Le quarante-deuxième album édité par Reporters Sans Frontières est consacré à travail récent du photographe italien de l’agence Magnum sur les immigrés mexicains aux États-Unis.
Le rêve américain vu par Paolo Pellegrin prend forcément un virage monochrome. Les cents images du photographe italien publiée dans ce nouvel album de Reporter Sans Frontières sont extraites d’un travail en cours, intitulé Postcards from America. Membre de Magnum Photo depuis 2005, Pellegrin mène ce projet de front avec quatre autre photographes de l’agence : Jim Goldberg, Alec Soth, Susan Meiselas et Mikhael Subotzky.
Une famille dans le quartier de Crescent à Rochester. Rochester, état de New York. États-Unis, 2012. Photo : Paolo Pellegrin/Magnum Photos/Postcards from America
Paolo Pellegrin, lauréat de dix World Press Photo (il n’a cependant jamais obtenu le World Press Photo of the Year jusque-là) est connu pour ses travaux au long cours. D’El Paso à Rochester dans la banlieue de New York en passant par Miami, il livre une vision inquiétante de la société américaine, en allant à la rencontre des laissés pour compte. Résidant lui-même à New York (ainsi qu’à Londres), il se dit choqué par la séparation culturelle et les tensions raciales entre les communautés.
Des hommes attendent dans l’entrée des locaux de la police de Miami où les suspects qui ont été arrêtés seront entendus. Miami, Floride. États-Unis, 2012. Photo : Paolo Pellegrin/Magnum Photos/Postcards from America
Ainsi que par la prolifération d’armes à feu et de la surveillance à outrance, dont il a pu témoigner en patrouillant auprès de policiers. Présentés façon livre au format à l’italienne, les clichés impressionnent par leur force documentaire. À l’instar de William Eugene Smith ou Stanley Greene, Pellegrin attache une grande importance à la dimension artistique de son œuvre en noir et blanc.
Les membres de Reporters Sans Frontières ne sont pas passés inaperçus, hier, vendredi 3 mai, journée internationale pour la liberté de la presse. Ils ont placardé dans Paris des affiches à l’effigie de chefs d’États où les droits de l’homme – et donc de la presse – sont particulièrement mis à mal. On pouvait voir Mahmoud Ahmadinejad, Vladimir Poutine ou encore Bachar Al-Assad, présidents respectifs de l’Iran, de la Russie et de la Syrie, adresser un bras ou doigt d’honneur sur un photomontage au message on ne peut plus explicite… Le président de l’association, Christophe Deloire, a justifié cette campagne en ces termes : « Ces prédateurs de la liberté de l’information sont responsables des pires exactions contre les médias et leurs représentants. Leurs actions sont de plus en plus efficaces : 2012 a été une année historiquement violente pour les acteurs de l’information. »
Ce quarante-deuxième album de Reporters Sans Frontières compte 156 pages et coûte 9,90 €. L’intégralité des recettes sera reversée à l’association.
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Messages
1. 100 photos de Pellegrin pour la liberté de la presse, 4 mai 2013, 09:51
Une "vision inquiétante" ou une visison réaliste ? Il est sain que des photographes s’impliquent et nous montrent le vrai visage de ce qu’est une économie sauvage et dérégulée et ce qu’elle peut avoi’r de destructeur sur les "laissés pour compte"..... Un livre a acheter !
1. 100 photos de Pellegrin pour la liberté de la presse, 4 mai 2013, 22:01
J’achète régulièrement les parutions mais quand celles-ci ne me touchent pas, je m’abstiens.
Celle-ci ne me séduit pas - ni sur le plan de l’image - ni sur le contenu...
Je suis plus sensible au mode de fonctionnement d’un Bruno Barbey qui propose une autre écriture pour découvrir l’autre.
Parler d’autrui sans misérabilisme et sans s’appuyer sur une tendance me semble plus constructif pour l’avenir.
2. 100 photos de Pellegrin pour la liberté de la presse, 5 mai 2013, 06:46, par chris
Drogue prostitution guerres et souffrances humaines c’est toujours la même recette depuis W klein et le festival de Perpignan sur la photo de reportage, à moins d’être un peu maso mais à force ça fatigue.Essayons de positiver sinon c’est la fin en noir et blanc c’est encore pire.
3. 100 photos de Pellegrin pour la liberté de la presse, 9 mai 2013, 21:15, par sbeau
Voila pourquoi j’aime JP Pernault sur la UNE.
Aujourd’hui on ne montre que l’horreur, le glauque, a quand un photographe du bonheur et de la joie.
Allez les photo reporters, a quand une série sur les nains nécro zoophiles roumains ?