Comme tous les ans, le grand raout qu’organise Adobe à l’intention des développeurs et des créateurs se tient du 2 au 4 novembre à San Diego. Plus de 10 000 participants sont attendus pour découvrir les prochaines évolutions de la Creative Suite. En voici quelques-unes.
Dans une présentation préliminaire destinée à la presse Adobe met en avant les tendances animant la créativité numérique : la 3D et la réalité virtuelle, la diffusion d’un même contenu sur des écrans aussi différents que ceux d’un téléphone ou d’un téléviseur 4K/UHD. Et la vitesse d’exécution qui doit accompagner la conception et la diffusion. Cela définit des tendances qui se retrouvent dans les évolutions de la suite Adobe et font l’objet des prochaines mises à jour logicielles, qui concernent peu le compartiment retouche de la photo, mais plus les techniques d’animation, de création tridimensionnelle et de travail collaboratif. Pour ce dernier aspect, Adobe se dirige vers le travail à plusieurs sur le même projet et en temps réel, avec la faculté de démarrer sur un ordinateur de bureau et de poursuivre sur un terminal mobile avec le maintien de la haute définition. Ce qui se retrouve dans l’application XD (eXperience Design) servant à prototyper des sites Web et des applications mobiles. La bêta montrée gère les calques et les symboles. La modification d’un symbole dans un design sera répercuté dans les ceux qui l’utilisent. Des versions iOS, Android et Windows 10/UWP (Universal Windows Platform) sont annoncées. L’aspect collaboratif se manifeste par l’édition partagée et l’affichage de la liste des membres actifs à un instant donné. Un historique des versions est maintenu et une gestion des droits permet de limiter l’intervention de certains, des clients par exemple, à la visualisation et au commentaire.
La nouvelle application Felix (une bêta sera diffusée d’ici la fin de l’année) vise à ouvrir la 3D au plus grand nombre, sans expertise puisque c’est dans Adobe Stock que se trouvent des modèles d’objets tridimensionnels, de matériaux et de lumières. Qu’il suffira de combiner et d’éditer avec un rendu en temps réel. L’inclusion d’une photo ou d’un dessin en arrière-plan et le passage du résultat dans Photoshop montre que la création d’images photoréalistes combinant des éléments 2D et 3D n’est plus forcément une affaire de spécialistes. D’autant que des fonctions d’apprentissage seront employées pour redresser l’horizon ou encore parfaire l’éclairage.
L’application web Adobe Spark, qui sert à raconter une histoire avec du texte, des images, des icônes et des vidéos, dans un but commercial, informatif, culturel ou simplement narratif, est disponible pour tous. Mais les membres du Creative Cloud pourront remplacer les références à Adobe par leurs propres identifiants.
En vidéo, l’animation de personnages dans CH (Character Animator) va gagner en rapidité, un flux de travail par équipe sera implanté (Premiere Pro, After Effects et Prelude) et la publication sera optimisée vers les médias sociaux dans Premiere. Le moteur de rendu 3D d’AE est nouveau, avec une accélération pouvant atteindre les 20x indique Adobe.
Si Photoshop ne gagne pas de fonctions spectaculaires, il intègrera une fonction de recherche universelle portant sur Adobe Stock, les polices de caractères, les tutoriels. Plus une recherche visuelle dans Adobe Stock : il suffira de montrer une photo et l’algorithme restituera les images similaires. Adobe Stock, justement, s’enrichit de polices, de matériaux et de lumières pour habiller les modèles 3D eux aussi introduits, de gabarits. Et le portail pour que chacun puisse vendre ses œuvres sur Stock sera officialisé. Engin, les applications mobiles passent toutes sous Android.