ses distances. Le boîtier et sa télécommande, camouflés sous quelques branchages ont résolu le problème.


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  • Les modes AF

    9 avril 2008, par Bruno Calendini


    L’AF du Fujifilm S5 Pro demande une lecture approfondie de la notice et pas mal d’essais avant de cerner parfaitement toutes les possibilités offertes : En dehors de la mise au point manuelle, le S5 Pro propose une mise au point autofocus ponctuelle ou continue et ce, en modes : Sélectif, Dynamique, Dynamique groupé ou Dynamique avec priorité au sujet le plus proche. A gauche : face avant du boîtier, le sélecteur pour la mise au point manuelle (M), ponctuelle (S,) ou continue (C)

    A droite : face arrière du boîtier et de bas en haut, les modes Sélectif, Dynamique, Dynamique groupé ou Dynamique avec priorité au sujet le plus proche.

    Personnellement, je choisis par défaut le mode AF dynamique pour la raison suivante : Lorsque je travaille en vue par vue (mode S), la mise au point se fait sur le collimateur choisi, quasiment comme en mode sélectif classique. Lorsque je travaille au moteur en mode continue (C) par contre, l’AF dynamique suit le sujet avec le collimateur sélectionné, mais bascule automatiquement sur l’un des 10 autres collimateurs si ma cible se décale subitement dans le cadre. L’AF reconnaît donc le sujet visé et il garde la mise au point dessus, même si quelque chose s’intercale momentanément entre ce sujet et l’appareil.

    Comme j’ai pu le signaler précédemment, le S5 Pro n’est pas un spécialiste de la photo d’action à cause de sa cadence limitée. Pourtant, on peut faire confiance à la détectivité de l’AF et au suivi de la mise au point sur des sujets mobiles et cela, même en travaillant avec une très longue focale.

    Fuji S5 Pro + Nikkor AF-S 200-400 mm 1:4 VR – 1/290s - f4 – Prise de vue en AF continu à 3 images/ sec. en mode AF dynamique. Lorsque l’on utilise le zoom 200-400 mm au maximum de ses possibilités sur un sujet rapide comme ici, la qualité du suivi AF est primordiale pour obtenir une image nette.

    Concernant la détectivité, il faut retenir que le collimateur central du Fujifilm S5 Pro est le plus performant des onze car c’est le seul collimateur en croix. Il sera donc à privilégier pour une mise au point précise sur des sujets où l’AF pourrait avoir des difficultés.

    Cette image prise en contre jour représente un coucher de soleil se reflétant dans un lac, à travers une rangée d’arbre. Voici un cas où l’AF aurait tendance à patiner pour faire le point et où il est judicieux d’utiliser en priorité le collimateur central plus sensible.

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  • Nico le bricolo

    18 mars 2008, par Bruno Calendini


    Comme tous les photographes qui ont travaillé pendant des années en argentique, je possède un stock considérable de diapositives. Mais les clients désormais habitués aux fichiers numériques prêts à l’emploi, sont de plus en plus réticents à accepter du film. Beaucoup de mes diapos reposent donc pieusement dans des armoires à dossiers suspendus, bien classées dans leur pochette P56 de Panodia en attendant de continuer leur vie sous un nouveau nom terminé par .Tiff ou .JPG

    Reproduction de diapo réalisée avec le S5 Pro + 60 mm micro Nikkor

    J’ai un scanner à transparents qui me donne d’excellents résultats, mais aucune envie de consacrer des mois à numériser mes montagnes de diapos ! Je cherchais donc une solution plus pratique, au moins pour des petites numérisations ponctuelles destinées à des parutions presse quand Nicolas, un ami photographe, me rappela l’existence du Nikon Slide Copying Adapter ES-1. Muni de sa bague d’adaptation BR-5, ce tube métallique se fixe devant un objectif macro. Au bout de cet engin télescopique se trouve un verre dépoli derrière lequel on glisse une diapo.

    A gauche : le Slide Copying Adapter ES-1 et une diapo prête à glisser dans son logement. – En avant plan : les 5 montures de filtres superposées et la bague adaptatrice BR-5. Derrière, le 60 mm micro Nikkor f/2.8

    En théorie, c’est assez simple : commencez par un coup de bombe à air dépoussiérant sur la diapositive, mettez vous sur pied devant une source lumineuse type boîte à lumière, mesurez la puissance de l’éclair qui parvient jusqu’à votre objectif, reportez vitesse et diaphragme en mode manuel, faites la mise au point, et vous voila prêt a réaliser des duplicata très corrects avec votre reflex numérique. Mais en argentique comme en numérique, les reproductions d’ektas engendrent souvent une perte de détails due à une exagération des contrastes. Voilà donc un exercice idéal pour le S5 Pro et son capteur.

    La Velvia 50 est un film saturé et contrasté et sa reproduction est souvent délicate. Une dynamique étendue comme celle du Fuji S5Pro est donc particulièrement indiquée pour une utilisation de ce type.

    Mais il y a un hic : Notre Slide copying adapter est un outil qui était initialement prévu pour des 24x36 argentiques. Devant le capteur APS-C du Fuji S5 Pro, l’objectif cadre à l’intérieur de la diapo et tronque une partie de l’image. Mon pote « Nico le bricolo », lui, a résolu le problème pour une dizaine d’euros : 5 montures de vieux filtres à vis superposées (sans les verres bien sur) et intercalées entre l’objectif et le Slide copying. Le bon tirage ainsi retrouvé permet de cadrer la diapo entièrement…. Il ne reste plus qu’à appuyer !

    Même si je passe par la retouche pour optimiser mes fichiers, ce système a l’avantage d’aller assez vite. La qualité est suffisante pour des impressions presse ou papier, même si ces duplicata n’atteignent pas la perfection des fichiers générés par un scanner professionnel.

    Se lancer dans la repro de « vieux » reportages permet aussi de retrouver des photos oubliées qui sont devenues les témoignages d’une époque : fin des années 80, la House Music investit les soirées underground de Paris, New York, Londres ou Ibiza, où d’étranges créatures peuplent des fêtes incroyables.

    Sur cette image, le S5 Pro restitue quasiment tous les détails de matière présents sur la diapo au niveau de la combinaison en vinyle blanc. Le même test réalisé avec la même optique et des Nikon D2X et D40X restitue des zones blanches moins détaillées à ces endroits précis.


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  • Des pixels on the rocks

    8 mars 2008, par Bruno Calendini


    Après plusieurs jours incroyablement chauds dans le sud de la France, une vague de froid s’est abattue sur quelques régions du pays entraînant des tempêtes de neige et des chutes vertigineuses de température. Page 21 du mode d’emploi du S5 Pro on peut lire que l’afficheur LCD du viseur présente parfois des problèmes d’apparence aux températures extrêmes. Page 33, Fuji prévient aussi que la batterie (comme toutes les batteries en général) peut se décharger prématurément par grand froid. Pour avoir amené le Fuji S5 pro en altitude (voir post du 30 septembre), j’ai pu vérifier que le boîtier était apte à déclencher sans aucun souci d’affichage à -15°C, alors qu’un autre reflex et un compact sollicités au même moment refusaient la mise sous tension, bloqués par le froid.

    Kilimandjaro – Fuji S5 Pro + Nikon 12-24 mm f/4 - 1/25e sec. – f/22 - Lever du soleil à Stella point (5700 mètres). Il fait -15°C et le vent est glacial mais le Fuji déclenche aux premières lueurs du matin.

    J’ai renouvelé l’expérience récemment en laissant volontairement dormir le S5 Pro dans ma voiture lors d’une nuit polaire ou le thermomètre descendit sous -10°C. Dès les premières sollicitations au lever du jour, le boîtier a fonctionné comme en plein été.

    Fuji S5 Pro + Nikon AF-S 70-200 mm VR f/2.8 – 1/250e – f/4 – 200 ISO

    Autre petit détail intéressant pour la photographie par temps froid : le bouton de mise sous tension, les molettes et les commandes du S5 Pro en général sont accessibles, volumineuses, bien crantées et biens placées. La trappe de la carte mémoire s’actionne facilement et s’ouvre largement ce qui n’est pas le cas d’autres modèles qui possèdent une vis papillon exigeant des doits de fées. A condition de ne pas porter des moufles, piloter le S5 Pro et changer de carte (CF) avec des gants est donc tout à fait envisageable.


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  • A la vitesse d’un bison au galop

    20 février 2008, par Bruno Calendini

    Depuis hier, la neige tombe abondamment. Au lever du jour, je pars vers la réserve des bisons d’Europe de Ste Eulalie pour profiter de la blancheur des paysages. Un soigneur m’attend pour m’accompagner à l’intérieur du parc où je dois réaliser un reportage destiné à la communication de ce site touristique*.

    Fuji S5Pro + Nikon AF-S 70-200mm f/2.8 VR - 1/720e de sec à f/4 – 200 ISO

    Notre véhicule nous transporte à travers la réserve. Arrivé à une distance intéressante des animaux, je descends pour faire quelques images tests. Mon premier souci est d’équilibrer le contraste entre la fourrure sombre des mammifères et le manteau neigeux immaculé. Après avoir jonglé entre mesure ponctuelle, centrale et multi- zones, c’est finalement cette dernière que je sélectionne car elle s’avère comme souvent, la plus intéressante dans la majorité des situations. Par sécurité, je travaillerai en RAW et j’exploiterai la dynamique du capteur au maximum de ses capacités, afin de conserver au mieux les détails dans les hautes lumières et dans les ombres. Les bisons déambulent nonchalamment mais je suis prévenu : attention aux démarrages explosifs, aux sauts, aux conflits entre dominants et aux charges subites. J’observe le troupeau à l’affût de belles attitudes quand deux mâles se lancent dans un affrontement musclé à quelques mètres de moi.

    Fuji S5Pro + Nikon AF-S 70-200mm f/2.8 VR - 1/1000e de sec à f/4 – 200 ISO

    Je déclenche une rafale mais j’ai choisi des options bien peu adaptées à la photographie d’action. Avec le réglage de la dynamique au maximum de ses capacités, les performances habituelles (16 vues à 3 images/seconde en RAW + JPG Fine) chutent à 7 vues à 1,7 images/seconde. Le S5 Pro met ensuite 40 secondes à traiter les données et à digérer complètement ces 7 fichiers (**). Pendant ce temps, le combat continue sous mes yeux et je suis impuissant ! Cette scène relativement rare durera moins d’une minute et je ne pourrai faire que très peu d’images. Il est à noter que ce problème de cadence se pose aussi si vous choisissez le mode « Simulation film » et ses rendus de couleurs pré- programmés (voir post du 28 décembre), vu que les images sont traitées en interne par le boîtier. Je décide donc de revoir ma copie : rester en RAW+JPG mais revenir en mode dynamique standard. Me revoilà à 3 images/seconde sur 16 vues... C’est beaucoup mieux !

    Fuji S5Pro +Nikon AF-S 70-200mm f/2.8 VR - 1/1600e de sec à f/4 – 200 ISO

    Peu de temps après j’ai l’occasion de mesurer la pertinence de ce choix, lorsqu’un bison démarre au galop. En mise au point continue, je profite d’une rafale suffisamment longue et rapide pour obtenir plusieurs images nettes…. avant de céder le passage !

    (*) A la fin du XVIIIe siècle, le bison d’Europe survivait à l’état naturel dans la grande forêt polonaise de Bialowieza. Mais la Première Guerre mondiale et le braconnage, ajoutés à un équilibre de l’espèce déjà fragile, décimèrent les derniers spécimens sauvages qui disparurent en 1921. Après 1923, l’effectif des bisons augmenta de nouveau régulièrement grâce à la création de plusieurs réserves en Pologne. Mais en 1953, une épidémie de fièvre aphteuse fit de nouvelles victimes. Les scientifiques cherchèrent alors à créer un autre pôle de reproduction dans une zone éloignée de la Pologne. La Margeride française (Massif Central) correspondait parfaitement à l’habitat recherché. Un premier groupe de six mâles et trois femelles, transporté par camion de Bialowieza, fut lâché à Sainte Eulalie en juin 1991. Après une acclimatation réussie, une seconde introduction de bisons plus jeunes eut lieu en avril 1992. Aujourd’hui, la réserve abrite un troupeau important. Elle se visite en calèche l’été et en traîneau l’hiver, quand la neige est suffisamment abondante.

    (**) Mesures réalisées avec une Compact Flash Sandisk Ultra II 2 Go.


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  • Célébrez l’eau au pavillon de la France

    5 février 2008, par Bruno Calendini


    Au rayon « News » du site MDLP, cette annonce attire mon attention : Une expo géante, une grande fresque, sera présentée à Saragosse/ Espagne en 2008, du 14 juin au 14 septembre sur le thème de l’eau : une initiative sympathique à laquelle je décide de participer. Le lendemain, je déjeune chez des amis. En passant devant la salle d’eau, je découvre quelques jouets cocassement mis en scène et oubliés au bord de la baignoire par les enfants de la maison. C’est peut-être l’idée que je cherchais…. J’entame alors une séance de prise de vues avec mon S5 Pro, calé entre un bidet et un porte -serviettes.

    Fuji S5 Pro + 60mm f/2,8 Macro Nikkor. 1/15e de seconde à f/3,3 – WB manuelle (3000°K)

    La pièce est baignée par la lumière du jour mais je sélectionne manuellement une température de couleur de 3000° Kelvin. Il en résulte une ambiance bleutée qui suggère un peu plus l’eau, invisible sur l’image. Une très faible profondeur de champ isole la poupée en gardant le requin suffisamment présent. Je termine le traitement de l’image par quelques retouches sur la densité et la saturation qui renforcent l’aspect « traitement croisé » de la photo. Il ne me reste plus qu’à poster ce petit clin d’oeil sur le site www.waterimagescollection.com et mon baigneur est prêt pour passer l’été en Espagne.


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  • En attendant des jours meilleurs …

    29 janvier 2008, par Bruno Calendini


    Voici maintenant plusieurs semaines que je devrais être au Kenya pour réaliser un reportage nature, mais des troubles politico- ethniques enflamment le pays qui compte aujourd’hui un millier de morts et 300 000 déplacés. De France, je suis l’actualité avec tristesse, avec une pensée émue pour tous ceux qui souffrent et qui vivent dans la terreur de ce qui ressemble de plus en plus à une guerre civile teintée de purification ethnique. En attendant des jours meilleurs, j’ai donc décidé de m’investir dans ma photothèque : des milliers d’images attendent que je trouve le temps de les trier, dérawtiser, optimiser, archiver, sauvegarder … Le plaisir de revoir certains reportages et de redécouvrir des photos oubliées ne suffit pas à compenser les journées entières que je passe enfermé, la souris à la main et les yeux rivés à mon ordinateur. Il part quand le prochain avion ?

    Fuji S5 Pro + 17-55 mm Nikkor - 1/200e sec – f/8 – Voici une image simple à réaliser, il suffit juste de penser à choisir le bon hublot et à garder le boîtier sur les genoux pendant les vols de jour. Lorsque j’ai pris cette image, l’écran du S5Pro m’a rapidement permis de voir que le 1/200e de seconde était la bonne vitesse pour suggérer la rotation de l’hélice tout en gardant les pales visibles. En argentique et sans ce contrôle immédiat à l’écran, le résultat aurait été forcément plus aléatoire.

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  • Voir les veaux verts l’hiver …

    20 janvier 2008, par Bruno Calendini


    En cette saison hivernale, les éleveurs de bétail travaillent nuit et jour car les animaux demandent beaucoup de soins et d’attentions. Aujourd’hui, je déambule dans un hangar à bestiaux, à la recherche d’une image symbolisant le travail de l’homme au contact de ses bêtes. Alors que je discute avec une personne qui m’explique les subtilités du métier, je remarque du coin de l’œil un individu qui circule au milieu des animaux et qui bataille avec son briquet pour rallumer sa cigarette. L’attitude me plait. Sans trop réfléchir je déclenche. Malgré les autres photos plus calculées que je ferai ensuite, c’est finalement cette image que je retiendrai. Dommage : Dans la précipitation, je n’ai pas optimisé mes réglages. En ouvrant les fichiers RAW sous le logiciel FUJI HYPER-UTILITY3, je vais donc reprendre certains paramètres que je n’ai pas eu le temps de peaufiner à la prise de vue.

    Je travaille en RAW+JPG et voici le fichier JPG brut, simplement redimensionné. La photo a été prise à 400 ISO - f/2.8 – 1/4 de seconde avec un 10,5 Nikkor f/2.8. Mon plus gros souci est la balance des blancs qui était calée par erreur sur le mode « lumière du soleil » et qui bien évidemment sous des néons, donne des dominantes très vertes.

    Comme tous les constructeurs, en plus de « Balance des Blancs Prédéfinie, Auto ou Manuelle (choix de la température de couleur en degrés Kelvin) », Fuji propose les automatismes habituels comme « Soleil, Ombre, Flash, Lampe à incandescence et Lampe fluorescente », étudiés pour palier aux dominantes induites par chaque type d’éclairage. Le S5 Pro décline l’automatisme « Lumière fluorescente » (tubes néons illustrant ma photo) en 5 automatismes uniquement destinés à cette source lumineuse pour affiner le rendu. Dans sa fenêtre RAW FILE CONVERTER, le logiciel FUJI HYPER-UTILITY3 me permet de retrouver ces 5 réglages et de revenir en arrière comme si j’étais au moment de la prise de vue, sans correction destructrice pour le fichier et avec l’avantage confortable de tester ces options sur mon écran étalonné de 21 pouces.

    Finalement, mon choix se portera sur le réglage FLUORESC LUM 2, qui restitue les couleurs les plus proches de la réalité. Par la même occasion, un petit tour dans « Sensibilisation » (luminosité), « Courbe de nuances » (contraste) et dans « Netteté » me permettra d’obtenir une image un peu plus péchue.

    Pour finir et toujours via FUJI HYPER-UTILITY3, j’utiliserai également l’option « Couleur> N&B » (voir post du 28 décembre) pour une version noir et blanc plus typée reportage.

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  • Couleurs et tons

    28 décembre 2007, par Bruno Calendini


    Lorsque l’on ouvre le menu « Prise de vues » du S5 pro, les 4 premiers onglets affichent les paramètres suivants :

    - Simulation film
    - D-Range
    - Couleurs
    - Tons

    Oublions le second (D-Range), évoqué lors de posts précédents et qui, en variant entre les valeurs de 100% à 400%, permet d’intervenir sur la dynamique. La première option, Simulation film, permet de choisir 6 différents rendus de tonalités appelés Standard (pour la majorité des situations), F1, F1a, F1b, F1c (plutôt pour le portrait et les tons chair), et F2 (couleurs plus saturées destinées aux paysages).Chacun de ces rendus proposés intègre lui-même des sous menus pour affiner encore l’intensité de l’effet.

    Indépendamment de ce menu Simulation film, 2 autres menus Couleurs et Tons (eux même divisés en sous menus) permettent également d’intervenir sur la densité des couleurs (jusqu’au noir et blanc) et le contraste.

    Enfin, une option appelée « ORG » serait idéale (d’après la notice fournie par FUJIFILM) « … pour des images destinées à subir un traitement d’images, pour être utilisées en impression commerciale »

    Le S5 Pro permet donc d’ajuster assez finement le rendu des couleurs suivant ses goûts personnels et l’exploitation finale du fichier et ce dès la prise de vue, ce qui évite d’avoir à intervenir systématiquement en post production. Voici quelques exemples d’images réalisés en JPG, sans retouche ultérieure.

    Fuji S5 Pro + 17-55mm AF-S Nikkor f/2.8 à f/10 – 100 ISO – 1/250 sec. Simulation film :Standard - Couleur :Standard – Ton :Standard

    Fuji S5 Pro + 17-55mm AF-S Nikkor f/2.8 à f/10 – 100 ISO – 1/250 sec. Simulation film :Standard - Couleur :Medium Low – Ton :Medium soft

    Fuji S5 Pro + 17-55mm AF-S Nikkor f/2.8 à f/10 – 100 ISO – 1/250 sec. Simulation film : F2

    Fuji S5 Pro + 17-55mm AF-S Nikkor f/2.8 à f/10 – 100 ISO – 1/250 sec. Simulation film :Standard – Couleur :N&B – Tons :Hard

    Pour terminer, je voudrais profiter du ton particulier de cette rubrique et de cette fin d’année qui approche pour souhaiter à tous les lecteurs de MDLP une année 2008 pleine de nouvelles expériences, de passion et d’images.

    Fuji S5 Pro + 60mm F/2.8 Macro AFD Nikkor – 800 ISO – 1/30 sec à F/3.5

    Bien à vous

    Bruno Calendini


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  • Et la lumière fut...

    9 décembre 2007, par Bruno Calendini


    La ville de Lyon organise sa « Fête des lumières » pour la 9e année. Version laïcisée d’une tradition religieuse existant depuis plus de 150 ans, qui consiste à célébrer la Vierge Marie par une scénographie lumineuse exceptionnelle. Cet évènement, unique en Europe, doit accueillir au total quatre millions de personnes peu découragées par une météo froide et pluvieuse.Ça sent le bain de foule et la bousculade. J’ai choisi de « photographier light » sans pied ni monopode. J’ai aussi remisé mes lourds et volumineux sacs à dos au placard, au profit d’un sac banane contenant le Fuji S5 Pro, un flash SB 800, quelques cartes mémoire, un jeu de piles de rechange et un objectif 17-55 mm f/2.8, équipé de son pare soleil (ce dernier me servira surtout à éviter la pluie sur la lentille). Tenue chaude et imperméable de rigueur, une petite lampe frontale dans la poche souvent utile en reportage de nuit et me voici prêt pour une déambulation photographique dans Lyon by night.

    Pour commencer, je décide de rechercher un angle permettant de photographier la foule venue nombreuse, Place Bellecourt, j’obtiens cet angle du haut de la grande roue. Pour éviter le flou de bougé je monte à 800 ISO, j’attends que la roue s’arrête de tourner et je me cale sur la rambarde de la nacelle. Fuji S5 Pro, 17-55mm Nikkor f/2.8, ouverture 2.8 - 1/10e de sec. en jpg qualité maxi.

    Détail de l’image à 100 % (représentant la partie encadrée en rouge sur la première photo) permettant d’apprécier le grain à 800 ISO.

    La même place, vue du pied de « la bulle ». Cette fois ci, je désire mettre l’accent sur le décor en évitant la foule (en reflet dans la bulle, la grande roue d’où j’ai réalisé l’image précédente). Toujours en 800 ISO, je suis au 1/13e de sec à main levé pour une focale de 30mm (équ. 45 mm en 24x36). Le S5 pro n’a pas de stabilisateur et l’optique utilisée non plus. On s’aperçoit ici qu’un boîtier offrant une très bonne prise en main permet d’être stable et net, même sans appui, en dessous des vitesses théoriquement recommandées.

    Même constat pour cette façade d’église servant de mur de projection, photographiée à 400 ISO et 0,5 sec f/2,8, en appui contre un feu tricolore situé de l’autre côté de la rue.

    Le Fuji S5 Pro propose un mode flash dit « REAR », qui autorise l’usage du flash en pose longue et synchronise l’éclair sur le second rideau. Sur cette image, la jeune fille traverse un champ de cubes lumineux. Je la suis obturateur ouvert (d’où les traînées lumineuses) et le flash l’expose juste avant fermeture de l’obturateur.

    Une autre application de la pose longue en REAR, à 100 ISO : Pendant 2,2 secondes, les torches virevoltent et je maintiens mon cadrage jusqu ‘au départ du flash qui fige l’ensemble de la scène.

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  • Madagascar, la Rouge

    24 novembre 2007, par Bruno Calendini


    Je rentre de Madagascar où j’ai été missionné pour tester un boîtier de présérie qui sera prochainement dans le commerce. Je suis parti d’Antananarivo avec un sac rempli de reflexs et d’optiques, dans lequel j’ai fait une petite place au Fuji S5 Pro, monté d’un Nikkor AF-S 17-55mm F/2.8. Après 3 jours de reportage j’atteints le pays Zafirmaniry. L’endroit est hors des circuits touristiques classiques et durant 2 jours de marche, je pars à la rencontre des habitants isolés et très démunis de ces montagnes magnifiques. Au détour d’un chemin, je croise un enfant qui ramasse des hannetons et les entasse dans une bouteille en plastique. Une fois grillés, ils viendront enrichir en protéines le bol de riz quotidien. Malgré une approche « toute en douceur », l’enfant a peur du « wazaha » (l’étranger à peau blanche). Après quelques paroles et quelques sourires rassurants, je parviens finalement à le faire poser main ouverte afin qu’il me dévoile son trésor.

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    Au fil de mes reportages, j’ai pris l’habitude d’emporter quelques petits cadeaux que j’offre aux personnes qui m’accordent un peu de leur temps pour faire mes photos. A Madagascar, les savons, échantillons de parfums et autres babioles rencontrent un franc succès. Pour les enfants, j’évite les bonbons qui carient les dents. Je leur préfère les stylos dont ils manquent cruellement dans les écoles et qui s’achètent facilement par boîtes de 50

    7 jours plus tard j’arrive à Tuléar. Ce sera une courte étape vers Anakao, un village de pêcheur où j’ai bon espoir de faire quelques images de vie quotidienne. Arrivé au bout d’une piste qui se perd en bord de mer, un bateau m’attend pour 2 heures de traversée. Là, on me fait comprendre que je dois rejoindre l’embarcation qui mouille au large sur une minuscule charrette à moitié immergée, tirée par 2 zébus … dépaysant !

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    Alors que la charrette s’avance vers le large, tirée par 2 pauvres bêtes malmenées par leur propriétaire, je profite de la plus courte focale de mon zoom (17mm /équivalent à un 25,5mm en 24x36) pour tenter de garder un souvenir de ce moment pittoresque.

    Nous progressons vers le bateau quand mon attention est attirée par un éclat de rire. Une gamine s’est accrochée à l’arrière de la charrette et joue à se faire traîner. Son visage hilare est dans l’ombre, le contraste de la scène va être compliqué à gérer pour la cellule et l’enfant ne tiendra pas longtemps dans cette position. Très rapidement, le Fuji est sous tension, prêt à déclencher, et je décide d’éjecter le flash intégré pour déboucher la zone ombragée (le flash intégré du S5 Pro (NG 12/ 100 ISO) offre aussi l’avantage de couvrir le grand angle jusqu’au 24mm). Lorsque je déclenche, le flash produit une série ultra rapide et invisible de pré- éclairs qui permet à la cellule d’analyser la façon dont la scène renvoi la lumière. Quand l’éclair principal part, le dosage flash/lumière ambiante est parfait.

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    Avec le flash intégré, la vitesse maxi de synchronisation du flash est bloquée au 1/250e de sec. En cas de forte luminosité, le diaphragme doit donc être suffisamment fermé pour ne pas excéder ce temps de pose sous peine de surexposition mais suffisamment ouvert pour que l’éclair porte jusqu’au sujet. Une petite gymnastique entre temps de pose et distance de portée du flash (gérée par le diaphragme) qui demande un peu de pratique mais qui rend de grands services !

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  • Auto Promo

    2 novembre 2007, par Bruno Calendini


    J’ai été invité par la Ville de Rennes à exposer pour les 31e Rencontres photographiques.Jusqu’au 9 novembre, 35 de mes photographies sont présentées dans la belle salle du péristyle sud de l’Hôtel de ville, ancien bâtiment situé aux abords immédiats d’une grande place très fréquentée du centre ville.

    A l’origine de cette invitation, la société Photographique de Rennes m’a réservé un accueil des plus sympathique, suivi d’une soirée d’échanges riches et passionnés avec ses adhérents.Le S5 Pro m’a permis de réaliser quelques clichés souvenirs de cette exposition, et m’a donné au passage, l’occasion d’approfondir sa gestion du bruit en haute sensibilité :

    Un coin de la salle d’exposition, photo prise sans flash, à 800 iso en jpg (courbe de niveaux et accentuation simple réalisée sous Photoshop). La particularité du portrait du lion (pilier de gauche), réside dans la présence du véhicule depuis lequel j’ai pris cette photographie, qui se reflète dans les yeux de l’animal.

    Voici le détail agrandi de la photo ci-dessus (cadre rouge), qui permet de se rendre compte du bruit du fichier en taille réelle des pixels. Sur cette image faite avec le S5 Pro à plusieurs mètres du tirage, on distingue encore assez clairement le 4x4 dans la pupille du lion et le bruit est bien contenu.

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  • La vie de château

    29 octobre 2007, par Bruno Calendini


    Le château est niché au cœur des Gorges du Tarn, au pied de superbes falaises qui plongent dans des eaux couleur émeraude.

    Je suis en reportage dans un site absolument magnifique, le Château de la Caze. Le gérant des lieux possède déjà une belle photothèque mais il désire d’autres images. 2 axes l’intéressent en particulier : faire ressortir l’ambiance et l’atmosphère qui règnent dans le château, et obtenir des clichés de quelques pièces compliquées à photographier, notamment certaines petites salles de bain rondes, situées dans les donjons. En découvrant ces salles de bains, je constate que seul un fish-eye (nous ferons abstraction de la déformation – c’est un parti pris) peut me permettre de les montrer dans leur quasi intégralité. J’opte donc pour un 10,5mm f/2,8 Nikon. Avec cette optique, la profondeur de champ est déjà considérable dès la pleine ouverture. Pour assurer, je ferme à f/5,6. Le manque de place m’interdit l’usage du pied. Accroupi dos au mur, je me cale et m’immobilise pour déclencher au 1/4 de seconde en ajoutant un éclair de flash que je dirige dans mon dos pour un éclairage indirect plus doux.

    Un 10,5mm, équivalent à un 16mm en 24x36, exige en théorie une vitesse avoisinant le 15e de seconde pour éviter le flou de bouger. Cependant, bien calé et en apnée, il est possible d’obtenir une netteté parfaite à 2 ou 3 vitesses en dessous, même sans stabilisateur.

    Dès mon arrivée au château, j’ai pris le parti de régler le D-range (dynamique du capteur) à 400%, son maximum, pensant qu’entre les coins sombres des couloirs aux lumières tamisées et les rayons de soleil qui percent à travers de petites ouvertures, les contrastes allaient être particulièrement sensibles à gérer. Je cherche maintenant une situation dans laquelle le capteur va pouvoir s’exprimer. Je choisis un magnifique escalier qui accède aux chambres et dont les marches sont polies par les innombrables pieds qui les ont gravies depuis 5 siècles. Au sommet de l’escalier, la lumière du jour entre par une petite fenêtre. Je suis allongé à même le sol au milieu du hall d’entrée et je cale mon boîtier en appui sur la première marche de l’escalier. Je pense que je fais un peu tache dans le décor, allongé en treillis au pied de l’élégante clientèle qui me jette des regards circonspects, mais je suis tellement affairé à ma tâche que personne ne juge bon de me le faire remarquer ;)

    Le contraste entre l’escalier, très faiblement baigné par la lumière ambiante et le palier sous la fenêtre et énorme. Une situation où la dynamique du capteur prend toute sa dimension.

    Je passe à la salle de restaurant, un espace feutrée qui respire la grande cuisine. Je choisis de me mettre dans la peau du client pour faire une image avec très peu de profondeur de champ et un cadrage penché dont la diagonale suit le sens de la lecture et donne une touche de dynamisme.

    La salle est éclairée avec des lampes tungstène et des bougies, tandis que la lumière du jour beaucoup plus froide rentre par les fenêtres. La balance des blancs automatique montre ses limites en me donnant une forte dominante d’un rose peu esthétique. Voila un des rares cas ou je passe en balance manuelle et où je brackette dans les degrés kelvins pour trouver la température de couleur qui me convient.

    Photographie réalisée avec un 60mm f/2,8 macro à f/11 sur trepied. C’est la situation type où le testeur de profondeur de champ, trop souvent absent sur des boîtiers de gamme inférieure, permet de doser « au quart de poil » la zone de netteté, afin de garder une bonne lisibilité du sujet tout en induisant l’effet « vaporeux » obtenu avec une faible profondeur de champ.

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  • Le brame du cerf

    18 octobre 2007, par Bruno Calendini


    Sous bois aux couleurs d’automne, repère de l’animal le plus majestueux de nos forêts.

    Un ami photographe m’a initié il y a peu à un grand évènement de la vie sauvage française : le brame du cerf. Cet expert en matière d’approche m’a prouvé à quel point la discrétion est primordiale pour photographier un cerf en plein jour et à quelques mètres, sans le déranger et sans l’effrayer ni par le bruit, ni par l’odeur (c’est une période pendant laquelle il convient de se montrer prudent, car l’animal peut s’avérer « chatouilleux » comme le montre cette vidéo :

    Cette année, Salon de la Photo oblige, j’étais à Paris pendant le brame. Dès mon retour en province, j’ai sauté sur mon sac photo et je suis parti à la recherche du grand mammifère dans les forêts cévenoles, où je pensais avoir des chances de surprendre le maître des lieux entouré de ses biches.

    Empreinte dans le sol

    Après 1 heure de prospection, je découvris les premiers indices : traces, souilles, déjections, frottis, … tout semblait indiquer que les animaux étaient présents, mais aucune activité ne me permettait de les localiser précisément.

    Signe de présence de cervidés : l’écorce arrachée indique qu’un animal a frotté ses cornes sur le tronc. Au sol, le tapis de feuilles mortes rend l’approche difficile.

    A la tombée de la nuit, alors que je n’avais croisé rien d’autre qu’un lièvre, la chance finit par me sourire. Un beau male passa au petit trot à une quinzaine de mètres sur ma gauche en longeant l’arrête de la colline. Impossible de tenter autre chose qu’un filé, réalisé au 15e de seconde avec un 70-200 f/2.8 équipé d’un multiplicateur x 1,4.

    Je fus pourtant contraint de me rendre à l’évidence : la période la plus intéressante pour photographier le brame était bel et bien terminée. Je me contentai donc de cette dernière opportunité et je me résignai à remettre ce rendez-vous à la saison prochaine.


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  • Une étape africaine

    30 septembre 2007, par Bruno Calendini


    Je viens de passer 3 semaines en commande en Afrique de l’est. Le Fuji S5 Pro m’accompagne désormais partout. Ce reportage a été l’occasion de confronter la tropicalisation du boîtier à des conditions très poussiéreuses et à des températures extrêmes. Des plaines arides du Tarangire (+42° C) au sommet du Kilimandjaro (- 15° C), le S5 Pro a encaissé les écarts thermiques et les brutalités du voyage sans broncher.

    Barafu Camp / 4600 mètres : L’air est surchargé d’humidité. Pluie, neige, brouillard et froid. A l’aide d’une petite serviette éponge que je garde dans la poche, j’essuie régulièrement le boîtier et la lentille sur lesquels perlent de grosses gouttes.

    En safari, l’appareil équipé d’un objectif Nikon AF 80-400mm f/4,5- 5,6 VR a passé de longues journées sur le toit du 4x4, niché au creux d’un beanbag et exposé aux rudes conditions locales.

    Ce couple boîtier- objectif très intéressant en photo animalière (équivalent à un 120-600 mm en 24x36) permet de profiter d’une grande latitude de cadrage sans avoir à changer d’optique (dommage que cet objectif ne possède pas une motorisation intégrée). Au-delà de l’intérêt pratique d’un « objectif à tout faire », laisser un zoom à demeure est aussi la meilleure façon d’éviter les impuretés sur le capteur. À noter que le Fuji S5 Pro n’est pas stabilisé ce qui peut poser problème avec des longues focales. Il dispose cependant du très complet parc d’objectifs Nikon, dans lequel figure la gamme « VR » stabilisée dont le 80-400mm f/4,5- 5,6 fait partie.

    Eléphants, buffles, léopards, rhinos, guépards, lions, … j’ai croisé les plus illustres habitants de la savane pendant ce reportage. L’occasion de réaliser de nouveaux portraits animaliers dans la lignée de mon travail sur la faune africaine (www.vision-sauvage.com).

    La 2eme optique choisie et emportée pour équiper le Fuji S5 Pro lors de ce reportage fut un Nikon AF-S 12-24 mm f/4 DX. Encore un très bon couple objectif- boîtier : le zoom grand angle permet de s’immiscer au plus près de la population, comme dans cette petite école perdue au milieu du bush tanzanien.

    Les 2 images ci-dessus ont été réalisées en format Raw, développées et basculées en noir et blanc avec le logiciel Fuji Hyper Utility 3.







Podcast
Déclencheur est le lien entre la passion pour la photo de Benoît Marchal et son enthousiasme pour le Web 2.0. MDLP*(Monde De La Photo) est heureux d’accueillir Benoît, l’auteur de ce podcast très réussi et plein de bon sens.
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