Un peu moins de deux ans après la mouture CS5, Adobe officialise la version CS6. Sous la forme d’une bêta version publique, comme pour Lightroom. Une première pour le logiciel phare de l’imagerie numérique
Voilà, tout un chacun a l’occasion d’explorer la nouvelle version de Photoshop et d’expérimenter ce que le Web, par YouTube interposé, avait laissé transpirer par des vidéos avant la date fatidique de l’annonce. Comme d’habitude, c’est sur le site Adobe Labs, ici que vous pouvez télécharger la version bêta, en anglais ou en japonais. Et réagir sur différents canaux :
Photoshop est une sorte de paquebot qui file droit, s’enrichit à la fois d’améliorations de détails bien pratiques et de fonctions parfois spectaculaires. Il ne faut donc pas s’attendre à des révisions spectaculaires de l’interface et de l’ergonomie. D’ailleurs les professionnels aguerris seraient les premiers à rouspéter si l’on changeaient leurs habitudes. Reste qu’en la matière, des ajustements restaient possibles.
Adobe précise que plus d’une soixantaine d’améliorations proviennent d’un retour des usagers de la version précédente. Et que le développement d’un nouveau moteur graphique nommé Mercury accélère le logiciel. Ce qu’apprécieront tout particulièrement ceux qui travaillent avec la version Extended, riche en en fonctions 3D.
Des retouches d’ergonome
Tout le monde va constater l’assombrissement de l’interface, pour coller aux canons des logiciels d’imagerie photographique. Rien d’obligatoire, puisque les Préférences permettent de choisir des teintes plus claires et même de délirer avec la palette RVB. Les évolutions amènent un curseur informatif, qui va par exemple afficher la taille d’un recadrage, l’amplitude d’une rotation, ou encore une simplification du menu Filtres qui ne reprend plus les effets déjà accessibles dans la Galerie des filtres.
Le traitement évolue dans Camera Raw, à l’image de ce que l’on voit dans Lightroom 4, désormais commercialisé. Avec le Processus 2012, pour traiter et convertir les Raw. Mais Photoshop CS4 a des atouts supplémentaires qu’apprécieront les photographes, comme le recadrage avec rotation et redressement de perspective, la simulation du flou d’arrière-plan ou le redressement de certaines lignes courbes des photos prises au grand-angulaire et au fish-eye. Ou encore une manipulation plus agréable des calques, avec une fonction de recherche, et une palette de Propriétés pour ajuster plus facilement les Calques de réglages.
Ceux qui pratiquent la création, par le photomontage, la peinture numérique ou la mise en situation d’objet 3D dans une photo vont, eux aussi trouver de nouveaux outils. Et comme la vidéo a investi les appareils photo, Photoshop CS6 propose des outils de montage. On trouve aussi la fonction « qui tue », pour déplacer un objet et reconstituer l’arrière-plan. Avec des limitations, mais avec un bon fichier de démonstration, cela laisse bouchée bée.
À parcourir les différents pans fonctionnels du logiciel, on mesure combien le monument qu’est Photoshop peut être intimidant à celui qui le découvre la première fois. Mais Adobe est prise dans une sorte de spirale infernale et inflationniste, reposant sur le désir de nouveautés de ses utilisateurs, les évolutions techniques des matériels et les recherches en informatique appliquée à l’image. La question est donc : est-il encore possible de le modifier de fond en comble pour qu’il soit fonctionnellement aussi riche, mais d’une approche différente ?
Les versions Standard et Extended seront vendues respectivement 699 $ et 999 $, alors que les mises à jour depuis CS5 vaudront 199 $ et 399 $. Quand Adobe FRance nous communiquera les prix hexagonaux, ces tarifs seront mis à jour, en euros, sur le site.
Vous trouverez une présentation complète et illustrée des nouveautés dans notre magazine, en kiosque le 14 avril.
Les nouvelles fonctions pour les photographes
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