A la réunion annuelle organisée par Adobe à Las Vegas, les annonces concernant la photographie ont été nombreuses. Bridge, Photoshop CC, Photoshop pour iPad, Lightroom, Lightroom Mobile et Photoshop Express ont fait l’objet d’évolutions significatives. Nous commençons par Bridge et Camera Raw.
Dans la galaxie Adobe, entre Lightroom et Photoshop, Bridge, à l’origine une simple visionneuse, est souvent ignoré. C’est pourtant un logiciel capable de gérer un flux de travail, avec des dialogues d’importation et d’exportation, des commandes d’organisation et de visionnage, des fonctions de dématriçage et de retouche via Camera Raw. Et pour préparer 2022 il s’enrichit d’une section d’automatisation Workflow. Pas aussi puissante que les scripts de Photoshop, mais pas négligeable. Elle concerne la phase d’exportation du flux de travail et en propose une automatisation mêlant visuel et paramètres ; ces derniers concernant l’affectation de métadonnées, le changement de nom et de format de fichier, le redimensionnement pour créer des Workflow personnalisés, affichés dans une liste. Pour les appliquer à une image, il suffit de faire glisser des photos sélectionnées sur l’un des Workflow présents dans la liste, ou d’appeler le menu contextuel relatif à la sélection.
L’autre nouveauté est la prise en charge d’Adobe Camera Raw 14. Qui propose enfin, une palette listant les masques appliqués, offre une gestion affinée des réglages locaux, assistés par deux nouveaux outils : la sélection du ciel et des sujets. La réalisation, fondée depuis le lancement sur des épingles matérialisant le masquage et qui défiait la raison ergonomique, repose sur une palette qui fait plus que gérer les masques un à un.
Chaque masque est possiblement la combinaison de plusieurs outils de masquage. Ainsi, il est possible de créer un masque reposant sur une plage de couleurs, puis de le modifier par le pinceau. Pareil pour la sélection automatique du ciel ou d’un sujet (pas aussi souple que celle du nouveau Photoshop), que le choix d’une plage de luminosités ou l’action de la brosse peuvent modifier. Tout est renommable et combinable en mode Ajout ou Soustraction.
Un vrai coup de maître qui essaime également dans la galaxie Lightroom, en version ordinateur ou mobile, ainsi que dans Photoshop iPad. Un autre masquage existe, fondé sur la carte de profondeur, pour choisir les zones selon leur distance. Une information qui est par exemple capturée sur certains iPhone récents. De nouveaux Raw sont traités, ceux émanant de l’iPad Mini (6e génération), des différents capteurs du Canon EOS R3, du Fujifilm X-T30 II, du Nikon Z9, du Sony ZV-E10 et des téléphones Moto G Power (2021), Apple iPhone 13, Sony Xperia 1 III et 5 III, Xiaomi Mi 11.
Enfin, huit ensembles de rendus sont ajoutés, ainsi qu’un curseur (en version préliminaire) pour en moduler l’intensité.