Mis à l’honneur lors de la dernière édition du festival Bayeux des Correspondants de guerre, le photographe danois Jan Grarup a rassemblé ses reportages les plus marquants dans un livre hors norme. Tant par ses dimensions que les sujets qu’il donne à voir. L’un de nos coups de cœur de l’année.
L’exposition Exode de Mossoul, signée Jan Grarup, a marqué les esprits, à l’occasion de l’édition 2017 du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Affichés à différents endroits de la cité normande, les clichés noir et blanc pris par le reporter de guerre danois plongeaient les visiteurs au cœur de la longue bataille de Mossoul. Avec une étonnante distance par rapport aux événements. Le travail de Grarup s’inscrit dans la lignée des œuvres de W. Eugene Smith et Stanley Greene. Jan Grarup a d’ailleurs fait partie de l’agence Noor aux côtés de ce dernier.
Ce colossal livre, And then there was silence, rassemble divers sujets effectués au cours des trente dernières années par Jan Grarup : génocide rwandais, guerres en Irak et en Afghanistan ; conflit en Sierra Leone, au Kosovo, en Tchétchénie ; tremblement de terre en Haïti ; famine au Soudan… Les images, souvent très dures, défilent sur quelque 480 pages, imprimées sur un sublime papier Tatami white de 150 g. Pour les légendes et textes explicatifs, rendez-vous à la fin, en anglais. Jan Grarup choisit ses sujets. Il revient plusieurs fois sur les lieux (huit déplacements à Mossoul).
Actuellement, il se rend régulièrement au Darfour avec une chambre datant de 1896. Plus de 400 kg de matériel. Il insiste sur la notion de poids. Le poids du livre (5 kg). Le poids des photos. « Je voulais faire un livre qui soit grand, lourd, difficile à transporter. Les images sont autant de fardeaux. Il est logique que le livre en soit un. » Un objet lourd et plein de grâce, malgré la gravité et la détresse dont il témoigne. Après un premier tirage (4 000 exemplaires), le livre a tout juste fait l’objet d’une réimpression (3 000 exemplaires)… et il est à nouveau épuisé. Reste une édition blanche, limitée à 300 exemplaires, en attendant une éventuelle réimpression. Tous les tirages et le livre de Jan Grarup sont disponibles à la vente sur le site dédié.
Nous consacrerons un Grand format au travail de Jan Grarup, dans notre numéro 103, en début d’année prochaine. En attendant, retrouvez notre sélection des livres photos de l’année, dans le numéro 102 du Monde de la Photo, en kiosque, et disponible en édition numérique.
And then there was silence
Par Jan Grarup
Éditions BookLab
496 pages, 28 x 38 cm, 47 €
Messages
1. And then there was silence : le poids des photos, 15 décembre 2017, 13:24
Ce livre est en anglais ?!
1. And then there was silence : le poids des photos, 15 décembre 2017, 13:26, par Benjamin Favier
J’ai omis de préciser qu’il est possible de le commander en français… ou plus exactement était, car le second tirage est épuisé. Je viens de contacter l’éditeur, pour savoir si une réimpression est envisagée.
Cordialement,
Benjamin
2. And then there was silence : le poids des photos, 17 décembre 2017, 21:17
On attend un livre « joyeux » qui pèsera 50 grammes si on suit le raisonnement du photographe
3. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 09:44
Merci. Le titre en français c’est quoi ?
4. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 14:09
Benjamin Favier est un pauvre émigré sans le sous et qui malheureusement ne maitrise pas notre si belle langue de Molière !
Il est né sous des cieux où les habitants parlent uniquement dans la langue de Shakespeare - :)
1. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 14:16, par Benjamin Favier
Il est vrai que l’on trouve quelques Anglais en Dordogne, où je suis né, mais tout de même :-)
L’éditeur envisage bien une édition dans la langue de Victor Hugo en début d’année. Nous vous tiendrons informés dès que ce sera d’actualité.
Mais au-delà des légendes, l’œuvre de Grarup mérite d’être vue.
Cordialement,
Benjamin
5. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 15:54
Benjamin, nous avons des racines commune :)
Connaissez-vous la forêt de la Béssède ?
6. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 15:56
Communes avec un "s", bien sûr !
Quel dommage de ne pas pouvoir corriger nos ’fotes d’ortograf" en live :)
7. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 16:01
En 2017, un français qui ne maîtrise p as un minimum de vocabulaire anglo-saxon est vachement embêté dans la vie de tous les jours car l’anglais devient de plus en plus une langue a connaître en Europe pour communiquer, que les Anglais brexitent ou pas. Ne pas,connaître au moins deux ou trois langues, même sommairement, est aujourd’hui en Europe un handicap.
8. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 19:56
@7
Une évidence Mr Watson de La Palisse :)
Néanmoins, présentement, par conséquent, nous attirons votre attention sur le fait qu’@3 voulu souligner tout simplement que nombreux d’entre nous sont fatigués de voir que les médias se caractérisent de plus en plus par cette molesse d’esprit qui consiste à nous angliciser en permanence car ça fait mode ou "bobo" de Paris...
9. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 20:57
I am d’accord !!!
Ras l’ass de l’anglais d’aéroport et/ou de journaleux !
et mention spéciale aux "photographes" qui croient très malin de rédiger (??) leur site dans ce galimatias.
10. And then there was silence : le poids des photos, 18 décembre 2017, 23:08, par 1 & 3
@ 4.1
Merci, mais le titre en français c’est quoi ?? Vous dites
Ça c’est parfait, il ne me manque que le titre en français pour voir le marché de l’occasion.
Le titre en français c’est quoi ?
Faut-il le demander en anglais ? haha
11. And then there was silence : le poids des photos, 19 décembre 2017, 00:45, par Esteban
@8 Les bobos de Paris... c’est un peu comme les ploucs de province... un catalogage bien franchouillard !
12. And then there was silence : le poids des photos, 19 décembre 2017, 21:32
@11
Non car les ploucs de province ont les pieds dans la merde mais savent pour quelle raison tandis que vous "bobos" de Paris vous êtes dans la merde sans savoir comment vous y avez mis les pieds :)
13. And then there was silence : le poids des photos, 20 décembre 2017, 23:55
A 4.1 (Benjamin Favier donc)
Vous ne connaissez pas le titre en français de ce livre ?? Parce que ça fait seulement trois fois que je le demande...
Merci, mais le titre en français c’est quoi ?? Vous dites
Ça c’est parfait, il ne me manque que le titre en français pour voir le marché de l’occasion.
Le titre en français c’est quoi ?
Faut-il le demander en anglais ? haha