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ACDSee Photo Studio 2018 : le début d’une nouvelle ère ?

Materiel
30/08/2017 | LAURENT KATZ

Pour la nouvelle édition de son logiciel phare, ACDSee ne s’est pas contentée de lui affecter une dénomination plus explicite. Elle lui ajoute quelques solides fonctions et l’ouvre à la synchronisation des photos prises avec son téléphone portable.

Il y a toujours mieux à faire et plus à apporter. Tel est le credo des éditeurs qui assurent des mises à jour plus ou moins majeures, à une fréquence au minimum annuelle. ACDSee est de ceux-là, faisant aussi évoluer régulièrement la prise en charge des fichiers Raw. Pas à un rythme aussi endiablé qu’Adobe ou DxO, mais d’une manière plus soutenue qu’il y a quelques années. La version 2018 se manifeste toujours sous la forme d’un trio. Une version standard ignore, le Raw, une version Pro qui les prend en charge dans un module de développement avec corrections optiques et une multitude d’ajustements (avec des égaliseurs de luminosité et de couleurs à respectivement neuf et huit bandes) incluant des effets, enrichis cette année par l’ajout de grain, calculé et non inspiré de ce qu’offre un film argentique.

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La commande Ajout de grain apparaît dans les modules Développer et Editer (cliquer pour agrandir).
(photo LK)

Le mode Éditer est complété par la fonction Liquify, l’équivalent de Fluidité de Photoshop, qui consiste à déplacer les pixels dans l’image. Pour affiner une silhouette, agrandir un détail, caricaturer un portrait ou obtenir un effet surprenant. Trois types de brosses sont proposés : déplacement, contraction et expansion, plus une gomme de restauration.

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La fonction Liquify a donné du muscle, ouvert les yeux et agrandi la bouche de à cette statuette égyptienne du Musée du Louvre (cliquer pour agrandir).
(photo LK)
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Le mode de sélection Pixel Targeting crée un masque selon les couleurs, visible dans la boîte de dialogue (cliquer pour agrandir).
(photo LK)

Je me suis toujours étonné que la sélection polygonale, un mode très basique, soit absente. Ce manque est enfin comblé et reste maintenant l’étape supérieure, la sélection vectorielle pour coller au contour d’une zone à l’aide des mêmes courbes mathématiques popularisées par Illustrator, les courbes de Bézier. Un autre mode de masquage/sélection fait son apparition : par plage de couleurs (huit en tout) ou de niveaux de luminosité (5), voir par sélection des tons chairs, tout cela combinable, pour plus de précision.

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L’effacement intelligent s’appuie sur une brosse peignant les pixels à éliminer au profit d’une reconstruction de l’arrière-plan. Le résultat en vignette.
(photo LK)

ACDSee rend plus conviviale l’application d’une Action (script automatisant un traitement, à l’image de ce que propose Photoshop) en introduisant une visionneuse d’actions qui présente, sous la forme d’une planche-index, l’application de l’ensemble des actions d’un type donné (celles fournies en standard ou mises en place par l’utilisateur) à la photo en cours. Cette amélioration est prolongée par une évolution de l’affichage des mots-clés et par des raccourcis-clavier plus nombreux. Dans un même registre productiviste, la procédure d’importation des photos se souvient de celles qui ont déjà été traitées, afin d’éviter les doublons si la carte mémoire contient des clichés qui n’ont pas été effacés.

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A gauche, les paramètres de l’application ACDSee Mobile Sync sous iOS plus nombreux que sous Android, au centre, un transfert en cours, à droite, les données de l’image sous iOS seulement - Exif, GPS et IPTC (cliquer pour agrandir).

Le dernier « morceau » d’importance de cette version 2018 est la synchronisation des photos du téléphone, par une nouvelle app ACDSee Mobile Sync pour Android et iOS, qui vient compléter ACDSee Pro et ACDSee Camera Pro (les deux sous iOS seulement). Elle assure le transfert des photos, en totalité ou sélectionnées, de la photothèque du téléphone vers la version bureau, à condition que les deux appareils soient sur le même réseau Ethernet. Une précision d’importance, car rien ne se passe en connexion Données (3G, 4G…). La solution est plus simple que ce que propose Adobe avec Lightroom Mobile. Pourtant, ACDSee dispose d’un nuage où des proxies des photos originales, émanant du PC, pourraient être stockées afin d’assurer un visionnage nomade. Et l’éditeur déclare n’avoir pas de projets en ce sens « dans l’immédiat ».

La version Pro ne dispose pas des calques (photomontage et ajustement) et des atouts qui en découlent, comme la gestion de la transparence. ACDSee Photo Studio Standard vaut 59,99 $, la version Pro 99,99 $ et l’Ultimate pointe à 149,99 $. Une version d’évaluation valable trente jours est téléchargeable ici. Entre fin septembre et début octobre, les versions françaises seront proposées pour respectivement 68,99 €, 114,99 € et 171,99 €. En ce qui concerne la version bêta sous macOS, ACDsee Photo Studio 4 rien de définitif en matière de fonctionnalités, de disponibilité et de prix, voire de version française. Paroles d’éditeur !

- Le site américain d’ACDSee
- Le site français d’ACDSee
- Le site du distributeur français Avanquest

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