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AUTOFOCUS, CADENCE, MESURE DE LUMIÈRE, BALANCE DES BLANCS

technique
18/06/2007 | Jean-François Vibert


©Jean-François VIBERT / www.actionreporter.com

Si certains professionnels apprécient d’effectuer une mesure de lumière manuelle pour certain sujets (qui garantit la même exposition sur une série d’images), j’ai personnellement une grande confiance dans l’appareil… Et je ne sors quasiment jamais de la mesure multizone standard (quitte à ajuster un peu mes images en post-traitement). Certes, on peut se prendre la tête un peu plus que ça, mais je n’en vois pas bien l’intérêt.

c’est la fameuse théorie « exposer à droite »

N’appliquez pas de correction systématique d’exposition de -1/3 d-IL (certains photographes shootant en Jpeg ont cette habitude pour préserver les hautes lumières). Car sur fond de ciel bleu, vous risquez plutôt la sous-exposition que l’inverse. D’ailleurs, si vous shootez en Raw ce serait une grossière erreur, car dans ce format, il est plus facile de rattraper des images sur-exposées que sous-exposées (c’est la fameuse théorie « exposer à droite »).

En ce qui concerne la balance des blancs, le meeting aérien est l’occasion ou jamais de choisir un réglage « lumière du jour » qui garantit une parfaite continuité des images entre elles quel que soit le cadrage. Alors qu’en balance des blancs automatique, parfois l’appareil peut se faire piéger… Pensez juste à vérifier dans quel mode vous êtes resté, avant de visiter l’intérieur des hangars ! Encore une fois, si vous shootez en Raw, les erreurs de balance des blancs sont sans conséquences, puisqu’elles peuvent être ajustées par la suite.

Pour le réglage de la cadence moteur, c’est évidemment la cadence maximale qui s’impose (5 im/s est pas mal). Je déclenche par courtes rafales de 3 à 6 images (rarement plus), il n’est pas rare que sur une rafale, certaines images soient plus nettes que d’autres.

Le mode autofocus conseillé pour suivre des avions en plein ciel est plutôt le mode suivi (appelé Servo chez Canon, Continue chez Nikon), puisque que la distance au sujet a beaucoup de chance d’être variable. Mieux vaut également laisser tous les collimateurs activés pour une meilleure détectivité. Sauf si vous désirez composer votre image avec une zone d’espace vide en avant de l’avion (ce qui est plus joli). Dans ce cas, utilisez les capteurs décentrés. Signalons à ce propos que la capacité de grouper les collimateurs par quatre avec certains boîtiers Nikon (D200 notamment), qui est extrêmement avantageuse lorsqu’il s’agira de les piloter rapidement avec le joypad situé à l’arrière du boîtier. Quand au récent EOS 1D Mark III professionnel, il dispose de collimateurs invisibles entre les collimateurs visibles, ce qui revient un peu au même.


©Jean-François VIBERT / www.actionreporter.com

J’ai suivi le meeting de la Ferté, équipé des 70-200 mm f/2.8 stabilisés Canon et Nikon, montés respectivement sur des Canon EOS 20D, EOS 5D et Nikon D200. Ce dernier s’en est le mieux sorti du point de vue de l’autofocus, ce qui est normal vu son positionnement. Les collimateurs de l’EOS 5D sont trop regroupés au centre pour ce genre d’exercice (ils n’ont pas évolué par rapport au 20D, alors que la surface sensible s’est agrandie). Cet boîtier conçu plutôt pour le portrait, le paysage, le studio est donc moyennement adapté à ce genre d’images, sa cadence est de plus limitée à 3 im/s. Quant à l’EOS 20D, il accuse déjà son âge (sorti en août 2004). S’il partage avec le D200 (sorti en novembre 05) une cadence de 5 im/s, son autofocus est moins performant. Un EOS 30D (sorti en février 2006) s’en serait mieux tiré je suppose.

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