Depuis le Creative Cloud et ses formules d’abonnement, Photoshop CC évolue sans cesse, avec quelques étapes marquantes comme celles mises en avant annuellement à chaque Adobe Max. Pour l’édition 2019 du raout Adobe, sont introduits la sélection intelligente et un nouveau format PSD.
Avant toute chose, sachez qu’inéluctablement, Photoshop se dirige vers une compatibilité exclusive avec Windows 10 (version 1809 d’octobre 2018 à ce jour), même si Windows 7 SP1-64 bits, est admis. Pour la version 8.1 passez votre chemin. Côté macOS, c’est à partir de la 10.13 que cela fonctionne, avec les versions High Sierra, Mojave et Catalina.
Jusqu’alors, le Creative Cloud stockait différents documents, par exemple le PSD dans son format natif. La multiplication d’applications mobiles, comme Photoshop pour iPad ou le nouveau logiciel de dessin Fresco, a poussé Adobe à développer le PSDC (C comme cloud), avec des propriétés facilitant sa circulation entre les équipements et les applications, avec une synchronisation transparente. Plus la faculté de travailler quand le document est hors-ligne, avec une mise à jour automatique quand la connexion Internet est établie.
La fonction la plus « spectaculaire » est la sélection automatique d’objets ou de sujets, fondée sur l’analyse du contenu. La commande est assez souple pour proposer une sélection simple, ou multiple, en mode automatique ou par délimitation d’une zone spécifique, Photoshop CC se chargeant d’identifier ce qu’il considère comme un objet significatif. Cela marche-t-il ? Oui et non. Il faut aujourd’hui, au stade où en est l’IA, considérer que c’est un outil qui fera souvent gagner du temps, mais qui demande aussi à être prolongé avec les outils manuels pour délimiter parfaitement les contours de l’objet, qui ne sont aujourd’hui pas toujours optimaux à l’issue de la commande.
La gestion des éléments prédéfinis bénéficie de nouvelles palettes de choix, pour les dégradés, les formes et les textures. Des groupes peuvent être constitués par cliquer-glisser. Un rendu en temps réel est aussi proposé dans la zone de prévisualisation lorsque les prédéfinitions sont parcourues.
La commande de transformation est modifiée (comme pour les palettes d’éléments prédéfinis, Adobe propose de conserver l’ancien mode, pour ceux qui ne veulent pas changer leurs habitudes dans l’immédiat). Par défaut, sans que la touche Shift soit sollicitée, il est possible d’agir sur tous les calques, cette touche servant alors à basculer entre le maintien ou non du ratio hauteur /largeur. Autre commande de transformation, Déformation, plus pour les créatifs que les photographes retoucheurs, laisse définir sa propre grille de déformation et ajouter des points de contrôle, que l’on peut déplacer en groupe.
L’ergonomie est toujours perfectible. Dans cette optique, le panneau Propriétés relatif au document, aux calques de pixels et aux caractères affiche plus d’informations et propose plus de commandes. Adobe apporte quantité d’améliorations secondaires. Par exemple, pour affiner le remplissage automatique en fonction du contenu, il est proposé de laisser Photoshop CC agir comme avant, ou alors de privilégier une zone spécifique, définie par un rectangle ou le passage d’un pinceau, pour lui indiquer les pixels sources servant à reconstituer ce qui est manquant. Ailleurs, dans les ajustements Luminosité/Contraste et Courbes, les calculs sous-jacents sont effectués en 32 bits, pour tenir compte des images HDR. On constate que Photoshop reste indiqué comme étant l’édition 2019. Alors que 2020, c’est dans moins de deux mois…